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Abdelkrim Mohamed Derkaoui, homme de cinéma : "Si le cinéma marocain marche "debout et droit", c'est un peu grâce à nous"
Publié dans L'opinion le 15 - 05 - 2015

Homme de cinema de la première heure, laureate, avec nombre cineastes concitoyens, de la fameuse école de Lodz, en Pologne, Abdelkrim Med Derkaoui, peut se targuer aujourd'hui d'une longévité sous le signe d'un labeur permanent et hautement productif, même si, parfois, il donne l'impression d'un éloigement, en fait trompeur. Entretien avec un homme de cinema et intellectuel qui a vécu et vit le septiéme art national avec les tripes et, aussi, la raison.
*D'abord, les cinéphiles voudraient bien avoir une explication sur votre absence, sinon «abstinence» de la scène.
-Ta 1question, Si Khalil, m'intéresse beaucoup parcequ'elle me permet de dire quelque chose qui me pèse sur le coeur. Ma bio-filmique montre qu'en général et par rapport à bon nombre de mes confrères, les mots absence ou "abstinence" ne s'appliquent pas à mon parcours, surtout télévisuel. Je dois préciser qu'on m'a toujours sollicité pour la réalisation de téléfilms qui ont tousplu aux téléspectateurs. L'audimat en est témoin, ainsi que les fois innombrables de leur rediffusion. Cela dit, je dois te dire que depuis la création de ces "Cahiers de charges" tombés de je ne sais où, faits par on ne sait qui et appliqués d'une manière absurde, illogique, inique et je dirai meme abjecte (excuse-moi le mot!), les motifs de refus qu'on nous envoie sont dénués de sens et de bon sens et, surtout de professionalisme!
Les directions des chaînes depuis des années ne respectent pas la réglementation en vigueur, ni même les dispositions désastreuses des « cahiers des charges » et n'appliquent qu'une politique basée sur le népotisme, le clientélisme, etc.
*Malgré ces contraintes, que bon nombre de réalisateurs montrent du doigt, vous faites, donc, un retour assez remarqué avec votre long métrage «Les griffes du passé». Racontez-nous la genèse de ce projet filmique et les péripéties de sa concrétisation.
-Le film est inspire de deux faits véridiques : Celui de Amina Filali, qu'on a mariée à son violeur et qui s'est donnée la mort suite à cela. Elle a été l'élément essential dans le changement de l'article 451 du statut de la femme au Maroc...
L'autre fait divers est celui de la femme qui, trompée par son époux, l'a drogué et émasculé ensuite...
Deux autres histoires se déroulent parallèlement à ceci. Une histoire d'amour... Et une autre concernant le terrorisme.
Je ne peux pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir au spectateur...
L'idée initiale revient à TBJ, le reste, on l'a fait à trois avec notre ami HBJ.
Le tournage s'est déroulé normalement, je dirais meme dans la joie et l'allégresse, grâce à la collaboration et l'aide de tout le monde.
Je precise que le film a bénéficié de "l'avance sur recettes" la plus faible de la session...
*On notera que vous avez opté pour un casting qui n'est pas "de rêve", comme on dit. Si c'est un choix délibéré oucontraint, pourrait-il avoir des retombées sur la réussite, du moins commerciale, du film?
-Je suis renommé pour ne pas être un "contradicteur" et plutôt un artiste conciliant... mais, là, tu m'excuseras, mais je ne suis pas d'accord avec ce que tu avances. La recherche du casting et le choix des personnages a pris plus de six bons mois. À mon habitude, comme je l'ai déjà fait avec feu Larbi Batma, Mlle Siham Assif et Mme Leïla Haddioui, je voulais apporter de nouveaux visages au cinema marocain et c'est ainsi que les spectateurs vont découvrir, j'ensuis sûr, avec beaucoup de plaisir Narjiss El Hallak, Ayoub Layoussifi et Mme Bouchra Khalid que les téléspectateurs connaissent comme chanteuse et pas comme comedienne.
J'ai eu donc droit à un casting de rêve, n'en déplaise à mon ami Khalil Raïs!
*Vous vous targuez -à juste titre, d'ailleurs - d'une longévité peu commune dans un secteur cinématographique semé d'embûches et qui a mis du temps à marcher plus ou moins debout et droit. Quelle est la recette –même si je n'aime pas ce mot- de cette longévité?
-Effectivement, je fais du cinéma, sous le contrôle et l'autorité de notre maître à tous, Mostafa Derkaoui, depuis 1964, y compris notre séjour de sept années en Pologne à la célèbre école de Lodz.
Nous ne sommes pas les seuls. Je ne peux pas tous les citer de peur de faire un oubli, mais je peux citer quelques uns qui exercent jusqu'à présent : Latif Lahlou, Hamid Bennani, Moumen Smihi, Med Abderrahman Tazi, Ahmed Maânouni, Jilali Ferhati...
À notre retour de Pologne, nous avons réalisé des films de long-métrage de qualité (l'écran exibiteur est là pour le prouver et en attester) et ce, sans "fonds d'aide" ni "avance sur recettes".
J'ose le dire, sans trop de fierté ni fausse modestie non plus, que si le "fonds d'aide" actuel et l'"Avance surrecettes" existent, c'est grâce à nous ! Et quand j'entends de plus jeunes réalisateurs que nous dire qu'ils n'ont pas de pères, je ne peux pas m'empêcher de leur répliquer, mon corps et mon esprit défendant : "Attention les gars, faites attention à ce que vous dites ; parce que "celui qui n'a pas de père est un fils de p..!".
Alors, si le secteur cinématographique commence à marcher "debout et droit" , comme tu dis, tu sais un peu pourquoi...
*Finalement, le cinema marocain de nos jours est-il si prometteur, porteur d'espoirs?
Si Khalil, les chiffres concernant le secteur cinématographique sont eloquents et parlent d'eux-mêmes.
Nombre de films produits par an.
Nombre de festivals auxquels participent les films marocains.
Nombre des prix remportés par nos films Durant ces festivals.
Nombre de gens, etdonc de familles qui vivent de ce secteur.
Sommes en devises investies au Maroc par les productions étrangères.
Promotion faite à notre cher Maroc par l'intermédiaire du cinéma, de nos films.
Je ne veux pas t'ennuyer avec des chiffres, mais si tu estimes que cela peut intéresser teslecteurs, les chiffres sont là.
À la lumière de tout cela, je peux t'assurer, pour répondre à ta question, que le cinema marocain est bien prometteur et porteur d'espoir, et qu'il faut l'aider encore plus, beaucoup l'aider et soutenir ; parce que 60 millions de DH par an pour un aussi grand pays que le nôtre est une somme dérisoire, vu l'importance et la place de la culture que représente le cinema dans l'existence d'un peuple...
Je suis conscient, nous le sommes tous, de ses faiblesses et des choses qu'il faut mettre en oeuvre pour son développement, son amélioration...
* Le CCM vient de changer de patron. Quelles pourraient être vos propositions à cette institution
à même de booster encore plus
notre cinema national?
-Nous attendons tous de notre organisme de tutelle de veiller à la réalisation de nos aspirations concernant l'assainissement et le développement du secteur par des actions adéquates que tout le monde connait et en premier lieu son directeur général, et non moins confrère, Sarim Fassi Fihri, à qui je souhaite beaucoup de courage, et ce, de tout coeur.
*Vous me semblez assez enthousiaste et optimiste. Vous devez donc avoir de bons plans et des projets en vue.
Mes projets cinématographiques, mais aussi télévisuels sont
- Un scénario de film de long-métrage en cours de finition.
- 3 ou 4 projets de scénarios pour téléfilms fin prêts à être tournés
-Je me permets aussi de te rappeler que je suis toujours un Directeur de la photographie en plein possession de ses moyens et de son talent encore inaltéré


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