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CINE-STAR
Ahmed Tayeb Laâlej : «Un tartuffe marocain»
Publié dans L'opinion le 17 - 04 - 2010

C'est une figure de proue du théâtre, de la radio, du cinéma, de la télévision et de la chanson. Il n'y a pas un domaine artistique où il n' pas laissé ses empreintes. Et pourtant, cet artiste aux multiples facettes est un pur auto-didacte qui exerçait un métier simplement manuel.
Ahmed Tayeb Laâlej est né le 9 septembre 1928 à Fès (82 ans). Il est issu d'une famille de souche andalouse. Très tôt, ses parents le retirent du « Msid » pour le placer en tant qu'apprenti chez un menuisier.
En 1937, le jeune Tayeb a à peine 9 ans quand il assista, en compagnie de son frère, à une pièce de théâtre. Ce moment restera gravé dans sa mémoire et lui fera caresser longtemps le rêve de jouer sur les planches. Entretemps, il parviendra à apprendre à lire et à écrire et décide, alors âgé de 20 ans, de monter à Casablanca.
Dans la grande métropole, Ahmed Tayeb Laâlej ouvre un petit atelier de menuisier ébéniste, un métier, grâce auquel, il fera de nombreuses connaissances et cumulera un savoir-faire certain.
Une anecdote colle à cette période. Un jour, une troupe de théâtre lui a passé commande pour un échafaudage. Mais la troupe prendra la clef des champs, le jour même de la représentation. Tayeb était là avec quelques apprentis. Voulant sauver son échafaudage et pour éviter la colère d'un public dépité, il ira jusqu'à improviser quelques sketches qui parviendront à calmer les humeurs.
L'intermède sera pourtant sans lendemain, car, après quoi, une méchante tuberculose le fera revenir à Fès, où il va guérir mais qu'il ne peut quitter sans ressources. C'est alors qu'il ouvrira, avec l'aide des siens, une boutique de légumes, lequel négoce le mettra un jour en présence avec Si Tahar Smires qui dirigeait à l'époque la troupe « Chabab El Fen » (jeunesse de l'art). Son amitié pour ce dernier lui fera redécouvrir le théâtre, mais cette fois dans les règles de l'art.
De 1951 à 1954, il reçoit une formation d'homme de théâtre, que plusieurs stages à Paris, viennent conforter. L'homme qui adapte Molière sur la scène marocaine, en arabe dialectal ou en arabe classique, n'est autre qu'Ahmed Tayeb Laâlej. « Tartuffe » devient « Wali Allah », « Les fourberies de SCAPIN » deviennent « Aimayel Jha ». « Le bourgeois gentilhomme » devient « Al Haj Aâdama », s'inscrivant dans un répertoire assez varié d'adaptation de pièces étrangères qui emprunte en même temps à Jules Romain (Al Hakim Kankoun) ou à Bertold Brecht (Taleb Maâchou).
Pilier de ce qu'on appelle « La maison du théâtre », Ahmed Tayeb Laâlej a mis en œuvre tout son talent et sa force pour donner au théâtre marocain un souffle prometteur. Le théâtre des Nations de Paris et celui de Bruxelles n'ont pas hésité à lui rendre un hommage a mérité, à l'instar de ceux du monde arabe notamment de Syrie et d'Egypte.
Si l'on ajoute à l'actif de Tayeb Laâlej la rédaction de poèmes et paroles de chansons interprétées par Mohamed Fouiteh, Maâti Benkacem, Abdelouahab Doukkali, Abdelhadi Belkhayat, Naïma Samih… on ne peut que rendre justice à son ubiquité talentueuse.
Le cinéma va intéresser Ahmed Tayeb Laâlej dès les années 50. On va le retrouver dans les premiers courts métrages réalisés par le cinéaste français Jean Flechet en 1954 notamment dans « Le puits » et « Le trésor caché » entouré de Larbi Doghmi, Bachir Laâlej, Tayeb Saddiki, Saïd Afifi et autres. Auprès de Flechet, il servit également d'assistant et on lui doit les dialogues de ces films qui connurent un immense succès auprès du public. Deux ans plus tard on retrouve les mêmes acteurs dans le long métrage : « Le médecin malgré lui » (1955), tourné au Maroc par Henri Jacques en particulier dans les studios Souissi et les jardins des Oudayas.
Tantôt comédien, tantôt dialoguiste, on retrouve Ahmed Tayeb Laâlej dans de nombreux films marocains. Sa présence dans un film suffit pour insuffler au film une originalité singulière celle innée aux véritables artistes.


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