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Immigration : 50% des travailleurs qualifiés refusés en 2014 : Un tribut à l'austérité
Publié dans L'opinion le 27 - 11 - 2014

Si le Québec a beaucoup d'emplois à combler, l'embauche se fait de plus en plus rare ces dernières années aussi paradoxalement que cela puisse paraître. Avec les départs à la retraite des places se libèrent et, d'ici 2021, on estime que le Québec devra trouver environ 1 million de travailleurs qualifiés pour combler ces emplois vacants. Or, selon un document publié par Le quotidien montréalais « Le Devoir », entre le début de l'année et le 30 septembre 2014, 52 % des demandes d'immigration des travailleurs qualifiés ont été rejetées ou refusées alors qu'en 2013, seulement 35 % des demandes essuyé un refus.
Cette hausse de refus est alarmante et incompréhensible pour les postulants qui répondent généralement à tous les critères d'admissibilité et qui se heurtent à un rejet, pire un refus de leur demande.
L'Association québécoise des avocats et des avocates en droit de l'immigration (AQAADI) estime que cette hausse de refus est « très troublante. »
La plupart des demandes d'immigration des travailleurs qualifiés sont souvent rejetées pour des motifs jugés « injustifiés et futiles. » par les agents et avocats en droit de l'immigration. Le président de l'Association Québécoise des Avocats et des Avocates en Droit de l'Immigration (l'AQAADI), rapporte « Le Devoir », a affirmé à ce sujet : « On demande des documents qui n'existent pas, on refuse pour un oui et un non, pour une virgule mal placée, pour un sceau mal traduit et au lieu de donner une chance au candidat, on rejette son dossier. »
Ainsi, les données dudit document publié rapportent que le ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion a rejeté 37 % des 19 300 dossiers examinés et a refusé 15 % des dossiers le 30 septembre 2014 tandis qu'en 2013, 18 % des 24 500 dossiers examinés avaient été rejetés et 17 % refusés pour toute l'année. Le président de l'AQAADI assure qu'il suffit qu'une pièce manque au dossier du postulant ou qu'un document soit non conforme pour que le dossier soit rejeté systématiquement, sans même qu'il soit examiné par les agents du ministère et qu'un examen plus équitable et plus sérieux éviterait bien des rejets.
Des procédés abusifs...
Les critères de rejet sont souvent hallucinants. Le sceau d'un document est apposé généralement dans les deux langues ; arabe et français, mais Il arrive plus fréquemment qu'il soit rejeté parce que la partie arabe du sceau n'est pas traduite. Pourquoi devrait-elle être retraduite puisqu'elle l'est déjà ?
Et des cas semblables font légion depuis quelques mois. Il arrive même que des dossiers de travailleurs étrangers soient rejetés parce que certains sceaux de gouvernements étrangers comportent seulement des symboles, comme le souligne l'AQAADI, toujours dans « Le Devoir », ajoutant qu'il arrive même que des demandes soient rejetées à cause de la présence des originaux de certains documents plutôt que des copies certifiés conformes ou encore pour absence de relevés de notes certifiés des études secondaires alors que les candidats possèdent des diplômes universitaires.
Tout le monde est perdant dans l'affaire. Tant d'obstacles privent des candidats hautement qualifiés de leur chance de refaire leur vie ailleurs et le Québec de combler des postes qui se libèrent et qui peinent à trouver preneur. Le Québec gâche ainsi une occasion en or de se pourvoir en profils qui aideront à son économie.
Même les postulants qui déposent une requête en tant que gens d'affaires n'échappent pas à cette règle. 50% ont essuyé un refus (19%) ou un rejet (35%) depuis janvier 2014. Et leur situation est pire. Comme la plupart sont des immigrants investisseurs ils sont tenus de payer 10 000 dollars canadiens, une exclusivité qui a vu le jour en août 2013. Comme pour un simple visa, en cas de rejet de leur candidature, ils ne revoient jamais la couleur de cette somme...
Et pourtant, cette catégorie de citoyens plutôt aisée constitue une bonne ressource économique pour le pays hôte et nullement une concurrence dans le marché de l'emploi canadien. Et mettre autant de bâtons dans les roues risque de les détourner vers d'autres pays moins exigeants en termes d'immigration comme La France ou la Grèce.
Prise de conscience ?
Le porte-parole du ministère de l'Immigration, rapporte le journal, admet la rigueur particulière des critères de sélection concernant des travailleurs qualifiés et des gens d'affaires dernièrement et certifie que suite à la publication du rapport du Vérificateur général du Québec à l'Assemblée nationale pour l'année 2010-2011 le gouvernement a revu ces règles après que des lacunes aient été relevées : « S'il manque un document ou s'il n'est pas conforme, ils ont 90 jours pour le fournir, sinon le dossier est fermé », mais ne disposent que de 60 jours pour faire parvenir les documents manquants.
Concernant le plan annuel de l'immigration pour 2015, 65 % des immigrants appartient à la classe économique, soit la même proportion que celle visée pour 2014 alors que le nombre de travailleurs qualifiés sera d'environ 26 000. Pour les gens d'affaires quelques 5000 immigrants seront retenus. En tout le gouvernement du Québec s'engage à accueillir environ 50 000 immigrants.
Nouvelle stratégie du gouverne ment canadien pour pouvoir remplir ses coffres en cette période d'austérité budgétaire ? On ne le saura peut-être jamais mais ce qu'on sait déjà c'est que cette politique d'enrichissement masqué gagne à rendre justice aux compétences et aux qualifications d'ailleurs.


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