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A l'École de la météorologie spatiale : Quand le soleil éternue, les satellites toussent !
Publié dans L'opinion le 20 - 02 - 2015

Au Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace en Langue Françaises, affilié à l'ONU (CRASTE-LF), installé à l'École Mohammadia des Ingénieurs, à Rabat, se tient du 16 au 21 février 2015, la deuxième édition de l'«École ISWI-Maghreb».Pour les experts et étudiants qui vont s'asseoir sur les bancs de cette École de mordus de physique, au menu, éruptions solaires et orages magnétiques, les perturbations qu'ils peuvent provoquer aux installations électriques et autres instruments électronique, des mesures spatiales à effectuer et, préventives, à prendre, pour s'éviter de paniquer à chaque fois que le soleil éternue, mettant en péril les technologies humaines de pointe, pourtant si fragiles devant les manifestations de la Nature.
Le programme de la nouvelle édition de l'«École ISWI-Maghreb» - ISWI pour International Space Weather Initiative, ou Initiative internationale sur la météorologie spatiale- sera articulé autour de deux conférences. La première sur l'observation de la Terre, ainsi qu'une formation de cinq jours sur l'intérêt des mesures GNSS (Global Navigation Satellite System ou système de positionnement et de datation par satellites) en Météorologie de l'Espace. L'auditoire est composé d'étudiants et experts venus de Centres de Recherches et Universités du Maghreb et d'Afrique Subsaharienne. L'objectif étant de maîtriser l'exploitation des données de navigation par satellite GPS et des données magnétiques, selon l'usage qui en sera fait. Une sorte de sensibilisation, à travers huit experts, sur l'impact des perturbations, dues aux éruptions solaires, sur les installations électriques, les instruments de mesure, le GPS. Et ce afin de prendre des mesures préventives face aux incidents qui peuvent surgir dans le fonctionnement des satellites, au niveau des aéroports....
M. Touzani Abderrahmane, Professeur à l'École Mohammedia des Ingénieurs et Directeur du Centre Régional des Sciences et Technologies de l'Espace pour l'éducation en langue française, affilié aux Nations Unies, nous parle, dans une déclaration faite à l'Opinion, de l'évènement organisé et du centre de formation. Tout tourne autour des éruptions qui secouent, de temps à autre, la surface du soleil, et ce tout au long de l'année. Ces intenses activités qui agitent la couronne solaire dégagent des champs électromagnétiques très forts ayant pour incidence la perturbation des instruments de mesure utilisés au quotidien.
Les éruptions solaires provoquent des problèmes dans l'utilisation d'instruments tels que le GPS, les caméras ou autres, surtout au niveau des satellites, avions, bateaux, voitures... Du fait que, le développement technique utilise l'espace, un environnement qui devrait être adéquat pour assurer une fiabilité dans la réception des données, à travers ces instruments. Si l'on sait comment filtrer et réagir, si perturbation il y a, les données ne seront pas erronées mais sécurisées. Sinon, les conséquences de ces éruptions solaires sont parfois très fâcheuses. Une information erronée au niveau des aéroports, en cas de perturbations, induit un risque de problème ou d'accidents.
Des experts des Nations Unies, du Maroc, de France, d'Autriche, d'Algérie, de la Cote d'ivoire et du Bénin, vont dispenser, pendant 6 jours, des formations scientifiques théoriques pour la compréhension des mesures et des informations extraites des données, des formations informatiques sur les algorithmes utilisés, leur performance et leur installation ainsi que des travaux pratiques informatiques pour l'utilisation des algorithmes et des bases de données comme SPIDR, IRI, IGRF, etc. Soit 7 activités au sein de l'EMI, au profit des étudiants et des experts africains, spécialisés dans le domaine de la météorologie de l'espace et l'utilisation du GPS. La formation a pour but de les sensibiliser sur ces phénomènes et sur la connaissance de l'existence de la relation espace, terre, soleil et environnement.
On est dans le cadre d'une école, reliée au projet international de la météorologie de l'espace, explique Mme Christine Amory-Mazaudier, retirée du CNRS (Centre Nationale de Recherche Scientifique), collaborateur à l'Université Pierre et Marie Curie et associée, comme enseignante en Afrique, au staff de l'ICTP, le fameux Centre international de physique théorique de Trieste. Le but est de voir l'impact au niveau de la terre d'un évènement, d'une éruption solaire ou d'une éjection de masse de la couronne solaire qui arrive sur la terre.
En général, il se passe ce qu'on appelle une tempête magnétique, c'est-à-dire que le champ magnétique terrestre est perturbé, ce qui pose problème pour tout un tas d'installations électriques. Si c'est une tempête magnétique avec des courants qui circulent dans l'environnement terrestre, ces courants telluriques peuvent faire sauter les transformateurs, à l'exemple de ce qui s'est produit à New York le 13 mars 1989. Il y eut une grande panne d'électricité de 6 heures liée à un orage magnétique. L'autre objectif, non moins important, c'est le guidage des satellites.
De nos jours, on a tous un GPS pour trouver notre chemin lequel positionne par rapport à la liaison Terre-Satellite. Une fois perturbée par un orage magnétique, on a un mauvais positionnement qui peut varier de 30 à 40 mètres, ce qui est grave dans le cas de l'atterrissage d'un avion. Il est donc très important, et c'est ce qui est demandé à tous les scientifiques, que l'on puisse prévoir- on n'en est pas encore là- une éruption solaire et son impact au niveau de la Terre, c'est ce qu'on appelle la météorologie de l'espace. On essaie d'analyser tout le processus ou circuit terre-soleil, c'est un début, on commence à tout intégrer, du fait que chacun faisait ses recherches séparément, sur le soleil, la magnétosphère, l'atmosphère... Les répercussions sur les technologies sont très importantes, notamment pour l'aviation civile, le GPS...
Plusieurs campagnes de mesure ont été faites en Afrique dans le cadre de l'UNBSSI (United Nations Basic Space Science Initiative)-[1991-2012]. C'est à la fin du projet AIEE, en 1995 que s'est constitué le réseau de recherche GIRGEA, Groupe International de Recherche en Géophysique Europe Afrique. Ce réseau a permis de former des chercheurs en Afrique, en Europe et en Asie. Le GIRGEA a aussi assuré de nombreuses écoles de formation à la géophysique et à la météorologie de l'Espace en Afrique.
A la fin du programme ISWI (International Space Weather Initiative), un projet ISWI a été inclus dans le programme SCOSTEP, car il a été décidé de continuer de développement du réseau d'instruments ISWI.
L'école, qui se déroule au Centre Régional Africain des Sciences et Technologies de l'Espace - Langue Française, située à Rabat, a pour objectifs l'utilisation des données du réseau ISWI par des étudiants du Maghreb, principalement des réseaux de GPS et de magnétomètres. Mais aussi, l'amélioration du niveau d'expertise des étudiants du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest afin de leur permettre de participer et de contribuer aux projets internationaux.
Ce Workshop sur la météorologie de l'espace est organisé par le CRASTE-LF, avec l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), ISWI France et le Centre de Recherche en Astronomie Astrophysique et Géophysique (CRAAG, Algérie), avec le soutien du Bureau des Affaires Spatiales de l'ONU à Vienne (UN-OOSA), du Comité International des GNSS (ICG) et des projets européens FP7, IASON et EOPOWER.


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