La transformation d'une ancienne villa du quartier paisible « Les Orangers » en établissement destiné à l'enseignement privé n'est pas pour plaire aux habitants des villas mitoyennes. C'est ce qui ressort d'une pétition portant pas moins d'une vingtaine de signatures et adressée à la mairie, à la wilaya et à la Délégation du MEN. La direction d'une clinique qui se trouve parmi les signataires a même ajouté une mention signifiant qu'elle n'a jamais donné son aval pour la création d'une école à son vis-à-vis. Outre la pétition, une lettre adressée au chef de la division du Plan à la wilaya de Rabat par Mme El Drissi, voisine immédiate de la villa en question, précise que celle-ci a appris incidemment que ses voisins de la rue El Houzali sont déterminés à ouvrir une école à la maison même qui leur sert d'habitat, et ce, sans qu'au préalable ils aient obtenu l'accord incontournable des habitants de la rue sus citée. Les pétitionnaires dénoncent le subterfuge auquel les propriétaires de la villa en cours de transformation ont recouru en récoltant les signatures pour aval des habitants de la rue voisine, non directement concernés. Le problème du stationnement au quartier « Les Orangers » est devenu notoire. Ce quartier consacré à l'habitat exclusivement, comme stipulé dans le plan d'aménagement par le décret 2-57-902 daté du 26-11-98, compte pas moins de 20 établissements scolaires et 5 cliniques. Les rues n'y sont pas assez larges, pour permettre le passage d'une petite voiture quand deux autres occupent les bords. La mairie est passée outre tous ces arguments, et d'autres encore, et a donné le feu vert. Les plaignants insistent sur le fait que le problème de stationnement des voitures cause un encombrement insupportable et rend la circulation quasi-impossible. Les rues sont étroites et permettent à peine le passage d'un véhicule lorsqu'un autre est en stationnement, occupant de surcroît tout le trottoir exigu. Les habitants ont déjà à supporter l'occupation de l'espace par les voitures parquées dont les propriétaires fuient les aires de stationnement payant. Les voisins immédiats, séparés de la villa en question par une mince cloison, évoquent d'autres raisons qui les incitent à s'opposer de toute leur force au projet d'ouverture d'un établissement scolaire (crèche et primaire). Ils craignent pour leur quiétude de tous les jours. Aussi, sont-ils tout espoir que leur voix sera entendue et que les autorités compétentes interviendront pour empêcher un projet qu'ils jugent complètement inopportun au vu des désagréments qu'il est susceptible de causer.