Le rapport de la commission parlementaire d'enquête sur l'Office de Commercialisation et d'Exportation (OCE) présidée par le chef du groupe du PAM à la Chambre des conseillers, a eu le grand mérite de dévoiler une grave tentative de détournement de la noble mission de contrôle qui est celle de l'appareil législatif, pour procéder à des règlements de comptes politiques, ni plus ni moins. La séance de lundi dernier à la Chambre des conseillers consacrée à la présentation dudit rapport, était suffisante pour que l'opinion publique se fasse une idée sur ce comportement attentatoire à la saine pratique politique et qui a instrumentalisé une institution constitutionnelle à des fins politiciennes, mettant ainsi en grand danger la crédibilité même des commissions d'enquête parlementaires dans l'avenir. Les auteurs de ce rapport ont certes mis le doigt sur de graves dysfonctionnements remontant à des périodes passées, mais ont aussi passé sciemment sous silence d'autres encore plus graves, outre le fait qu'ils ont stupidement prémédité de jeter en pâture les noms de grands cadres et patriotes istiqlaliens s'appuyant pour ce faire sur la pure calomnie. La tentative a cependant échoué face à la vigilance du groupe istiqlalien qui a démoli les thèses mensongères, séance tenante. Dans le même souci de rétablir la vérité, Abdessamad Kayouh, membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal et ministre de l'Artisanat dont le nom a été cité par certains journaux électroniques comme ayant un rapport avec cette affaire, apporte dans une déclaration à L'Opinion un démenti catégorique aux accusations dont il a été lui même fait objet par ces médias et à celles dont le rapport a congratulé son père, Haj Ali Kayouh et son cousin, Haj Ismayl Kayouh. Ainsi, Abdessamad Kayouh dément catégoriquement avoir eu, à aucun moment, affaire avec l'OCE, contrairement à ce qui a été avancé par certains journaux électroniques, considérant le fait que le rapport d'enquête ait cité les noms de son père et de son cousin n'avait pour objectif que de nuire à sa famille et au Parti de l'Istiqlal et de régler ainsi des comptes politiques que d'aucuns n'ignorent. Il a révélé que son père, Haj Ali Kayouh, a commencé à traiter avec l'OCE en 1966 réalisant avec l'Office, durant de nombreuses années, des chiffres d'affaire variant entre 50 et 100 millions de dirhams. Après la libéralisation du secteur, Haj Ali Kayouh a continué à traiter avec l'OCE parrallèlement à d'autres groupes d'exportateurs issus de la libéralisation, ce qui lui a permis de comparer les prix nets production. En 2002, le père Kayouh réalise ainsi que les prix de l'OCE étaient trop bas par rapport aux autres groupes. Il saisit alors l'OCE par écrit et dépose plainte en 2003. Malgré tout, Haj Ali est resté amical avec l'OCE et n'a cessé de traiter avec l'Office qu'en 2005, année où une procédure judiciaire a été entamée (bien avant la fameuse commission d'enquête) sur fond de non versement par l'Office des droits liés à l'exportation de ses produits agricoles. Ali Kayouh réclame 16 millions de dirhams à l'OCE alors que ce dernier lui en reclame 2 millions, sachant que l'interessé avait hypothéqué un bien auprès de l'OCE comme garantie. Abdessamad Kayouh s'élève ainsi, à juste titre, contre les allusions de prévarication qu'on tente de coller à son père et à son cousin Haj Ismayl Kayouh qui se trouve être parlementaire istiqlalien. Ce dernier dont on a aussi fait figurer le nom dans le rapport d'enquête, avait bénéficié, précise Abdessamad, à l'instar des autres agriculteurs exportateurs, des prestations de l'OCE, et il a honoré toutes ses dettes il y a longtemps. Abdessamad Kayouh s'est par la même occasion interrogé sur les raisons ayant amené les auteurs du rapport à ne pas parler de certains dirigeants politiques du RNI et du PAM et dont les rapports avec l'OCE sont avérés soit par responsabilité directe ou indirecte.