Un vaste trafic d'êtres humains et d'immigration clandestine est tombé, mardi 12 mars, entre les filets des agents de la sécurité publique de Témara, appuyés par les éléments du Bureau Central d'Investigations Judiciaires (BCIJ). 134 migrants clandestins originaires du Bangladesh, d'Inde et de Birmanie, ont été acheminés au Maroc par l'intermédiaire d'une filière de trafiquants. Ils promettaient l'eldorado à de pauvres gens qui se faisaient exploiter par la force et la violence. Il s'agirait apparemment d'une opération bien précise basée sur des informations qui ont porté sur la localisation et le démantèlement de toute une structure asiatique spécialisée dans le trafic d'êtres humains. Quelle fut la surprise des éléments de la police, en découvrant des dizaines de personnes entassées les unes sur les autres dans un appartement situé au quartier Massira 2 à Témara. Il a fallu la mobilisation de plusieurs véhicules de police pour les embarquer tous à Salé. Depuis le lancement d'une nouvelle politique d'immigration et d'asile, les mesures de sécurité prises par le Royaume concernant le phénomène de trafic de migrants, ont porté leurs fruits avec une efficacité exemplaire. Rien qu'en 2017, plus de 80 cellules de trafiquants d'êtres humains ont été démantelées. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'après le trafic de drogue et la contrefaçon, la traite des êtres humains occupe le 3ème poste en termes de recettes, avec un profit évalué presque à une centaine de milliards de dollars par an. Selon nos premières informations, cette cellule asiatique serait dirigée par un Marocain également appréhendé. L'enquête est toujours en cours. A. Lahfari