L'envoyé spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen Orient, Steve Witkoff, a révélé que son équipe travaille activement à un rapprochement entre Rabat et Alger, estimant qu'un accord pourrait être conclu dans les soixante prochains jours. Dans une interview diffusée le 19 octobre par CBS News, Steve Witkoff, envoyé spécial des Etats-Unis pour les missions de paix, a annoncé que son équipe travaille actuellement sur un accord de paix entre le Maroc et l'Algérie. Selon Witkoff, un aboutissement de ces négociations pourrait intervenir dans un délai de soixante jours, soulignant que cet objectif est réaliste au regard des discussions en cours. Cette déclaration intervient dans un contexte diplomatique tendu, où les relations entre Rabat et Alger restent marquées par des différends historiques, notamment concernant le statut du Sahara. La rupture des relations diplomatiques en août 2021 a exacerbé les tensions, avec des implications sur la stabilité régionale et la coopération au sein du Maghreb. L'implication des Etats-Unis dans ce processus de médiation témoigne d'un engagement accru de Washington dans la résolution des conflits régionaux. Witkoff, épaulé par Jared Kushner, également impliqué dans plusieurs négociations diplomatiques sensibles, a mis en avant le rôle de médiation et de confiance que leur duo s'efforce de bâtir dans différentes zones de tension. Du côté marocain, le Roi Mohammed VI a réitéré à plusieurs reprises son appel à un « dialogue fraternel et sincère » avec l'Algérie, insistant sur la nécessité de « réconcilier les cœurs avant les institutions » et de « préserver l'unité du Maghreb ». En effet, le Maroc a depuis longtemps cherché à apaiser les tensions et à relancer le dialogue avec son voisin, multipliant les gestes de conciliation et les appels à tourner la page de la rupture, en vue de dépasser les différends historiques et de favoriser un climat de confiance propice à une coopération durable. Le contexte international semble lui aussi favorable à cette avancée. Les positions des grandes puissances se rapprochent progressivement, et le soutien à une résolution pacifique des différends s'élargit, offrant une marge de manœuvre aux efforts diplomatiques en cours. Une telle évolution pourrait avoir un impact direct sur le dossier du Sahara et sur la perception internationale de la région, notamment en renforçant la crédibilité du Maroc sur la scène diplomatique. A l'échelle régionale, un rapprochement effectif permettrait de relancer des mécanismes de coopération longtemps paralysés, de faciliter la circulation et les échanges transfrontaliers, et de restaurer un équilibre stratégique dans le Maghreb. Il pourrait également poser les bases d'une résolution concertée des conflits hérités du passé et réduire les tensions entre voisins, jusqu'ici alimentées par des choix politiques divergents et des incompréhensions persistantes.