Adoptée le 11 décembre 1948, renouvelée chaque année, mais jamais appliquée, la résolution 194 des Nations Unies stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir". L'Autorité palestinienne a de nouveau appelé vendredi Israël à reconnaître un "droit au retour" pour les réfugiés palestiniens de 1948, au 62e anniversaire de la "Nakba", la "catastrophe" que fut pour les Palestiniens la création d'Israël. "La catastrophe continue. Il faut trouver une solution à la question des réfugiés basée sur la résolutions 194 des Nations Unies", a déclaré dans un communiqué le principal négociateur palestinien Saëb Erekat, en référence au "droit au retour". "Dans d'autres conflits les droits des réfugiés ont été respectés, y compris celui de leur droit au retour, de la restitution de leurs biens et de compensation financière", a souligné M. Erekat. Il a accusé Israël de "perpétuer la Nakba par sa politique d'expulsions, de démolition de maisons, de colonisation et de blocus". Plus de 760.000 Palestiniens -aujourd'hui quelque 4,7 millions avec leurs descendants- ont été poussés à l'exode lors de la création d'Israël, fuyant l'avancée des forces juives ou étant carrément chassés de leurs maisons. Tous les gouvernements israéliens depuis 1948, travailliste ou de droite, se sont opposés au droit au retour -sauf parfois pour un nombre très limité de familles-, considérant qu'un retour en masse menacerait l'existence nationale d'Israël en tant qu'Etat juif, les 5,7 millions de Juifs risquant de se retrouver vite en minorité. Les Palestiniens ont toujours exigé qu'Israël reconnaisse un droit au retour dans ses frontières. Un Palestinien de 14 ans tué par des tirs de colons Un jeune Palestinien a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi en Cisjordanie occupée par des tirs de colons, a-t-on appris de source sécuritaire palestinienne. Ayssar Yasser, 14 ans, du village de Mizra el Sharquieh, près de Ramallah, dans le nord de la Cisjordanie, a été tué par balles après que des colons eurent ouvert le feu, selon cette source citant des témoins. Il est décédé sur place. Un porte-parole de la police israélienne a confirmé vendredi matin la mort de l'adolescent, indiquant que la police avait ouvert une enquête suite à une plainte palestinienne. Des colons israéliens, qui sont nombreux à disposer d'un permis de port d'armes, ouvrent souvent le feu sur des. En règle générale, l'enquête n'aboutit pas à une condamnation, la justice estimant qu'ils ont agi en état de légitime défense.