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Agadir Ida Outanane -Tourisme
Le Conseil Préfectoral réclame une révision des projets et une réelle implication des élus dans le développement touristique
Publié dans L'opinion le 30 - 10 - 2012

Le point sur le développement du tourisme, inscrit à l'ordre du jour du Conseil Préfectoral d'Agadir Ida Outanane, dans sa session ordinaire du moins d'octobre, aura été de toute actualité et a été longuement discuté par les élus-membres du Conseil. En effet, tant au niveau de la consistance des projets comme à celui du retard dans la réalisation des projets touristiques, les membres du conseil ont été unanimes à énoncer l'un et l'autre. La non implication des élus dans la prise de décision a été dénoncée par l'ensemble des élus vis-à-vis du ministère du tourisme et notamment de la SMIT (Société Marocaine d'Ingénierie Touristique).
Le ton a été donné par Abderrahim Oummani, Président du Conseil Préfectoral d'Agadir Ida Outanane qui, dans son allocution, a mis l'accent sur ce point relatif au retard dans la réalisation des projets touristiques de Taghazout, Founty, Aghrod et Tamaounza. L'absence de toute concertation avec les élus, représentants des citoyens, ainsi que l'absence de leur participation dans la prise de décision concernant la consistance des projets et leur réalisation dans un environnement socio-économique qui s'inscrit dans un réel développement durable, ont poussé les élus à demander la révision des projets et l'intervention directe du ministre de tutelle.
La session qui s'est déroulée dans un climat serein emprunté de démocratie à travers des interventions responsables et volonté manifeste d'implication réelle des membres du Conseil Préfectoral dans la gestion de proximité dans le monde rural que couvre la préfecture d'Agadir Ida Outanane, a été rehaussée par la présence effective et dynamique de Mohamed El Yazid Zellou, Wali de la Région Souss Massa Draâ et gouverneur de la Préfecture d'Agadir Ida Outanane, ainsi que celle du Secrétaire Général de la Wilaya et de nombreux chefs de service extérieurs.
La session qui s'est déroulée dans le siège de la Commune rurale de Tamri a concrétisé une fois encore, le souci des membres du conseil et de leur président, de se rapprocher le plus possible des citoyens pour leur démontrer tout l'intérêt qu'ils accordent au développement des communes rurales, mais aussi à l'écoute des doléances des citoyens par des visites de terrain permettant de voir sur place les défaillances afin de prendre les décisions adéquates sur les sujets d'actualité comme ce fut le cas pour le tourisme, le Ramed ou le phénomène de la sécheresse, inscrits à l'ordre du jour du conseil à Tamri.
Il est évident qu'à travers une concertation véridique entre département du tourisme (la SMIT) chargé de la réalisation des projets touristiques, les élus et les autorités, les choses ne peuvent qu'évoluer dans leur contexte normal qui favorise des réalisations souhaitées et voulue par tous, accordant plus d'intérêt à la pertinence des données socio-économiques. Les élus ont ainsi dénoncé avec virulence, à l'unanimité, la consistance du projet Taghazout, qui s'est faite par les soit disant «experts de la SMIT» dans une ignorance flagrante des besoins des populations locales et des conditions optimales devant permettre une bonne réalisation de cette nouvelle station balnéaire, qui accuse retard après retard depuis des années.
De 15 000 lits prévus lors du premier projet, on est passé actuellement avec la SMIT à 7 446 lits hôteliers, soit moins que la moitié de ce qui été prévu initialement. L'avantage a été accordé aux lits non hôteliers dans le cadre du RIPT ou de villas privées, au détriment des lits hôteliers, or ce sont les lits hôteliers qui font d'abord le tourisme et non le reste. D'ailleurs, en matière d'emploi, l'équation d'un lit = un emploi direct, est bien connue chez les opérateurs et les professionnels du tourisme. L'apport de 10 000 lits n'est pas celui de 7 000 lits évidemment. En plus, ce que réclament les élus c'est la réalisation d'un projet touristique qui intègre l'environnement naturel, culturel, social et économique des populations locales. Il ne suffit pas de construire des hôtels, il est plus judicieux de construire des hôtels dans un milieu qui permet un réel développement durable des locaux, en intégrant les besoins de la population en matière de route, d'infrastructure sanitaire, d'éducation, de loisirs et de formation …
Or tout cela ne peut se faire que si les représentants des populations locales sont partie prenante dans les projets touristiques, à la fois dans la phase de réflexion, de préparation et d'implication dans la décision. Il est inconcevable, rapportent la quasi majorité des interventions des élus, de remarquer avec amertume le retard dans le règlement des indemnisations des ayants droit qui dure depuis 30 ans, depuis l'expropriation du site de Taghazout en 1976, site qui englobe 615 ha. Les autres projets touristiques concernent également Aghrod (sur 594 Ha avec 8 000 lits prévus) Tamaouaza (avec 2 000 lits).
Il est certain que la vision unilatérale des agents de la SMIT ne pourra pas aboutir, ni donner des fruits tant que la concertation n'est pas de mise suivie d'une implication et un suivi dans les divers chantiers. Il est à rappeler à cet égard la tentative de la SMIT de vouloir imposer le cahier de charges relatif à la réalisation d'une zone d'animation à Founty 2. Cette tentative a été dénoncée avec vigueur dernièrement dans une réunion officielle tenue en présence du Wali et du DG de la SMITT et de ses collaborateurs, le cahier de charge rejeté par les élus qui réclament leur implication sérieuse des projets qui concernent les projets en vue dans la destination Agadir qui est la capitale du tourisme balnéaire national.
En résumé, il est à comprendre que les agissements de la SMIT ne s'inscrivent nullement dans le cadre de l'esprit de la régionalisation avancée prévue par la Nouvelle Constitution, ni dans l'esprit de la déconcentration qui sont désormais nécessaires pour la réussite des projets touristiques. Imposer, décider seul, sont des «concepts» dépassés. Les nouvelles règles sont désormais : concertation, implication, gestion commune de proximité avec les élus et les autorités, qui maîtrisent le mieux les données de terrain, évidemment selon les prérogatives de chacun, dans une réelle dynamique économique basée sur une participation citoyenne garante du développement optimum dans un environnement donné, respectueux de l'homme et de son environnement et intégrant ses besoins sociaux (transport, assainissement, habitat, éducation santé...).
On ne peut accepter la réalisation de projets touristiques qui ignorent l'environnement immédiat et qui ne participent pas à la mise à niveau des localités avoisinantes, dans un esprit qui cadre dans une dynamique soci-économique, gagnante pour les opérateurs mais aussi pour les populations locales. Réunis dans la session d'octobre, les membres du Conseil Préfectoral interpellent, dans leur rapport final, le ministre du tourisme, pour écouter leurs doléances et faire le nécessaire pour la révision et la réussite de ces projets qui renforcent la capacité litière et balnéaire et qui font partie intégrante de la Vision 2020. Espérons qu'il saura être au niveau de cette interpellation afin de faire avancer les choses dans le bon sens.
Il est inconcevable qu'on continue à marginaliser et à ignorer l'implication des élus locaux qui certes, ne sont pas tous des spécialistes du tourisme, mais qui connaissent bien les données de terrain, les besoins des populations locales et leur mentalité.


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