La province canadienne du Québec a lancé, jeudi, un nouveau programme d'immigration, le premier depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement centriste qui le présente comme « plus humain et aux délais plus rapides« . « C'est un nouveau départ pour le système d'immigration du Québec« , a affirmé devant la presse le ministre de l'Immigration Simon Jolin-Barrette, soulignant que l'approche désormais adoptée « est humaine et plus respectueuse pour les personnes qui font le choix du Québec« . Le nouveau système « Arrima » doit en effet permettre de réduire de 36 à six mois le délai pour obtenir un Certificat de sélection du Québec (CSQ), une étape essentielle pour avoir droit à la résidence et obtenir un permis de travail dans la province francophone. Il permet aux employeurs de choisir des candidats étrangers parmi les personnes ayant exprimé leur intérêt pour venir s'installer au Québec, a précisé le ministre. → Lire aussi : Québec: adoption d'un projet de loi controversé sur l'immigration Le gouvernement québécois a adopté dernièrement une nouvelle loi sur l'immigration visant « à accroître la prospérité économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail« . Dans le cadre de cette nouvelle réforme, 18.000 dossiers de candidature déposés sous l'ancien système, basé sur le principe du « premier arrivé premier servi« , ont été abandonnés. Toutefois, 3.700 dossiers écartés alors que les candidats sont déjà au Québec, devront être traités en priorité selon le nouveau système. Le gouvernement de François Legault avait annoncé, à son arrivée au pouvoir, son intention de faire passer de 52.000 à 40.000 les seuils d'immigration. Il a cependant prévu de les rehausser dès l'an prochain pour revenir à plus de 50.000 en 2022. Le taux de l'immigration économique passerait de 58 %, en 2017, à 65 % dès 2022.
