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Les nouvelles technologies doivent être vouées "au savoir et à l'amour de son acquisition" (Himmich)
Publié dans MAP le 08 - 06 - 2011

Le ministre de la culture, Bensalem Himmich, a souligné, mercredi à Monza (nord de l'Italie), la nécessité de mettre à profit les nouvelles technologies dont foisonne le monde pour "réorienter la jeunesse vers le savoir et l'amour de son acquisition".
"Nous disposons actuellement d'outils et de supports en plein boom mais qui n'ont de sens qu'au service de l'élévation du bien-être culturel", a affirmé le ministre qui intervenait dans le cadre d'un forum organisé par l'organisation des Nations Unies pour les sciences, la culture et l'éducation (UNESCO) sur le thème "Le livre demain, le futur de l'écrit".
M. Himmich, qui a observé le caractère désormais incontournable du recours à ces nouvelles technologies également pour tout intellectuel ou chercheur digne de ce nom, a plaidé à cet égard pour une "solidarité générationnelle".
"On ne peut pas faire dans ce domaine avec la rupture générationnelle", a-t-il insisté, en mettant en relief l'intérêt des échanges entre générations et du maintien du "cap de l'épanouissement de l'individu par la culture".
Le ministre a fait remarquer que "ces nouvelles technologies peuvent être de bons serviteurs, mais aussi de mauvais maîtres", estimant nécessaire d'"ériger des garde-fous pour se prémunir contre les effets pervers d'un usage excessif d'Internet et une certaine culture dégradée et mal servie".
Il a, à ce propos, attiré l'attention sur la menace qui pèserait "sérieusement" notamment sur les industries du livre, de la presse en papier, du disque, de la musique et du cinéma, appelant à trouver un "équilibre" à travers une "régulation" qui éviterait l'"effondrement" de ces industries.
"Faisons en sorte pour que ces nouvelles technologies soient pour nous un remède et non un poison", a lancé M. Himmich en renvoyant au double sens dont est chargé le terme grec "pharmakon".
Le ministre a, par ailleurs, mis en relief l'importance que revêt la culture en tant que "puissant levier de développement humain" et de "grand secteur générateur d'emplois".
Cette "grande mutation" qu'a connue la culture impose de réfléchir aux "nouvelles missions et attributions qui doivent lui être dévolues ", a-t-il affirmé, en soulignant la nécessité de préserver et de maintenir vivace la juste mémoire et l'imagination créatrice, d'asseoir la société du savoir sur des bases solides et des projets innovants, d'observer et de débusquer les effets néfastes de la mondialisation et du capitalisme financier, et de doter les institutions d'administration et de gestion culturelles d'outils et de techniques modernes et adéquats.
Tout en affirmant adhérer à l'appel "la culture pour tous", dont un autre forum tenu à Avignon (France) avait fait son thème, le ministre a estimé que la réalisation de cet objectif est tributaire de la mise en oeuvre, en parallèle, d'une "grande politique pour le pouvoir d'achat ". A défaut d'une telle politique, "nous aurons des minorités qui, du fait qu'elles ont ce pouvoir, accéderont à la culture et à ses services et d'autres qui se contenteront de peu, et donc, une société à double vitesse".
M. Himmich a appelé à hisser la conscience individuelle et collective à un stade où tout un chacun puisse s'imprégner des valeurs de l'éthique, du civisme, de la liberté responsable et de la solidarité humaine.
Il a également estimé nécessaire de cibler les conditions de violence et d'extrémisme et d'en diagnostiquer les causes dans le but de mieux y faire face et de protéger la société des périls qu'elles engendrent et de se cultiver pour mieux vivre et ne pas être dans le déni ou l'ennui de soi, deux éléments pathogènes qui, a-t-il dit, détériorent les ressorts inventifs et les accès à l'optimisme.

Le ministre s'est également fait le défenseur d'une culture qui constitue un baromètre du progrès et un levier du développement humain où les buts recherchés sont la compétitivité innovante, l'élévation des goûts et des langages, et le bien-être des personnes et des sociétés.
Ce sont là les actes forts pour gagner le pari de l'épanouissement par les biens et services de la citadinité et de la modernité, autrement dit de la culture, a-t-il conclu.
Ouverts lundi dernier, les travaux du forum s'étaient articulés autour de trois grands axes thématiques, à savoir "L'économie du livre numérique", "le Droit d'auteur à l'ère numérique" et "la bibliothèque numérique". L'examen, mercredi, de ce dernier thème a été marqué par la participation de M. Jamal Eddine Naji, expert en communication, professeur chercheur à l'Institut supérieur de l'Information et de la communication (ISIC).
D'éminents intellectuels africains, européens et américains, se sont penchés, à cette occasion, sur les enjeux liés à l'essor du livre numérique.
Les débats ont permis notamment de mettre l'accent sur le rôle qu'il appartient tant à la bibliothèque traditionnelle qu'à celle numérique de jouer en parallèle dans cette "aventure vers l'Autre" et cette "passion de l'Autre".
Leur "rôle social" en tant que "Passerelles vers l'Autre" et qu'outils de "partage" et de dialogue entre les cultures et les civilisations a également été développé par les participants qui ont exprimé leur optimisme quant à la survie de l'écrit en dépit du développement vertigineux que connaissent de nouveaux supports et technologies.
Le forum s'est déroulé avec la participation de près de 200 personnalités et spécialistes d'une quarantaine de pays dont des décideurs politiques mais également d'éminents écrivains, auteurs, éditeurs, scientifiques, professionnels des médias, bibliothécaires, sociologues, blogueurs et chercheurs.
Les participants ont centré leur réflexion sur les conséquences que la pratique de la lecture électronique pourrait éventuellement avoir sur les capacités humaines de réflexion et de concentration.
L'UNESCO et la communauté des professionnels de l'édition et du numérique ont posé également les problématiques des droits d'auteur, de la fracture numérique entre "riches et pauvres" ou bien entre "jeunes et vieux" ainsi que celle du régime fiscal à appliquer au livre numérique et au livre traditionnel.
Ils ont posé aussi la question de la survie de l'écrit devant la grande invasion du livre numérique. Ce forum s'est tenu avec le concours de la Région de Lombardie et la Ville de Monza.
Il est le deuxième à être organisé par l'UNESCO sur la culture et les industries culturelles après celui tenu, en 2009, sur l'artisanat et l'industrie de la mode et du designe


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