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Entretien avec Nezha Laadel, ingénieur principal au Centre national d'hydrobiologie et de pisciculture: La pisciculture, un levier de développement et de promotion du tourisme de pêche
Publié dans L'opinion le 18 - 01 - 2016

Le Centre National d'Hydrobiologie et de Pisciculture d'Azrou coiffe 4 départements (Physico-chimie, Algologie, Zoologie - Ichtyopathologie et Ichtyologie) et 4 unités piscicoles, notamment celles d'Azrou et Ras el Ma pour la Salmoniculture, qui est une spécialisation de l'aquaculture continentale qui réalise le frai, l'alevinage et le grossissement des salmonidéstelles que le truite arc-en-ciel et la truite fario, la station d'Amghass pour les carnassiers, celle de Deroua pour la Carpiculture qui est une spécialisation d'aquaculture dulcicole pour la reproduction et l'élevage des carpes, dont la carpe chinoise et la station de Aïn Atrous pour l'Acipensericulture qui est une spécialisation, dans le domaine de la pisciculture pour l'élevage Acipenseridae (esturgeon) et dont l'objectif est la promotion de la recherche scientifique en la matière.
Pour en savoir plus sur ce centre national qui contribue notamment à la promotion du secteur du tourisme de pêche et de la pêche sportive, nous avons invité Mme Nezha Laadel, ingénieur principal au Centre national d'hydrobiologie et de pisciculture, qui a bien voulu nous accorder cette interview :
L'Opinion : Voulez-vous bien nous présenter le Centre national d'hydrobilogie et de pisciculture, ses objectifs et ses fonctions ?
Mme Nezha Laadel : Le Centre National d'Hydrobiologie et de Pisciculture (C.N.H.P.), localisé à Azrou, a été créé en 1981 avec comme attribution principale la gestion de ressources piscicoles des eaux continentales allant de la reproduction artificielle à l'encadrement du secteur privé en passant par les opérations de déversements, des entretiens, de surveillance des milieux et de lutte biologique contre l'eutrophisation ainsi que le suivi de la biodiversité et l'évolution des facteurs environnementaux et écologiques des différents écosystèmes aquatiques.
Le C.N.P.H a pour missions de mener des études hydrobiologiques de tous les écosystèmes aquatiques nationales, assurer l'aménagement et de la mise en valeur piscicole des cours d'eau, des plans d'eau et des retenues de barrages ainsi que de la planification de leur exploitation par la pêche ou par la pisciculture, la multiplication et la réhabilitation des espèces de poissons autochtones en voie de dégradation et de l'introduction d'espèces nouvelles ayant un caractère économique et l'encadrement des travaux de recherches et de l'assistance technique au secteur privé.
L'Opinion : Quelles sont vos action phares bien réussies en 2015 et quels sont vos projets pour 2016 et les années à venir ?
Mme Nezha Laadel : Les actions phares du CNHP se résument en l'augmentation de la production des stations piscicoles (la salmoniculture, l'ésociculture, le black-bass, la carpiculture et l'astaciculture), le Repeuplement des différents écosystèmes aquatiques à l'échelle nationale en espèces produites: rivières salmonicoles, lacs naturels et barrages, le Suivi des étude hydro biologiques des différents écosystèmes aquatiques: le cas du lac Ouiouane, lac Afennourir, la contribution à l'élaboration du Plan National pour la conservation et le développement des populations de la Truite Fario (PNTF) (2015/2020), la promotion de la pêche sportive: avec des efforts soutenus de la Fédération marocaine de pêche de loisir et des associations de pêche et leur contribution en matière de contrôle et de lutte contre le braconnage de participation aux opérations de déversement et leur contribution en matière de sensibilisation et d'organisation des concours de pêche, l'organisation des pêcheurs commerciaux en coopératives et l'organisation d'Ateliers de formation et d'encadrement avec appui et renforcement des capacités des coopératives de pêche et des efforts soutenus en matière d'organisation et d'encadrement des pêcheurs commerciaux et la contribution à la mise en œuvre de plans de développement régionaux de la pêche et de la pisciculture (2015-2020) : région pilote Tadla azilal ( aquaculture rurale).
Une autre action phare du CNHP porte sur l'aménagement du plan d'eau Amghass II devenu un parcours de pêche modèle avec l'amélioration des conditions de pêche et aménagement d'espaces récréatifs et éducatifs et dont l'objectif est d'offrir les meilleures conditions de pêche à tous les publics. Pour cela, différents aménagements sont réalisés : des jetées d'eau pour les moucheurs, linéaires de pêche accessibles aux personnes à mobilité réduite et sécurisés, abris de pêche, parkings et chemins périphériques, ...
Pour 2016, le CNHP compte doubler d'efforts pour Promouvoir la pêche sportive et développer le produit pêche touristique à travers l'aménagement du plan d'eau Amghass III dans le cadre de l'aménagement du complexe Amghass I, II, III et l'aménagement du lac naturel Ouiouane. Le CNHP compte augmenter la production des stations piscicoles surtout en espèces carnassières: le cas de la truite fario, dans le cadre de la réhabilitation des espèces autochtones, ainsi que son écosystème s'inscrivant dans l'axe stratégique du HCEFLCD relatif à la préservation de la biodiversité. Il procédera à l'essai de production de sandre et de la perche fluviale, dans le cadre de la diversification des produits de la pêche sportive et Intensifiera des opérations de repeuplement pour la mise en valeur piscicole des milieux aquatiques.
Aussi, le CNHP lancera des études et des aménagements piscicoles des cours d'eau salmonicoles: Au Maroc, sous l'effet des changements du climat, on estime que 50% des zones humides ont été perdues durant les 50 dernières années et au niveau mondial, il a été estimé que le changement climatique pourrait provoquer la disparition de plus d'un million d'espèces d'ici 2050 - selon le Rapport National du Maroc présenté au Caire lors d'une rencontre de la FAO du 20-22 septembre 2011 sur (forêts, parcours et changements climatiques dans la région du Proche-Orient).
L'Opinion : Pourquoi la station de pisciculture de Ras El Mae et dans quel objectif ?
Mme Nezha Laadel : la station de pisciculture de Ras El Mae a été créée en 1957
Elle relève du CNHP –AZROU- comme unique pisciculture de repeuplement. Elle a comme objectif de produire des alevins de la truite arc en ciel et de la truite fario (salmonidés d'eau douce et froide) et le repeuplement des rivières de moyenne et haute altitude en plus des plans d'eau artificiels pour la conservation de la biodiversité (espèces autochtones) et promotion de la pêche sportive.
La station de Ras El Mae vise aussi la promotion et le développement de la recherche scientifique dans le domaine de la pisciculture d'eau froide et l'encadrement, la sensibilisation et l'éducation à l'environnement des visiteurs de la station (chercheurs, universitaires, étudiants, colonies de vacances enfants et public...) et l'apprentissage des différentes techniques de Pêche à travers l'Ecole de pêche
L'Opinion : Quelles sont ses actions phares en 2015 et ses projets pour 2016 ?
Mme Nezha Laadel : Les actions phares de la station de Ras El Ma sont : l'augmentation de la production, de la truite arc en ciel et truite fario, la réhabilitation des cours d'eau salmonicoles à truite fario et le renforcement du stock de géniteurs des deux espèces pour conserver la diversité génétique.
Aussi, la station a réussi les volets de la sensibilisation et l'éducation à l'environnement puisque cette station de salmoniculture Ras El Ma développe, depuis son inauguration, le volet pédagogique de la politique de sensibilisation du jeune public à la pêche et aux milieux aquatiques. Les actions associent la pratique de la pêche à la découverte des milieux naturels aquatiques, de leurs faune et flore et sont dans tous les cas adaptées aux profils de ses visiteurs.
L'Opinion : Quel rôle pour cette station dans la promotion du tourisme au Maroc, en général, et de la pêche touristique, en particulier?
Mme Nezha Laadel : La station Ras el Mae de salmoniculture constitue une escale dans le circuit pédagogique mis en place par l'AMEPN destiné à faire découvrir la richesse et la fragilité de la rivière dans le but d'inculquer à la population le respect et le désir de protéger la nature dans le cadre du projet de valorisation éco touristique de la biodiversité piscicole et aquacole pour la contribution à la préservation des ressources en eau, Renforcer les structures et les programmes pédagogiques d'éducation environnementale sur la conservation de la biodiversité
Egalement, la station constitue une étape parmi d'autres dans le circuit touristique du Parc National d'Ifrane dans le cadre de la découverte des richesses de ce parc national et la sensibilisation et éducation à l'environnement.
Elle vise notamment à renforcer les travaux de recherche sur l'optimisation de la production en salmonidés et étudier l'impact des changements climatiques sur l'hydrobiologie et la dynamique des cours d'eau salmonicoles
L'Opinion : Qu'en est-il du projet de l'école de pêche de votre station et quelles modalités pour bénéficier de ses formations et stages ?
Mme Nezha Laadel : Les écoles de pêche sont une structure d'apprentissage et de formation à la pratique de la pêche. La pêche est pratiquée comme une activité de loisir mais également comme un sport à part entière elle a été conçue pour la transmission du savoir en matière des différentes techniques de pêche: La pêche au coup, pêche à la mouche, la pêche au lancer.
Pour bénéficier de cette structure, il suffit d'adresser une demande au CNHP et découvrir le programme de cette unité.


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