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Pourquoi Bakkoury devrait-il rester à la tête du PAM ?
Publié dans Maroc Diplomatique le 24 - 01 - 2016

Et si Mustapha Bakkoury restait à la tête du PAM ? S'il rempilait de nouveau ? Lancinante, ressassée même, la question est présente dans les esprits, quand bien même elle heurterait les convictions de certains. Et si « surprise » il devrait y avoir, ce serait bel et bien celle-là. Sa réélection triomphale à la tête du PAM.
Depuis des semaines voire des mois, les pronostics sont allés bon train sur le nom du futur secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM). Et jusqu'à la vieille du 3ème congrès qui a ouvert ses travaux, vendredi 22 janvier, avec une impressionnante participation nationale et internationale, la même ferveur a continué d'animer les esprits. Parmi les questions centrales inscrites dans l'agenda des congressistes, l'élection du secrétaire général occupe une place significative. Tous ou presque se sont focalisés sur le nom de Ilyas El Omari, deuxième secrétaire général du parti, qui semble ravir la vedette aux autres candidats en lice annoncés : Fatima-Zohra Mansouri, ci-devant maire de Marrakech et succédant à Mohamed Biadillah, Mustapha Bakkoury, secrétaire général sortant, par ailleurs, président de la Région de Casablanca-Settat, directeur général de Masen ( l'Agence marocaine de l'énergie solaire). L'éventail des noms comportait aussi Ali Belhaj, député et cofondateur du parti, Mohamed Akhchichine, ancien ministre de l'Education nationale et même Khadija Rouissi, militante des droits de l'Homme...
Le 3ème congrès du PAM, comme on s'y attendait, a démarré sur des chapeaux de roue, en présence des représentants des partis politiques, dont ceux de la majorité gouvernementale, des syndicats, de la société civile, des différentes institutions, des invités étrangers et des militants venus de toutes les provinces du Maroc. Le palais des congrès de Skhirat a fédéré ainsi toutes les tendances et sensibilités le temps d'une séance d'ouverture solennelle, marquée par des discours et des interventions denses et riches.
Ce dimanche 24 janvier, l'attention de tous les congressistes du PAM et, par-delà de tous les observateurs, sera portée sur cet instant fatidique du vote et de la proclamation de ses résultats. Beaucoup plus que les grands discours, les proclamations vertueuses des uns et des autres, les engagements solennels sur le thème central de la Région, c'est le nom du futur « patron » du PAM qui retient le regard d'un congrès devant lancer désormais la machine électorale, pour ne pas dire de guerre dans la perspective des élections législatives de l'automne prochain. Rien n'est moins sûr, cependant, que ces pronostics échafaudés ici et là sur des noms. Et celui de Ilyas El Omari encore moins. L'ancien militant politique anti-régime, condamné, rallié au système par la suite, pertinent analyste et dirigeant essentiel du parti, est devenu un fédérateur laborieux. Le PAM lui doit plus qu'une chandelle. Ses qualités reconnues jusque par ses adversaires – dont notamment Abdelilah Benkirane – feront-elles de lui le futur secrétaire général potentiel du parti ? Or, l'exigence dans laquelle s'inscrit le PAM s'accommoderait-elle d'un personnage comme Ilyas El Omari qui ne suscite pas que de la fervente sympathie, y compris au sein du PAM lui-même ? Sa seule expérience politique se limite à « l'opposition gauchiste », ensuite à l'organisation du PAM et à la gestion encore titubante de la Région de Tanger... Pas de mandat d'élu auparavant, pas d'expérience de gestionnaire non plus... Hassan Benaddi, dans une interview à notre confrère « Akhbar al-Youm » a affirmé, avec aménité, que « l'élection de Ilyas El Omari à la tête du PAM constituerait le meilleur cadeau offert à Benkirane... » !
Bakkoury, l'expérience politique sur le tas
A vrai dire, il nous semble qu'il ne s'inscrit pas dans la logique d'un parti qui entend jouer le rôle d'un parti de la relève moderniste, disons d'un Maroc du XXIème siècle avec un leader ouvert sur le reste du monde, notamment de l'Europe, des langues et des cultures. « Un Maroc démocratique, une société moderniste, une philosophie solidaire », c'est le slogan inscrit sur le fronton d'un parti qui entend prendre à revers les autres formations. Le PAM se renforce depuis quelques années pour devenir, il le sera peut-être à terme, le premier parti dont les orientations social-libérales se précisent. Controversée en 2008, sa naissance était venue chambouler un paysage politique national, assoupi sous le poids de vieilles formations dont le moins que l'on puisse dire est qu'elles étaient essoufflées. Le PAM compte, à présent, plus d'un million d'adhérents, et ce chiffre on serait tenté de l'attribuer à la « mandature » de Mustapha Bakkoury qui, entre autres actions porteuses, a effectué également une série de tournées dans plusieurs pays étrangers pour enraciner son parti auprès de la communauté marocaine.
La politique ne peut s'appuyer uniquement sur l'émotion. Les choses ne sont jamais totalement ce qu'elles semblent, parce qu'il existe un substrat qui les sous-tend et que l'on ne saisit pas. Et ce n'est pas un secret de Polichinelle que d'avancer ici que le profil de Mustapha Bakkoury, au milieu d'une pléiade de candidats que tout oppose, est celui qui incarne le mieux les postulats d'un PAM conquérant : diplômé des Ponts et chaussées, dans le sillage d'un Meziane Belfqih, directeur de Paribas Capital ( BMCI), président de la Caisse de dépôt et de gestion(CDG) avec une soixantaine de filiales, directeur général du MASEN, président de la Région Casablanca-Settat, dont on doit rappeler qu'elle concentre près de 80% du potentiel économique et humain du Maroc, une longue et efficiente expérience de gestionnaire et de financier à l'échelle internationale, un technocrate humaniste, des compétences et une technicité reconnues, un homme d'écoute et de dialogue enfin. Alors ? Eh ben oui....Le profil du secrétaire général sortant a tout pour plaire, convaincre surtout dans un Maroc confronté non pas à une crise d'identité, mais à une crise d'unités identitaires, écartelé entre modernistes et conservateurs. Il apprend la politique sur le tard et le tas, il ne fait pas bien dans la vulgarité ou l'esbroufe d'un chef de gouvernement, mais il sait faire dans le montage d'un budget ou d'une fiscalité, d'un projet de retraite aussi....


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