Le ministère des Habous et des Affaires islamiques a publié un communiqué explicatif au sujet de la décision de démettre de ses fonctions le président du Conseil local des affaires islamiques de Figuig. Dans ce document, le ministère déplore que « certaines réactions ayant suivi l'annonce de cette décision aient été entachées d'exagérations ou de malentendus, tandis que d'autres en ont profité pour exprimer des positions malveillantes ». Le ministère précise que la révocation d'un responsable peut intervenir dans deux cas distincts : le premier concerne les fonctions régies par un cadre statutaire, et repose généralement sur un jugement judiciaire ou sur les conclusions d'un conseil disciplinaire ; le second a trait aux missions non statutaires, relevant alors de la compétence exclusive de l'autorité ayant procédé à la nomination. Le communiqué souligne en outre que l'absence de communication des motifs de la décision ne saurait être interprétée comme une absence de fondement. Il est « implicitement entendu que la personne concernée ne s'acquitte plus des missions qui lui sont confiées ». Le ministère indique par ailleurs que l'intéressé « a lui-même reconnu ses absences répétées », un fait consigné dans le rapport du Conseil régional des affaires islamiques, puis confirmé par le Conseil supérieur, et sur lequel le ministère s'est appuyé pour prendre sa décision finale. En réponse aux critiques formulées à l'encontre de cette mesure, le ministère tient à rappeler que « la rigueur des trois institutions concernées » ne peut être remise en question que par ceux que le communiqué qualifie de « soupçonneux et paranoïaques », affirmant que la décision repose sur une procédure claire et sur une responsabilité institutionnelle pleinement assumée.