Le gouvernement a augmenté l'investissement public à 380 milliards de dirhams dans le cadre du projet de loi des finances 2026. Une hausse accompagnée d'une envolée inédite des fonds alloués à l'éducation et la Santé qui culminent à 140 milliards de dirhams sans impact sur les équilibres macroéconomiques. Détails. La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a présenté, ce lundi, devant la Chambre des Représentants les grandes lignes du projet de loi des finances pour l'année 2026. Comme prévu, le gouvernement a augmenté considérablement l'investissement public à un niveau inédit. L'Etat prévoit 380 milliards de dirhams d'investissements en 2026 contre 340 milliards l'année précédente. Les dépenses d'investissement ont passé de 230 milliards de dirhams en 2021 à 380 milliards, soit une hausse de plus de 65%. Cette hausse historique est dédiée à la poursuite des grands projets d'infrastructures dont l'élargissement du réseau d'autoroutes, des ports notamment ceux de Dakhla Atlantique et Nador West Med, l'extension du réseau ferroviaire et aéroportuaire. Pour ce qui est des infrastructures hydriques, 16 barrages en cours de construction seront poursuivis et deux grands barrages sont prévus en 2026. En parallèle, le gouvernement prévoit de développer davantage les projets d'autoroutes de l'eau avec l'accélération des projets d'interconnexion hydraulique entre les bassins de Ouled Laou, Louklos et ceux d'Oum Er-Rabia, Bouregreg et Sebou. Le gouvernement entend poursuivre le soutien à l'investissement privé à travers les subventions prévues dans la Charte de l'Investissement, le Fonds Mohammed VI et la réforme du Climat des Affaires. A cela s'ajoute la création d'un fonds dédié au développement territorial intégré doté de 20 milliards de dirhams conformément aux Hautes orientations royales. Selon l'exposé de la ministre, l'Exécutif a mis le paquet dans les secteurs sociaux en mobilisant 140 MMDH à l'éducation et la Santé, soit 25,6% de plus qu'en 2025. 27.344 postes budgétaires sont prévus afin de renforcer les ressources humaines dans les deux secteurs, soit 4500 postes supplémentaires. En gros, le PLF a augmenté le budget de la Santé de 30% pour atteindre 42,3 MMDH, un niveau historique jamais atteint. Pour ce qui est du reste des chantiers liés à l'Etat social, 9,4 MMDH sont alloués aux programmes d'aides au logement et 48 MMDH destinés aux engagements liés au dialogue social. S'agissant de la caisse de compensation , le gouvernement prévoit 14 MMDH pour subventionner les prix de première nécessité dont le gaz, le sucre et le blé tendre. Par ailleurs, la hausse de l'investissement public ne devrait pas avoir un impact sur les équilibres macroéconomiques, selon les projections de l'Exécutif qui table sur la baisse du déficit à 3% et de la dette du trésor à 65,9%. Pour le reste des hypothèses, le gouvernement parie sur 4,6% de croissance et une inflation de 2%/