Le FIFM est aujourd'hui à sa 13ème édition. Pour avoir suivi de très près sa croissance et son évolution tout au long des 12 années de son existence, pendant lesquelles j'assurais la couverture médiatique de ses péripéties, j'ose avancer sans risquer de me tromper que l'organisation de l'actuelle copie est des plus scandaleuses. Et pour cause. L'équipe d'organisation en place, fraîchement investie du pouvoir de gestion, particulièrement la secrétaire générale, qui vient d'étrenner la cérémonie de son entrée en lice, à été à côté du sujet. On l'avait d'ailleurs senti dès le point de presse expéditif (moins de 10mn) qu'elle avait organisé en guise de premier contact avec les représentants des médias écrits et audio-visuels. Dubitative, Saloua Zouiten pour ne pas la nommer, s'était montrée approximative dans toutes ses explications quant au nouveau mode de gouvernance qu'elle entend appliquer. Ce qui allait se confirmer par la suite et ce qui va entraîner un sit-in de protestations, une réaction d'hostilité de la part des journalistes jamais vue dans les annales du FIFM. Imaginez que notre journal par exemple qui a été depuis la naissance de ce Festival l'un de ses témoins oculaires, multipliant entretiens et reportages, notamment avec son précurseur feu Toscant du Plantier, n'a pas réussi à obtenir la clé de sésame qui consiste en une invitation nominative donnant droit uniquement à la couverture de la cérémonie d'ouverture, point barre. Une situation qui nous a astreint à suivre l'événement à la télé, le badge autour du cou. Jamais au grand jamais, le FIFM n'ait périclité si bas au niveau de l'organisation et de la logistique. Alors qu'on avait l'habitude de récupérer le sac contenant les documents du programme et les invitations en question 24H avant le coup d'envoi, cette année ce sont de simples sacoches indignes de jeunes écoliers avec deux fascicules des programmes qui furent distribuées, le reste il faut attendre un coup de fil providentiel pour en bénéficier. Résultat: une absence de transparence qui favoriserait toutes sortes d'actes arbitraires et injustifiés. Ce que nous avons vu à la télé est assurément grandiose et à même de faire rêver et le rêve est bien entendu le propre du cinéma. C'est ce qu'on considère la face principale de la médaille. Le revers, nous le répétons, l'amertume au travers de la gorge, est scandaleux. L'organisation, voulons-nous signifier, est un raté qui porte l'ombre sur l'éclat de la qualité du produit. On ne répétera jamais assez qu'un outil délicat se fausse sous une main maladroite.