Deux faits majeurs se sont succédé en une semaine, en plein préparation des examens du Bac dans le Royaume. Mercredi, la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication au parlement a approuvé le projet de loi relatif à la répression de la fraude aux examens du Bac. Un projet qui prévoit des sanctions disciplinaires, voire pénales, car la fraude peut être qualifiée de délit. Des peines d'emprisonnement ferme entre 3 mois et deux ans assortis d'une amende de 10.000 à 20.000 dhs, une interdiction de repasser le Bac pendant deux ans sont encourus par les « fuiteurs » et les tricheurs. Le lendemain, le ministre de l'Education donne certaines précisions sur les fuites de 2015. A défaut d'identification des présumés coupables, laissée à la compétence du ministère de l'Intérieur, M. Belmokhtar a annoncé que les fuites (ces épreuves de l›examen national, épreuves de la deuxième année du baccalauréat qui avaient été publiées quelques minutes seulement après le début des passations) ont eu lieu dans un centre d'impression et de tirage relevant de l'académie de Casablanca. Après cette annonce, on peut s'attendre à d'autres informations concernant le ou les auteurs dans les jours à venir. Ce n'est plus qu'une question de temps nécessaire aux investigations. En effet, 2015 restera dans les annales du ministère de l'Education nationale comme une année noire pour le nombre de cas de triche enregistrés lors des épreuves de passation de l'examen du Bac, 3066 cas de fraudes recensés au titre de la session ordinaire de l'examen national unifié du baccalauréat 2015 contre 1321 cas de triche enregistrés au titre de l'année 2014 à la même période, soit une hausse de plus de 100%.