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Le HCP s'alarme sur les «fragilités du modèle de croissance marocain»: L'économie peine à dégager l'épargne pour son financement : Le taux d'endettement du Trésor a atteint ses limites
Publié dans L'opinion le 28 - 01 - 2015

Les résultats économiques enregistrés au titres de l'année 2014 et les prévision de l'année en cours, présentés par le Haut commissariat au plan, sont globalement positifs sans traduire des mutations qualitatives des politiques sectorielles sensées réaliser le développement économiques et social et constituer des performances, ont limité les déficits qui se sont accumulés au cours des années d'avant.
Ces facteurs, dont l'impact de la décompensation sur le solde budgétaire, le recul des cours du pétrole et des matières alimentaires, la reprise économique en Europe et la progression de la demande extérieure adressée au Maroc n'annoncent nullement la fin des risques économiques qui en pris en tenaille l'économie marocaine et mis à mal les équilibres financiers du Maroc l'astreignant à mettre en place une ligne de précaution avec l'appui du FMI.
Ces risques persistent et peuvent se muer en problématiques, voire en nouveaux déficits et crises en raison du caractère aléatoire ou ponctuel des facteurs qui les déterminent comme les dons des pays du Golfe, les apports des privatisations, les concours au budget de l'Etat de ses grandes entreprises, voire les transferts des marocains résidents à l'étranger et les investissements directs étrangers dont les flux s'amenuisent au cours des dernières années. C'est, entre autres, ce qui a conduit le HCP à suggérer un débat autour du Budget économique Prévisionnel 2015 et non pas se contenter de prendre acte des résultats et des explications.
Le HCP a noté que l'année 2015 s'annonce sous de bons auspices. La campagne agricole serait l'une des meilleures qu'ait connu le Maroc, la demande extérieure qui resterait sur sa tendance haussière, consolidant l'amélioration des activités du secteur non agricole.
Globalement, la croissance économique serait de 4,8% au lieu de 2,6%, en 2014. Le taux de chômage devrait amorcer son inversion et, avec une faible augmentation de l'inflation, les ménages amélioreraient leur consommation.
Après la mise en oeuvre en 2014 de la réforme, longtemps attendue, de la Caisse de Compensation, la politique budgétaire aurait su mettre les retombés des relations internationales du Royaume ainsi que l'apport des avoirs des marocains résidant à l'extérieur pour atténuer les déficits du budget et de la balance des paiements.
Cette vertueuse dynamique devrait se poursuivre en 2015, par la réforme à l'ordre du jour du système de retraite, pour s'étendre à la réforme des structures administratives, voire au mode de rémunération des agents de l'Etat, dans la perspective, notamment, de la régionalisation avancée. Cette dynamique devrait tirer le meilleur profit du contexte international de baisse des prix du pétrole et des matières premières.
Sans bouder notre bonheur pour de telles perspectives, affirme le HCP, il convient, cependant, de mesurer les défis qu'affronte notre pays et que peuvent, d'autant plus, porter les périodes fastes.
Les retournements de conjoncture, les incertitudes de la situation géopolitique internationale, les perspectives probables d'aggravation de la situation sécuritaire dans la région, devraient nous inciter à sauvegarder notre capacité nationale de mobilisation pour défendre notre pays et poursuivre les réformes structurelles nécessaires pour réduire les fragilités de notre modèle économique. Il est impératif, à cet effet, que notre pays redouble de vigilance dans un contexte d'une baisse continue de l'épargne nationale, pour assurer la soutenabilité des finances publiques et de l'activité économique.
Il est à rappeler que le coût de gestion de l'Etat n'a cessé de peser sur les finances publiques. Entre 2010 et 2014, la masse salariale, en particulier, a connu un taux moyen de progression annuelle de 7% pour représenter plus de 11% du PIB aujourd'hui, l'un des taux les plus élevés de la région.
En 2014, ce serait les recettes exceptionnelles qui, avec 1,7% du PIB auraient contribué à la baisse du déficit budgétaire. Par ailleurs, la capacité d'endettement du Trésor atteindrait ses limites. Le taux d'endettement du Trésor aurait augmenté de 14 points du PIB, entre 2010 et 2014, alors que la seule stabilisation de ce taux impliquerait que le déficit primaire qui avait atteint une moyenne de 3% du PIB, entre 2010 et 2014, soit ramené à 0,8% du PIB.
Sauf à accepter de recourir, de plus en plus, à une baisse d'investissement indispensable pour l'avenir de notre croissance.
Par ailleurs, estime le HCP, parier sur la politique monétaire pour relancer la demande intérieure et la production serait plutôt problématique. Le taux de croissance du crédit bancaire n'aurait pas dépassé 3,5% en 2014 au lieu de 3,9% en 2013 et serait resté très loin du taux de 15% en moyenne annuelle durant la période 2000-2008.
La réduction du taux directeur par la Banque Centrale ne semblerait pas devoir infléchir, de manière significative, cette tendance. Celle-ci devrait plutôt s'expliquer par la contraction observée des avoirs en devises en raison de la dépendance de la liquidité monétaire de ces dernières.
Cet ajustement interne et dans notre contexte de régime de change fixe, est le prix à payer pour conserver le niveau de réserves de change pour plus de confiance dans l'économie nationale. Cette tendance est, par ailleurs, confortée par la perception du risque de défaut par les banques. Il existe une corrélation négative (-0.4) entre le cycle de la croissance non agricole et l'évolution des créances en souffrance. Le rationnement du crédit par les banques qui en résulte laisserait présager une faible capacité de manoeuvre des instruments institutionnels de la politique monétaire adoptée par Bank Al-Maghrib.
En fait, les fragilités de notre modèle de croissance et de notre cadre macroéconomique trouvent leur origine dans la faible capacité de notre pays à dégager l'épargne nécessaire pour créer son financement endogène.
Ce qui renvoie à la nature de nos structures économiques qui restent caractérisées par une réallocation des facteurs de production vers les secteurs des non-échangeables au détriment des échangeables.
L'analyse de l'impact de la baisse des prix énergétiques sur les différents agrégats économiques donne, à cet égard, un éclairage pertinent sur cette question. Nos simulations de cet impact montrent que cette baisse renforcerait la contribution de la consommation finale de 2 points à la croissance économique et l'investissement de 0,7 point.
En raison de la fuite de 1,6 point des gains apportés par la demande intérieure vers les importations, la croissance ne serait que d'un demi-point. L'amélioration de la compétitivité des exportations qui devrait être attendue de la baisse des prix du pétrole (effet prix) n'aurait pas été optimale, en raison de l'effet de la décompensation (effet revenus).


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