L'Association "Oued Eddahab" des Marocains établis en Italie a interpellé des responsables de la région d'Emilie Romagne (centre) au sujet de la situation tragique des séquestrés dans les camps de Tindouf et des pratiques inhumaines dont ils sont l'objet de la part de l'appareil répressif du "polisario". Dans une lettre adressée aux présidents de la région et de son Assemblée législative à l'occasion du 35ème anniversaire de la glorieuse marche verte, l'Association attire leur attention sur la situation prévalant dans cette "zone grise" de la Méditerranée, "théâtre de trafic d'êtres humains vers l'Europe et de crime organisé alimentant le terrorisme international d'Aqmi". L'association juge nécessaire l'ouverture d'une enquête sur les cas de détentions arbitraires dans la tristement célèbre prison d'Errachid, de tortures, de disparitions forcées, de fosses communes, ainsi que sur les détournements par les dirigeants du "polisario" des aides humanitaires destinées aux populations des camps de Tindouf, en Algérie. Dans cette lettre, parvenue lundi à la MAP, l'Association "Oued Eddahab" invite la région d'Emilie Romagne à demeurer à l'écoute de la communauté marocaine en Italie qui, rappelle-t-elle, entreprend de nombreuses actions de sensibilisation des institutions italiennes, notamment au sujet du sort des séquestrés et de leurs dramatiques conditions de vie. Il s'agit, souligne l'Association, de "l'unique population au monde à être dépendante à 100 pc des aides humanitaires internationales, à ne pas bénéficier du droit d'être recensée et identifiée et à être privée des droits les plus élémentaires". Les séquestrés de Tindouf sont également "privés du droit d'expression, de celui de choisir leur lieu de résidence en dehors des campements, ainsi que du droit de retourner à la mère-patrie, le Maroc", poursuit la même source. L'Association a joint à la lettre adressée aux responsables de la région d'Emilie Romagne le texte de l'appel lancé, en avril dernier, par la Communauté marocaine en Italie à différentes institutions italiennes, attirant leur attention sur la réalité du conflit artificiel du Sahara et sur l'instrumentalisation qui en est faite par les adversaires du Maroc. Cet appel, signé également par la Fédération africaine de Toscane (Centre), requiert notamment le soutien de ces institutions à la proposition marocaine d'autonomie qualifiée par l'ONU de sérieuse et crédible et leur contribution, afin que soient levés tous les obstacles entravant la liberté de mouvement des séquestrés. L'appel avait été adressé aux présidents des régions, des assemblées législatives régionales, du Sénat et de la chambre des députés, ainsi qu'à ceux des commissions des droits de l'homme et des affaires étrangères des deux chambres du Parlement.