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Programme de réhabilitation des espaces verts : Six parcs réhabilités depuis 2006
Casablanca répartie en dix zones avec 382 hectares de verdure L'entretien des espaces verts coûte 42 millions de dirhams par an aux Casablancais
Publié dans L'opinion le 16 - 07 - 2011

Métropole du pays, Casablanca connait la plus grande densité démographique, une grande concentration industrielle et un parc automobile en circulation toujours en augmentation ce qui expose la cité à une importante pollution atmosphérique. D'où un besoin criant en espaces verts.
« Quoi qu'on fasse à Casablanca, les gens ont l'impression qu'il n'y a pas de verdure et qu'il n'y a que du béton, pourtant il y a 382 hectares d'espaces verts. Ils sont entretenus depuis cette année 2011 par dix sociétés privées dans le cadre de l'externalisation des services d'entretien » Le propos est de Omar El Asri, paysagiste responsable de la Division des espaces vert à la Commune urbaine de Casablanca.
A Casablanca il y a de plus en plus de constructions qui ne cessent de changer à vue d'œil la configuration de la ville, une marée de béton galopante. Parallèlement pour accompagner cette explosion de bâtis il y a très peu de nouveaux grands espaces verts d'où un déséquilibre qui s'accroît au lieu de s'atténuer. Les nouvelles grandes agglomérations de lotissements sont souvent accompagnées de petits espaces de verdure de proximité d'où le sentiment pas vraiment halluciné qu'il y a plus de béton dans une ville. De même qu'il y a déséquilibre régional avec des zones relativement plus pourvues que d'autres en verdure.
Vents d'ère nouvelle obligent, les habitants de Casablanca, comme d'autres agglomérations urbaines, exigent de meilleures conditions et qualités de vie urbaine, des quartiers aérés où il fait bon vivre avec de la verdure. Depuis 2006 un programme de réhabilitation des espaces verts avait été lancé avec une enveloppe budgétaire de 240 millions de Dh de la Direction générale des collectivités locale alloué pour la réalisation de 10 projets en 4 ans de 2006 à 2010. De ce programme jusqu'à présent 6 projets de jardins réhabilités ou créés ont pu voir le jour : les parcs Alesco, Murdoch, Ain Chok, L'Hermitage, le nouveau jardin d'Ain Sebaa et le jardin de l'ancienne décharge à Sidi Moumen, route de Sbit. Et nous sommes en 2011. Un important retard de calendrier donc mais les projets sont en bonne voie d'après la Division des Espaces Verts de Casablanca. A voir l'état de ces projets réhabilités, il y aurait plutôt matière à se réjouir. Sauf que la cadence des réalisations est trop lente.
Les jardins d'Ain Sebaa
Après la récente inauguration du parc L'Hermitage réaménagé dans ses 16 hectares et dont l'entretien est aujourd'hui aux mains d'une société privée portugaise, c'est au tour du jardin d'Ain Sebaa, d'une superficie de 8 hectares, d'être ouvert au public. L'inauguration officielle est attendue dans les prochains jours à l'occasion de la Fête du Trône avec deux autres espaces verts, un à Sidi Moumen et l'autre à Moulay Rachid, apprend-on.
Contrairement à L'Hermitage qui est un ancien parc historique de Casablanca dont la totalité de la superficie a été récupérée avec la création d'un grand bassin d'eau, le jardin d'Ain Sebaa est un espace vert nouvellement créé situé derrière le complexe administratif de la préfecture Ain Sebaa, face à Marjane. Nouveau parc, quoique prévu depuis le début dans le plan d'aménagement du complexe administratif, il est placé dans un site écologique connu pour ses sources d'eaux abondantes qui ont laissé à la région le nom immémorial d'Ain Sebaa en rappel sans doute de la présence de lions dans la région en des temps reculés. Si généralement l'eau à Casablanca est thésaurisée en sous-sol dans la nappe phréatique facilement disponible selon les zones géographiques de la ville, là l'eau abondante est à l'air libre. D'après les responsables de la Division des espaces verts de Casablanca, la source qui alimente l'endroit, en se déversant dans un grand étang, enregistre un fort débit de 20 litres par seconde. Cela rappelle les sources d'eau du site de Sindibad et aussi d'Ain Diab source à l'origine de la toponymie du lieu. De même la source de Sidi Bernoussi délaissée, pour le moment du moins, étant enterrée sous des tonnes de remblais au lieu d'être adjointe au projet du jardin voisin, le futur jardin de Sidi Bernoussi.
Le jardin d'Ain Sebaa, peuplé de plusieurs variétés d'arbres, arbustes, fleurs, a obéi à une belle conception paysagère particulière. D'autres parties autour du complexe administratif jusqu'aux résidences Al Hamd, seront aménagées ultérieurement pour être jointes à ce parc totalisant 14 hectares. Vu le temps pris pour aménager ce jardin il va falloir attendre un bon bout de temps encore pour le reste.
« On travaille sur plusieurs chantiers en même temps c'est ce qui peut aussi expliquer le retard» soutient Rchid Mounji responsable à la Division des Espaces verts de Casablanca.
Le complexe administratif Ain Sebaa est sans aucun doute parmi les meilleurs sites de Casablanca du fait des espaces verts qui entourent la grande allée menant à l'édifice de la préfecture d'Ain Sebaa et qui attirent de grandes foules des familles avec des enfants surtout le week-end tout au long de l'année. Faute de pouvoir aller plus loin vers d'autres lieux de verdure comme Oued el Maleh, Chellalat, Boussekoura, par manque de moyens, des familles de Bernoussi et de Sidi Moumen viennent pique-niquer dans l'endroit en toute saison. D'autres qui ont les moyens de transport préfère ce lieu par choix. Les enfants ont quartier libre pour se défouler sur le gazon. Des masses de joggeurs investissent les lieux chaque jour tôt le matin. L'aménagement de ces espaces de verdure est donc une grande réussite qui a pu s'avérer possible grâce à la disponibilité des terrains.
Le projet d'aménagement du jardin de Sidi Mohammed situé à proximité, actuellement un véritable dépotoir, ne fera qu'améliorer d'avantage l'offre en matière d'espaces de loisirs dans la région. Cet aménagement prévoit d'adjoindre le jardin Sidi Mohamed (4 hectares) particularisé par ses immenses eucalyptus aux sites du zoo (2 hectares) et du parc des jeux (2 hectares) pour en faire une seule entité ce qui offrira une amélioration de l'endroit en fait de disponibilité des espaces verts dans la région. En effet le zoo d'Ain Sebaa délaissé depuis des années avec des animaux dans un piteux état va devoir déménager ailleurs. Là encore, vue la lenteur de réalisation des projets, les bêtes du zoo prises en otages, agoniseront encore longtemps avant de voir le bout du tunnel.
Réhabilitation :
programme au long cours
Ce projet fait partie du programme de réhabilitation du patrimoine des espaces verts de la ville de Casablanca. L'un des plus importants projets de ce programme est celui du Parc de la Ligue Arabe défiguré avec de nombreux bâtiments (cafés, bâtiments administratifs, terrains de sport…) qui le squattent en annexant près de la moitié de sa superficie.
Démarré en 2004, ce programme de réhabilitation des espaces verts de la ville de Casablanca a pris du retard comme dit plus haut. Il se base sur une remise en question de la gestion des anciennes communes qui fut désastreuse pendant des décennies.
Le premier bilan d'un état des lieux du patrimoine des espaces verts à Casablanca avaient été effectué en 2004 et a démontré l'absence de qualification et d'encadrement pour l'entretien et la maintenance surtout que la gestion des jardins et parcs dépendait des 27 communes d'où l'absence de vision globale. Beaucoup de paysagistes étaient, du fait de cette gestion qui laissait à désirer, jetés dans des services qui ne correspondaient pas du tout à leur formation apprend-on.
« On pouvait les trouver dans les bureaux d'Etat civil ou encore chargés de contrôle de travaux de construction ou dans des garages d'entretien de matériel roulant » confie un responsable.
Les moyens humains et logistiques, les espaces verts ce n'était pas une priorité dans les anciens conseils communaux.
La fonction de paysagiste revalorisée
« Après l'état des lieux une proposition de solution a été d'associer le secteur privé et Casablanca est devenue la première ville au Maroc à entamer cette expérience d'externalisation des travaux d'entretien des jardins » indique Rachid Mounji. L'association du privé est justifiée du fait que chaque fois que des travaux d'aménagement d'un espace vert sont effectués, le plus important était de maintenir en bon état le travail réalisé ce qui exige un entretien quotidien professionnel. Souvent, dans le passé, les travaux de rénovation des espaces verts et jardins étaient effectués lors de festivités ou à l'occasion de grands événements, de manière ponctuelle pour être oubliés par la suite et livrés à une dégradation et retour à la case départ. Le travail de réhabilitation était effectué à fonds perdus puisqu'il n'y a pas de suivi par la suite pour maintenir en bon état le patrimoine rénové.
D'autre part pour engager le privé dans l'entretien, un cahier des charges a été préparé délimitant les droits et obligations.
« Cela a permis entre autres à la fonction de paysagiste de prendre de l'importance puisque que parmi les exigences stipulées par le cahier des charges, il y a le fait que l'entreprises adjudicataire des services d'entretien doit disposer d'un encadrement de techniciens qualifiés (dont un paysagiste) qui deviennent nos interlocuteurs » indique Rachid Mounji.
L'expérience d'entrée en lice du privé, dans le cadre d'externalisation des travaux d'entretien des jardins, a débuté par 4 sociétés privées s'occupant de 4 zones. Il y a eu deux exercices de trois ans chacun. En cette année 2011 on est passé à 10 sociétés. La démarche globale de réhabilitation et d'entretien a créé une dynamique ce qui a permis l'éclosion de sociétés privées et de bureaux d'études avec l'implication de diplômés et techniciens spécialisés dans le secteur.
Actuellement les jardins et parcs rénovés sont Alesco 8 hectares à Sidi Othmane, Murdoch 4 hectares à Mers Sultan, L'Hermitage 16 hectares à proximité de Derb Soltane, le jardin de l'ancienne décharge route de Sbit, le Jardin de Ain Chok 4 hectares et le nouveau jardin Ain Sebaa 8 hectares. En plus de deux jardins de proximité jardin Al Azhar du quartier du même nom et Chahid Ben Saleh à Sbata. Ces jardins de proximité sont d'une très grande importance pour les habitants mais il restent en petite superficie et en petit nombre.
Par contre les projets en cours sont les jardins d'accès à Sidi Bernoussi, le jardin des Capitales Islamiques à Ain Chok, le parc Palestine de Belvédère, le parc Chabab de Ben Msik dont le marché vient d'être lancé.
Les parcs et jardins en étude sont d'une part Sidi Mohammed qui comprend l'ensemble des jardins Sidi Mohammed, Zoo d'Ain Sebaa, l'ancien parc de jeux et l'ancien terrain Vita, d'autre part le grand projet de réaménagement et réhabilitation du parc de la Ligue Arabe, ensuite les espaces verts de Sidi Moumen, la poursuite d'aménagement de l'ancienne décharge désaffectée de Sidi Moumen, le jardin de Cité Plateau, le jardin botanique quartier l'Hermitage, le jardin autour du sanctuaire du mausolée de Sidi Bernoussi.
Casablanca ne pourrait que faillir à son statut de métropole, l'une des plus grandes d'Afrique, si la dimension d'esthétique de l'environnement en interaction avec le bien-être des habitants dans les quartiers populaire n'est pas prise en compte comme priorité. La pauvreté des quartiers populaire en places publiques et en espaces verts ne fera que ressortir davantage les déséquilibres avec d'autres zones de la ville comme les zones des grands projets en instance de voir le jour telle entre autres la Marina où les deux tiers de l'assiette foncière vont être dédiés aux espaces verts.


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