Le ministre de la Culture, Bensalem Himmich, a souligné, mardi à Rabat, les efforts déployés par son département aux cô tés d'autres intervenants en vue de préserver le cachet patrimonial de la Place Jamaa Lafna et maintenir vivace son rayonnement international. Ces efforts ont été couronnés par la décision de l'Unesco (2001) de décréter la Place Jamaa Lafna patrimoine oral et immatériel de l'humanité, a expliqué le ministre, en réponse à une question du groupe fédéral de l'unité et de la démocratie à la Chambre des conseillers sur "la réhabilitation de la Place Jamaa Lafna". M. Himmich a soutenu que, pour conforter cette position, son département s'applique à réunir les conditions permettant de faire perdurer cet espace culturel et artistique et d'encourager les artistes et les animateurs de la Place, relevant que le ministère s'emploi aussi à les associer à ses activités organisées tant à Marrakech que dans d'autres villes du royaume. Il a fait observer que la bibliothèque Ben Youssef de Marrakech participe par des photos modernes qu'elle recèle dans un centre, mis en place en 2006 à cet effet, aux cô tés de conteurs de la Place à des manifestations consacrées par plusieurs institutions à cet espace mythique. Il a aussi rappelé la mise en Œuvre d'un programme (2004/2008), financé par le Japon et piloté par le ministère et le bureau de l'Unesco à Rabat, portant sur une série d'activité visant la préservation du patrimoine culturel. Il a relevé que l'action la plus importante dans ce cadre concerne le programme "Trésors humains vivants" lancé, en 2008, par nombre d'organisations de l'ONU en collaboration avec le gouvernement marocain, en tant qu'initiative dédiée à préserver le patrimoine culturel immatériel. Le ministre a noté que ce programme vise à mettre en place un système permettant de protéger ces curiosités vivantes par des mesures juridiques, financières et institutionnelles, soutenant que la Place Jamaa Lafna en tant que patrimoine oral et immatériel de l'humanité aura tout à gagner de la mise en place d'un système de préservation des "Trésors humains vivants".
