La représentante d'Amnesty International, Mme Donatella Rovera a affirmé jeudi que les propos qui lui ont été attribués par l'agence algérienne de presse (APS) sur les derniers événements de Laâyoune l'ont été de manière "étriquée" et "sélective". "C'est regrettable. Il s'agit d'une exploitation étriquée et sélective dans la mesure où toutes les informations que j'ai fournies à cette agence n'ont pas été exploitées de manière professionnelle", a confirmé Mme Rovera, dans un entretien téléphonique avec la MAP. La représentante d'Amnesty International a, en outre, qualifié d'"inexacte" l'information diffusée par l'APS au sujet du nombre des détenus qui serait, selon l'agence algérienne, de 118. Elle a, notamment, évoqué le bilan fourni par les autorités marocaines et confirmé par Amnesty International et que l'APS n'a pas été malheureusement pris en considération. Dans ce sens, elle a précisé avoir informé l'APS des 11 morts enregistrés dans les rangs des forces de l'ordre marocaines qui ont été tués lors de ces événements (chiffre confirmé par Amnesty International), ainsi que des deux civils, dont l'un percuté par une voiture et l'autre décédé suite à des complications d'une pneumonie aigue. Contrairement à ce que prétend l'APS, Mme Rovera a fait part de l'autorisation accordée, à partir du 22 novembre dernier, par les autorités locales aux familles pour rendre visite à leurs proches détenus suite aux événements de Laâyoune.