La chambre criminelle près la Cour d'appel a condamné, récemment, le dénommé A.S. à une peine de dix années de réclusion pour avoir tué son ex-épouse pour la simple raison qu'elle a obtenu le divorce judicaire. L'accusé a bénéficié des circonstances atténuantes. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte au mois de l'année 2008 et a eu pour théâtre un village, situé à quelques kilomètres de la ville de Ksar El Kébir. L'accusé avait été convié, le jour du drame, à assister à une cérémonie chez l'un de ses amis, qui se déroulait au village, lieu de sa résidence. Au volant d'une voiture, il était arrivé au lieu de la fête. Avant la fin de la réception et pendant un long moment, il avait guetté sa victime qui n'est autre que son ex-épouse et à qui il demanda de monter à bord de la voiture et puis il lança la voiture à grande allure dans la direction de la sortie de la ville. D'après les aveux du mis en cause, ce dernier désira la conciliation et demanda à la victime de retrouver le domicile conjugal, mais elle refusa et sous l'effet d'une colère noire, il assena des coups de pierres à la tête de la femme entraînant sa mort. Au banc des accusés, le prévenu a regretté son geste tout en soulignant que la victime a souillé son honneur dans le village. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits avant de conclure son réquisitoire en requérant une peine de 15ans de réclusion criminelle contre le prévenu.