Le HCP (Haut Commissariat au Plan) vient de rendre publique une note d'information relatant la situation économique nationale au troisième trimestre 2014. Aussi, est-il précisé que, suite à une hausse des activités non agricoles de 3,7% et à une baisse de l'activité agricole de 1,6%, l'arrêté des comptes nationaux, au titre de la période en question, fait ressortir une croissance de l'économie nationale de 2,9% contre 4,1% une année auparavant. Aux prix courants, le PIB a progressé de 3,4%, dégageant ainsi un niveau général des prix en hausse de 0,5%. Ceci étant, le HCP souligne deux faits marquants. D'une part, la croissance économique continue d'être, essentiellement, tirée par la demande intérieure, avec toutefois un ralentissement du rythme d'augmentation, aussi bien de la consommation finale nationale que de l'investissement. En détail, le HCP indique que la demande intérieure s'est accrue de 2,1% au troisième trimestre 2014 au lieu de 3,3% à la même période de l'année 2013, portant sa contribution à la croissance à 2,4 points au lieu de 4,6 points. Et qu'à ce titre, les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 2,1% au lieu de 3,2%, contribuant de 1,3 point à la croissance au lieu de 2 points. La consommation finale des Administrations Publiques a enregistré une hausse de 2,9% au lieu de 3,4%, avec une contribution à la croissance de 0,6 point au lieu de 0,7 point. L'investissement brut (formation brute de capital fixe et variations de stocks) a connu une hausse de 1,6% au lieu de 3,5% à la même période de l'année passée, avec une contribution à la croissance de 0,5 point au lieu de 1,9 point. Parallèlement, les échanges extérieurs ont connu une amélioration au troisième trimestre 2013, dans un contexte d'augmentation de 2,8% des exportations au lieu de 3% et des importations de 0,9% au lieu de 3,2%. La demande extérieure a ainsi amélioré sa contribution à la croissance, passant à 0,5 point au lieu d'une contribution négative de 0,5 point le même trimestre de l'année passée. Et d'autre part, le besoin de financement de l'économie a enregistré un net recul dans un contexte qui continue à être marqué par une faible inflation. Traitant de cette atténuation du besoin de financement de l'économie, le HCP met l'accent sur l'effet conjugué d'un certain nombre de facteurs ayant conduit à ce résultat. D'abord, la hausse, aux prix courants, du PIB de 3,4% au lieu de 4,1% et la baisse de 2.5% des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d'une hausse de 28,9%, fait que le revenu national brut disponible ait connu une progression de 3,1% au lieu de 5,2% durant le troisième trimestre de l'année 2013. Ensuite, une consommation finale nationale en valeur en progression de 2,5% au lieu de 4,8 %, a conduit à une épargne nationale de l'ordre de 25,7% du PIB au lieu de 25,4%. Et enfin, suite à l'investissement brut ne représentant que 30,7% du PIB au lieu de 34,1% une année auparavant, le besoin de financement de l'économie nationale s'est réduit, passant de 8,7% du PIB à 5%. Par ailleurs, et détaillant la contribution des principaux secteurs à la formation du PIB, le HCP indique que la valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré un fléchissement de 1,3% en volume au cours du troisième trimestre de l'année 2014, au lieu de la forte croissance de 18,4% réalisée durant la même période en 2013. Cette évolution s'explique par une baisse de l'activité de l'agriculture de 1,6% au lieu d'une hausse de 18,7% une année auparavant et par une augmentation de celle de la pêche de 3,5% au lieu de 14,5%. En revanche, précise-t-on de même source, la valeur ajoutée du secteur secondaire a réalisé une augmentation de 4,7% au lieu de 0,1% durant le troisième trimestre de l'année précédente. Cette amélioration est le résultat de l'accroissement des valeurs ajoutées des activités de l'industrie d'extraction de 20,6% au lieu d'une baisse de 2,9% ; des industries de transformation de 3% au lieu d'une baisse 0,7%; de l'électricité et eau de 2,1% au lieu 1,7%; du bâtiment et travaux publics de 0,5% au lieu de 3,8%. Pour ce qui est du secteur tertiaire, le HCP évoque une croissance de 3,2% au lieu de 2,1% le même trimestre de l'année 2013 du fait que toutes les composantes du secteur ont dégagé des croissances positives les postes et télécommunications de 6,5% au lieu de 1,4%; les services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale de 5,2% au lieu de 3,4%; le transport de 3,2% au lieu de 3,3%; les services rendus aux ménages et aux entreprises de 3,2% au lieu de 1,4%; les services rendus par l'administration publique générale et sécurité sociale de 2% au lieu de 1,7%; le commerce à 1,7% au lieu de 1%; les services financiers et assurances de 1,3% au lieu d'une baisse de 0,4%; les hôtels et restaurants de 0,5%, nettement en retrait par rapport à 3,2% un an auparavant.