Anecdotes et insolites des jeux Olympiques 2016 à Rio de Janeiro, du 5 au 21 août. Quand Stevenson rencontre Mayweather «Quand je suis sorti du ring et que j'ai vu Floyd Mayweather, alors que quelqu'un m'avait dit qu'il avait déjà quitté Rio, c'était comme... wouah!», a réagi Shakur Stevenson après avoir rencontré son idole. Souvent comparé à son illustre aîné pour son style fluide et la beauté de sa boxe, l'Américain de 19 ans n'en a pas pour autant perdu son objectif principal: «Je suis venu ici pour l'or, pas pour l'argent, ni pour le bronze. Je suis ici pour l'or olympique». Restent deux combats à gagner pour le titre des 60 kg. Stevenson raconte que sa philosophie de la boxe, enseignée par son grand-père, est d'une simplicité déroutante: «c'est l'art de frapper et de ne pas être frappé». Mohamed Ali l'éternel Il n'y aura pas à Rio un second Mohamed Ali champion olympique de boxe. Le jeune Muhammad Ali, Britannique de son état et dont le papa, fou de boxe, lui a donné ce nom, a été battu au premier tour des 52 kg. Le jeune Ali, âgé de 20 ans, était inconsolable après sa défaite: «J'ai attendu ce moment depuis si longtemps et j'ai laissé mes sentiments prendre le dessus. J'ai essayé de toutes mes forces, mais rien ne marchait comme prévu. Me voilà ici, fini...», se lamentait-il, en larmes et la voix tremblante. Le légendaire Mohamed Ali, décédé en juin à l'âge de 74 ans, s'était signalé au monde en prenant la médaille d'or olympique aux Jeux de Rome, en 1960, alors qu'il s'appelait encore Cassius Clay. Recette pour une médaille Le Brésilien Diego Hypolito, médaille d'argent au saut, a résumé de manière très imagée - et avec humour - sa progression au concours olympique de gymnastique depuis 2008: «A Pékin, j'étais tombé sur l'arrière, à Londres, sur le visage, et à Rio, je suis resté debout à la réception». «A vrai dire, je n'ai pas été aussi bon (à Rio) que lors des deux derniers Jeux mais j'ai conquis une médaille. C'est inexplicable!», a constaté le gymnaste de 30 ans. A bon entendeur... Trop chère médaille d'or Une fois l'euphorie du premier titre olympique du pays passée, les responsables fidjiens se sont rendu compte qu'il leur serait très difficile, voire impossible, de conserver l'entraîneur de la sélection de rugby à VII, Ben Ryan. «Nous ne pouvons plus nous offrir (les services de) Ben après ce qu'il a réalisé», résume le ministre des Sports Laisenia Tuitubou, en reconnaissant que l'île ne pourra jamais s'aligner sur les offres des autres nations, plus grandes et plus riches. Mais le ministre ne perd pas complètement espoir: «Je pense qu'il va raisonner en tenant compte de sa passion pour le rugby fidjien. Parce qu'il y a une chose qu'ils ne possèdent pas, c'est le coeur des joueurs fidjiens». A l'arrivée du technicien anglais, en 2013, la Fédération fidjienne avait demandé 300.000 dollars fidjiens (129.654 euros) à la Commission nationale des Sports pour payer son salaire, couvrir ses frais de voyage et de mission. Mendiant à Mexico, médaillé à Rio Misael Rodriguez, un Mexicain de 22 ans, voulait tellement aller à Rio qu'il n'avait pas hésité à mendier dans la rue et les bus, en compagnie d'autres boxeurs, afin d'obtenir suffisamment d'argent pour le voyage. «Cela valait vraiment la peine parce qu'une médaille (issue) de la rue a plus de saveur, surtout après toutes les critiques que nous avons endurées», commente Rodriguez, assuré au moins d'une médaille de bronze en se qualifiant pour les demi-finales des moyens. C'est aussi la toute première récompense pour le Mexique à Rio. «Je savais que ce serait un dur combat parce qu'aucun rival ne vous donnerait la médaille», ajoute Rodriguez en expliquant avoir reçu très peu d'aide des autorités de son pays. De livreur aux spotlights Péter Nagy n'est venu à l'haltérophilie qu'en 2009, mais le Hongrois de 30 ans possède une solide expérience d'homme fort. Auparavant, il livrait des réfrigérateurs, tirait des véhicules, soulevait des troncs d'arbre ou encore d'énormes pierres, sans oublier, bien sûr, les années passées en compétition mondiale des hommes les plus forts, sept éditions en tout. «En 2009, j'avais tout arrêté parce que je voulais aller aux jeux Olympiques. Trois ans plus tard, j'étais aux JO de Londres», raconte Nagy, deuxième de sa poule de qualification des +105 kg, pour une 10e place finale avec un total de 420 kg, très loin certes des 473 kg record du vainqueur, le Géorgien Lasha Talakhadze. «Mon épreuve préférée était la course en tenant une barre avec des poids de chaque côté. Vous devez courir le plus rapidement et le plus loin possible. Mon meilleur score était de 25 m avec 420 kg de poids», sourit-il. Éloges hors sol Le président de la Fédération internationale de gymnastique (FIG), Bruno Grandi, est assez réservé sur Simone Biles, dont il trouve les mouvements artistiques «un peu forcés». Mais il ne tarit pas d'éloges sur son pendant masculin, le Japonais Kohei Uchimura. Avec un seul bémol: «L'unique exercice que je n'aime pas chez lui est le sol: il cherche à faire beaucoup d'acrobaties qui ne sont pas pour lui, il a une autre structure mentale». Dites 47... Quintuples championnes olympiques en titre, les Américaines, contrairement à leurs homologues masculins de la NBA inquiétés par la Serbie et la France (victoires de trois points seulement), survolent le tournoi de basket dames et ont aligné mardi leur 47e victoire de rang. Avec à chaque fois, à Rio,; des écarts abyssaux: 100-64 face aux Japonaises en quarts, pour un écart moyen de près de 42 points lors des six derniers matches. La France, leur adversaire en demi-finales, chercherait, non pas à les battre, mais plus simplement à perdre par moins de 40 points d'écart...