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Ukraine: Kiev cherche un soutien de Washington face à «l'agression russe»
Publié dans L'opinion le 11 - 03 - 2014

Russes et Ukrainiens ont déclaré chercher une solution «diplomatique» autour de la péninsule séparatiste de la Crimée dont Vladimir Poutine a défendu le droit d'être rattachée à la Russie, Kiev en appelant aux Etats-Unis pour faire cesser «l'agression».
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk se rendra cette semaine aux États-Unis pour chercher le soutien du président américain Barack Obama face à l'»agression russe» dans cette crise sans précédent depuis la fin de la guerre froide.
«C'est une visite très importante (...) Nous espérons pouvoir trouver des approches communes pour régler la situation en Crimée et arrêter l'agression» de la Russie dont les forces occupent depuis plus d'une semaine la péninsule de Crimée qui prévoit un référendum le 16 mars sur son rattachement à la Russie, a indiqué dimanche soir le chef de la diplomatie ukrainienne par intérim Andriï Dechtchitsa à la télévision 1+1.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne se sont portés garants avec la Russie de l'intégrité territoriale de l'Ukraine quand cette ex-république soviétique avait renoncé à son arsenal nucléaire en 1994.
Le Premier ministre britannique David Cameron a pris l'initiative dimanche d'appeler Vladimir Poutine et l'a «exhorté à réduire la tension en Ukraine et à soutenir la formation d'un groupe de contact qui pourrait conduire à des discussions directes entre les gouvernements russe et ukrainien».
Poutine défend le droit
de la Crimée à être rattachée à la Russie
Vladimir Poutine a défendu le droit de la région séparatiste ukrainienne de Crimée à être rattachée à la Russie tout en affirmant chercher une «solution diplomatique» à la crise ukrainienne, dont l'un des premiers signes tangibles pourrait être dès lundi l'évocation d'un «groupe de contact» voulu par les Occidentaux.
Londres a précisé que le président russe avait assuré au Premier ministre britannique David Cameron «vouloir trouver une solution diplomatique à la crise» et a déclaré qu'il parlerait avec son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov d'un «groupe de contact».
«Le président Poutine a reconnu qu'il était dans l'intérêt de nous tous d'avoir une Ukraine stable», a déclaré Downing Street dans un communiqué.
David Cameron, qui a pris l'initiative d'appeler Vladimir Poutine, l'a «exhorté à réduire la tension en Ukraine et à soutenir la formation d'un groupe de contact qui pourrait conduire à des discussions directes entre les gouvernements russe et ukrainien».
Lors d'entretiens téléphoniques avec la chancelière allemande Angela Merkel et M. Cameron, le maître du Kremlin avait insisté sur le fait que les «mesures» prises par les autorités de Crimée respectaient le «droit international», malgré les critiques des Américains et des Européens qui qualifient d'»illégale» l'initiative du Parlement local d'organiser le 16 mars un référendum pour le rattachement de la péninsule à la Russie.
M. Poutine a maintenu que les autorités pro-russes de Crimée, passée fin février sous le contrôle des forces russes, étaient «légitimes», selon un communiqué du Kremlin.
Chevtchenko contre Lénine
Les entretiens prévus lundi interviennent au terme d'une semaine où Russes et Occidentaux ont échoué, malgré plusieurs rencontres entre les chefs des diplomatie russe et américaine, à trouver une porte de sortie de crise. Les forces russes consolident jour après jour leur position en Crimée, ce qui rend plus difficile la possibilité pour les autorités ukrainiennes de réintégrer un jour la péninsule.
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères par intérim Andriï Dechtchitsa a déclaré que l'Ukraine espèrait signer le 17 ou le 21 mars le volet politique d'un accord d'association avec l'Union européenne. «L'accord d'association politique pourrait être signé le 17 ou le 21 mars», a indiqué M. Dechtchitsa. La journée de dimanche a été rythmée par des rassemblements pour le 200e anniversaire du poète et symbole de l'indépendance ukrainienne Taras Chevtchenko. Mais les pro-russes ont également organisé de grands rassemblements.
Et suivant une symbolique précise, les manifestants prônant l'indépendance de l'Ukraine se sont rassemblés devant des statues de Chevtchenko alors que ceux souhaitant le rapprochement avec Moscou se sont réunis devant des statues de Lénine.
A Kiev, des milliers d'Ukrainiens se sont rassemblés dans le parc Taras Chevtchenko avant de marcher vers le Maïdan, place qui a été pendant trois mois le théâtre d'un mouvement de contestation sévèrement réprimé par la police avec une centaine de morts avant la chute du président Viktor Ianoukovitch et sa fuite en Russie. Prenant la parole devant la foule, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a prévenu «la Russie et son président» Vladimir Poutine: «C'est notre terre, nous n'en céderons pas un centimètre».
Pour Serguiï Roudiouk, un retraité de l'armée ukrainienne, «Quarante-cinq millions d'Ukrainiens ne peuvent-ils pas mettre à la porte 30.000 bandits en uniforme ?»
«Aucun progrès»
Les Occidentaux ont évoqué la semaine dernière la création d'un tel groupe, mais «aucun progrès» n'a été fait dans ce dossier, a reconnu la chancelière allemande Angela Merkel. Londres a précisé que le président russe avait assuré à M. Cameron «vouloir trouver une solution diplomatique à la crise» et a déclaré qu'il parlerait avec son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov d'un «groupe de contact».
Lors d'entretiens téléphoniques avec la chancelière allemande Angela Merkel et M. Cameron, le président Poutine avait insisté sur le fait que les «mesures» prises par les autorités de Crimée respectaient le «droit international», alors que les Américains et Européens qualifient d'»illégale» l'initiative du Parlement local d'organiser le 16 mars un référendum pour le rattachement de la péninsule à la Russie.
M. Poutine a maintenu que les autorités pro-russes de Crimée, passée fin février sous le contrôle des forces russes, étaient «légitimes», selon un communiqué du Kremlin. Les forces russes consolident jour après jour leur position en Crimée, ce qui rend plus difficile la possibilité pour les autorités ukrainiennes de récupérer un jour le contrôle de la péninsule.
Sur le terrain, les 54 observateurs internationaux dépêchés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été empêchés à trois reprises à entrer dans la péninsule de Crimée.
Des hommes armés en treillis ont pointé leurs armes vers le convoi puis ont tiré en l'air samedi près du poste de contrôle d'Armiansk.
L'émissaire de l'ONU Robert Serry avait de son côté forcé par des hommes armés à écourter son séjour en Crimée.
Pulsions séparatistes
dans l'Est
La journée de dimanche a été marquée par des rassemblements pour le 200e anniversaire de Taras Chevtchenko, poète et symbole de l'indépendance ukrainienne face à l'oppression de l'empire russe y compris en Crimée. Mais les pro-russes ont également organisé de grands rassemblements en Crimée, ainsi qu'à Donetsk et à Lougansk (est)
A Kiev, des milliers d'Ukrainiens se sont rassemblés dans le parc Taras Chevtchenko avant de marcher vers le Maïdan, place qui a été pendant trois mois le théâtre d'un mouvement de contestation sévèrement réprimé par la police avec une centaine de morts, avant la chute du président Viktor Ianoukovitch et sa fuite en Russie.
Prenant la parole devant la foule, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a prévenu «la Russie et son président» Vladimir Poutine: «C'est notre terre, nous n'en céderons pas un centimètre».
L'ex-ministre de la Défense Anatoli Gritsenko a estimé lundi que le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov devait «immédiatement» ordonner à l'armée de défendre l'Ukraine.
«Nous avons deux solutions: nous rendre à la Russie ou nous battre et défendre la pays contre l'agression», a-t-il écrit lundi dans son blog.- Les soldats ukrainiens en Crimée dont les unités sont encerclées par les forces russes ont pour l'instant ordre de «ne pas répondre aux provocations».
A Donetsk, dans l'est russophone et industriel du pays, près de 10.000 manifestants pro-russes se sont rassemblés dimanche signant une nouvelle démonstration de force et contraignant le leader pro-européen Vitali Klitschko et candidat à la présidentielle du 25 mai à annuler un meeting sur place.
A Lougansk, théâtre de heurts dimanche entre les partisans de Kiev et les pro-russes qui ont pris d'assaut l'administration régionale, des poursuites pour «tentative de prise de pouvoir» ont été lancées, a indiqué le parquet général.
Les observateurs internationaux toujours interdits de Crimée
Les observateurs internationaux de l'OSCE ont été interdits samedi d'entrer dans la péninsule ukrainienne de Crimée, accueillis par des tirs en l'air de partisans de la Russie, au moment où Moscou réfléchissait à la suspension du droit des Occidentaux d'inspecter l'arsenal nucléaire russe. Et dans l'est ukrainien, industriel, russophone et agité par des tensions ces derniers jours, des manifestations ont rassemblé des milliers de partisans du rapprochement avec Moscou, notamment à Donetsk et Kharkiv.
A l'opposé, quelques centaines de partisans de la souveraineté de l'Ukraine défilaient - événement rare - à Simféropol, au coeur de la région séparatiste de Crimée qui organise le 16 mars un référendum pour le rattachement à l'immense Russie.
Après deux échecs jeudi et vendredi, les 54 observateurs internationaux dépêchés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont tenté une troisième fois samedi de pénétrer dans la péninsule de Crimée passée fin février sous le contrôle de forces russes. En vain.
Trois tirs de sommation
Le convoi de ces observateurs, civils et militaires non armés, a dû rebrousser chemin à l'approche du poste de contrôle d'Armiansk sur un des deux axes routiers permettant d'entrer en Crimée. Des hommes armés en treillis ont pointé leurs armes vers le convoi puis ont tiré en l'air trois fois, selon une source au sein de la mission contactée par téléphone.
Toujours selon cette source, les observateurs n'étaient pas visés, mais une «petite voiture», juste devant le convoi.
«Je pense qu'ils ont été un peu surpris lorsque nous sommes arrivés parce qu'ils ne nous attendaient pas», a néanmoins souligné cette source à l'OSCE.
Cette mission de 54 personnes originaires de 29 pays membres de l'OSCE vise à permettre de réduire les tensions dans cette péninsule de la mer Noire stratégique pour Moscou.


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