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Procès des 24 accusés poursuivis dans le cadre des événements du camp Gdeim Izik
Les conditions du procès équitable réunies Quand la douleur des familles des victimes refait surface
Publié dans L'opinion le 04 - 02 - 2013

Le procès d'un groupe de 24 accusés poursuivis dans le cadre des événements liés au démantèlement du camp Gdeim Izik, ouvert vendredi matin devant le tribunal militaire à Rabat, a été reporté au 08 février courant.
Ce report a été décidé à la demande des avocats de la défense pour préparer leurs dossiers et convoquer des témoins.
L'ajournement a été également motivé par la requête de prévenus pour que leurs avocats, absents lors de l'audience, soient présents au procès.
Ces personnes sont poursuivies pour "constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres".
L'ouverture du procès a été marquée par une présence massive des familles des victimes de ces événements, ayant coûté la vie à 11 éléments des forces de sécurité, outre des dizaines de blessés, dont des femmes, des enfants et des vieillards, qui se sont donné rendez-vous devant le siège du tribunal militaire à Rabat pour exprimer leur peine, brandissant les photos des leurs gisant à même le sol après avoir été sauvagement assassinés et des banderoles réclamant que justice leur soit rendue.
Les conditions du procès équitable ont été réunies lors de cette première audience qui s'est déroulée en présence des familles des victimes et des accusés, ainsi que des représentants d'associations des droits de l'Homme, des ONG et de 52 observateurs internationaux et 25 nationaux.
Lors de cette première audience, la défense a présente une série de requêtes portant sur la convocation de témoins à décharge, la garantie d'un procès public, la convocation des auteurs des procès-verbaux, la présentation des objets saisis (armes, enregistrements, etc..). Le président du tribunal a décidé de répondre positivement à certaines de ces requêtes, dont la convocation de certains témoins.
Outre les victimes au sein des forces de l'ordre, les événements de Gdeim Izik (novembre 2010) avaient causé d'importants dégâts matériels aux édifices publics et aux propriétés et biens privés.
Le parlement avait constitué une commission d'enquête alors que plusieurs ONG marocaines et internationales des droits de l'Homme s'étaient rendues sur les lieux pour mener leurs investigations.
La douleur des familles des victimes
Visages défaits, mines abattues, regards perdus dans l'immensité de la grande salle d'audience du tribunal militaire à Rabat. Telle était l'image qu'offraient les familles des victimes des événements de Gdeim Izik à l'ouverture du procès.
La douleur des familles des 11 victimes mortelles, toutes des membres des forces de l'ordre et de la Protection Civile, a été ravivée par un comportement indigne des accusés à leur arrivée à l'audience, en donnant libre court à leur joie sans aucun respect pour les familles endolories de leurs victimes.
Assis dans un coin de la grande salle du tribunal, mères, pères, enfants et fils des victimes, tout en gardant une posture digne, réclament que justice soit faite dans cette affaire et que les assassins soient sévèrement châtiés, pour que leurs proches puissent enfin reposer en paix et leurs cœurs soient apaisés.
La voix nouée par la souffrance, la maman de Badr Dine Tourahi, 22 ans au moment de son assassinat, raconte les larmes aux yeux qu'un séparatiste a planté un couteau dans le dos de son fils.
Le père d'Abdelmounaim Nchioui, membre des forces auxiliaires assassiné, veut que le verdict soit rendu le plus vite possible pour qu'il puisse enfin faire le deuil de son enfant parti dans la fleur de l'âge et atténuer sa propre souffrance.
La maman d'Ait Alla, un autre membre des forces de l'ordre tué par des séparatistes, laisse tomber cette phrase terrible : Ce qui sera rendu ici, c'est seulement la justice des hommes, moi, j'ai confiance surtout en la justice de Dieu pour que le meurtrier de mon fils soit puni .
Avec une profonde indignation, mêlée à beaucoup d'amertume, l'épouse d'un soldat tué à Lâayoune a dénoncé l'attitude dédaigneuse de certains accusés à l'égard des familles de leurs victimes, lorsqu'ils ont laissé éclater leur joie au moment où la présidence du tribunal levait l'audience pour délibérations.
J'ai senti un profond mépris pour ma douleur et pour toutes les victimes assassinées en liaison avec le démantèlement du campement de Gdeim Izik, a renchérit la proche d'un autre membre des forces de l'ordre tué.
Elle a fait remarquer que les accusés allèguent de mauvais traitements dans la prison, mais regardez- les comment ils se rient de notre douleur et de nos morts , déplore-t-elle amèrement.
Les accusés, eux, jouissent de la vie dans la prison, nous les familles des victimes, nous éprouvons la mort dans une autre prison faite de douleur et d'affliction , lance-t-elle avant de tourner les talons pour aller cacher ses larmes de ses mains.
Des avocats au fait du dossier ont affirmé que contrairement à ces allégations, les conditions d'incarcération des accusés sont décentes, conformément aux lois et règlements en vigueur au Maroc.
Une avocate d'Estrémadure (Espagne), venue entant qu'observatrice du procès, a affirmé que le traitement à l'égard des accusés est au-delà de toute attente .
D'autres avocats ont souligné que les 23 prévenus sont incarcérés dans des ailes éloignées des autres prisonniers, conformément à leur demande.
De même, ils bénéficient de consultations médicales régulières auprès des médecins des établissements pénitenciers ou, en cas de besoin, dans des hôpitaux publics.
On précise de mêmes sources que depuis leur arrestation le 12 novembre 2010, les accusés ont bénéficié de consultations médicales régulières y compris dans des hôpitaux publics et reçus des milliers de visites familiales et de la part notamment de membres du Conseil national des droits de l'Homme et d'acteurs associatifs.
La Coordination des familles et amis des victimes appelle au châtiement des auteurs des actes criminels
Par ailleurs, la Coordination des familles et amis des victimes des événements de Gdim Izik (COFAV) a souligné vendredi à Rabat la nécessité de rendre justice aux victimes de ces événements en châtiant les auteurs des actes criminels.
Les membres de la COFAV ont ainsi réclamé, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Organisation marocaine des droits humains, que "justice soit faite aux victimes conformément aux lois et aux conditions du procès équitable".
"La condamnation des auteurs des actes criminels constitue l'ultime moyen susceptible d'atténuer la souffrance" des familles et amis des victimes de ces événements suite au retard qui a marqué l'instruction et la procédure judiciaire dans cette affaire, ont-ils souligné lors cette conférence de presse qui s'est déroulée en présence de plusieurs militants des droits de l'Homme et journalistes marocains et étrangers.
La Coordination a également appelé les ONG internationales, les associations oeuvrant dans le domaine des droits de l'Homme et les instances onusiennes concernées "à agir pour assurer un procès équitable dans l'objectif de rendre justice à nos proches assassinés lors du démantèlement pacifique du camp Gdim Izik".
La COFAV a aussi regretté "le retard qui a marqué l'instruction et la procédure judiciaire dans cette affaire, lequel retard a jeté un voile sur la barbarie qui a marqué les faits et les atrocités qui ont accompagné le martyr de nos enfants qui assuraient seulement leur devoir, l'assassinat, la mutilation des corps, et ceci a été filmé et diffusé par les médias, ce qui a ajouté à la tragédie de la perte de nos enfants une souffrance supplémentaire sur les conditions dans lesquelles ces décès ont eu lieu".
Dans ce cadre, Ahmed Atartor, membre de la coordination, a exprimé ses remerciements à l'OMDH qui a abrité cette conférence de presse dans le but de sensibiliser "aux souffrances des familles des victimes lâchement et sauvagement assassinées, et dont les corps ont été mutilés".
Et d'ajouter que "la présence de la coordination près du tribunal militaire à Rabat n'avait pas pour objectif de faire une quelconque pression mais plutôt de réclamer un procès équitable pour mettre un terme à nos souffrances".
De son côté, Bouich Massoud, membre du bureau national de l'OMDH, a appelé les membres de la COFAV à conjuguer leurs efforts pour défendre les "martyrs du devoir national", soulignant que l'organisation a mandaté trois avocats pour observer le déroulement du procès.
Le Leadership Council for Human Rights salue l'engagement manifeste du Maroc en faveur de l'Etat de droit
Au niveau international, le Leadership Council for Human Rights (LCHR), l'une des principales organisations des droits de l'Homme aux Etats-Unis, qui suit de près le procès d'un groupe de 24 accusés poursuivis dans le cadre des événements de Gdeim Izik, a salué "l'engagement manifeste des autorités marocaines en faveur de l'Etat de droit".
La Présidente du LCHR, par ailleurs, fondatrice du Caucus des droits de l'homme au Congrès des Etats Unis, Kathryn Porter Cameron, s'est félicitée, samedi dans un communiqué, du report de ce procès à la demande des avocats de la défense afin qu'ils puissent préparer leurs dossiers et convoquer des témoins.
"Cette décision démontre, une fois de plus, l'engagement des autorités marocaines à respecter la primauté de la loi et à préserver la dignité et la liberté des citoyens de s'exprimer, conformément et dans l'esprit des reformes démocratiques entreprises, ces dernières années, sous le leadership du Roi Mohammed VI", lit-on dans ce communiqué.
Le Leadership Council for Human Rights lance, en outre, un appel aux organisations des droits humains pour "faire montre d'objectivité et de sympathie à l'égard des familles des membres des forces de sécurité non armés qui ont été abattus de sang-froid".
Le communiqué rappelle, dans ce contexte, qu'en novembre 2010, dans un esprit d'ouverture et de transparence, les autorités marocaines avaient permis à un groupe de Sahraouis de mettre en place un camp dans la banlieue de Laâyoune pour réclamer de meilleurs logements et opportunités d'emplois.
Les autorités locales avaient même approvisionné les camps de protestation en eau, nourriture et garanti la sécurité et la liberté de mouvement des manifestants dans et en dehors des camps, fait-on observer de même source.
"Alors que les autorités marocaines étaient prêtes à trouver un compromis avec les représentants des manifestants, des agents provocateurs du +Polisario+ avaient lancé une opération visant à faire dérailler les pourparlers en cours et créer le chaos afin d'envenimer la situation", s'indigne la Présidente du LCHR.
Et d'ajouter que "ces éléments extrémistes, armés par les séparatistes s'étaient attaqués au personnel affecté au maintien de la paix et de la sécurité dans les camps en lançant des cocktails Molotov, des bouteilles de gaz et usé de couteaux et de sabres pour tuer des gardes de sécurité non armés".
"La sauvagerie extrême de la bande criminelle avait conduit certains d'entre eux à uriner sur les corps des victimes. En plus de 74 blessés, 11 membres des forces de sécurité non armés ont été cruellement tués selon des méthodes des terroristes d'Al-Qaïda", poursuit-elle.
Mme Kathryn Porter Cameron souligne que "toutes ces atrocités sont documentées et peuvent être vues sur YouTube", en faisant observer que "la Chambre des Représentants marocaine avait, dans un souci de justice et d'équité, conduit une mission d'enquête dont les conclusions ont ensuite été validées par des gouvernements étrangers, des médias, la mission de l'ONU à Laayoune ainsi que l'organisation Human Right Watch".
Cette mission d'enquête, souligne-t-elle, a confirmé "qu'aucun Sahraoui n'avait été maltraité lors du démantèlement du camp de protestation et que par contre, des membres des forces de sécurité non armés avaient été victimes de massacres de la part d'un groupe, rompu aux méthodes d'Al-Qaida, ayant infiltré le camp".


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