Au sein des partis politiques, c'est désormais la course à la montre pour qui présentera dans les délais impartis et de manière professionnelles au ministère de l'intérieur leurs propositions sur le cadre régissant le scrutin législatif de 2026 et, ce afin de soumettre un texte final au vote lors de la prochaine session parlementaire d'automne, en vue de leur promulgation avant la fin de l'année, conformément aux Hautes Directives du Souverain. Branle-bas de combat au niveau des états-majors des partis politiques . Les chefs de formations politiques ont pris le taureau par les cornes et semblent bien décidés à être dans les temps avant la fin du mois d'août, pour soumettre au ministère de l'Intérieur, leurs propositions concernant les législatives de 2026, lequel retiendra les mesures législatives les plus pertinentes qui feront l'objet de débats parlementaires nécessaires lors de la prochaine session parlementaire d'automne, avec l'objectif avoué de leur vote avant la fin de l'année. «Ça va être serré, c'est la première fois que nous sommes appelés à rendre notre copie en un temps aussi court mais les partis politiques qui se respectent ont déjà anticipé et leurs experts ont longuement réfléchi sur les précautions législatives à prendre avant le scrutin de 2026 » rappelle une source partisane de l'opposition. Lire aussi | Développement territorial, justice sociale et ouverture régionale : les priorités du Discours du Trône 2025 [Texte intégral] Il faut dire que le ministre de l'Intérieur qui a tenu, samedi à Rabat, deux réunions successives avec les dirigeants de l'ensemble des partis politiques, consacrées aux prochaines élections législatives des membres de la Chambre des représentants, prévues en 2026 a été ferme dans les délais pour la mise en œuvre immédiate des Hautes Directives, contenues dans le Discours du Trône du 29 juillet dernier, dans lequel le Souverain a annoncé la tenue des prochaines législatives à une échéance constitutionnelle et légale ordinaire pour couper court aux rumeurs. Une orientation royale qui a d'ailleurs insisté sur la nécessité de préparer le Code général des élections à la Chambre des représentants afin qu'il soit adopté et porté à la connaissance générale avant la fin de l'année en cours. Le ministre de l'Intérieur avait été personnellement chargé par le souverain de préparer avec soin les conditions optimales pour des élections transparentes et démocratiques :« A près d'un an de la tenue des prochaines législatives, prévue à l'échéance constitutionnelle et légale ordinaire, Nous insistons sur la nécessité de préparer le Code général des élections à la Chambre des représentants afin qu'il soit adopté et porté à la connaissance générale avant la fin de l'année en cours. A cet égard, Nous avons donné Nos Hautes Directives à Notre ministre de l'intérieur pour que le prochain scrutin législatif fasse l'objet d'une préparation judicieuse et, qu'à cet effet, des consultations politiques soient ouvertes avec les différents acteurs ». Lire aussi | Chantiers structurants et investissements. Les moteurs de la croissance au Maroc S'il n'a pas échappé au Souverain que le code électoral joue un rôle clé dans l'organisation des élections dans le royaume, les partis politiques ont bien compris que le rappel contenu dans le dernier discours royal sonne aussi comme un avertissement. En clair, une législation qui définit non seulement les règles qui régissent le processus électoral, depuis les conditions d'inscription sur les listes électorales jusqu'au dépouillement des votes représentent pour les futurs candidats une feuille de route essentielle pour mener une campagne conforme à la législation en vigueur. Il faut savoir qu'un code électoral qui se respecte organise le processus électoral de manière très précise, afin de garantir l'exercice du droit de vote et d'assurer l'équité entre les différents candidats avec des articles précis concernant l'éligibilité qui rappellent les conditions requises pour se porter candidat. Il est prévu aussi une partie qui encadre les règles de communication des candidats pour ce qui est de leur propagande électorale. Lire aussi | Le soutien accordé par l'Etat aux partis politiques s'élève à 140 MDH en 2023 Dans cet esprit, les dépenses de campagne sont également strictement plafonnées dans l'objectif de limiter les abus en matière financière. Par ailleurs, si beaucoup de dispositions sont communes à tous les scrutins, chaque scrutin fait pourtant l'objet de caractéristiques uniques. En attendant la bataille électorale.