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La culture, vecteur de renforcement du lien entre les MRE et le Royaume (président du CCME)
Publié dans Maroc Diplomatique le 10 - 08 - 2023

Le président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), Driss El Yazamia, a souligné l'apport des jeunes nés et socialisés dans les divers pays d'immigration et le rôle de la culture comme principal vecteur de renforcement du lien entre les communautés marocaines du monde et le Royaume.
« Ce travail culturel doit être fait dans la durée et dans les deux sens: en accueillant au Maroc la créativité de ces nouvelles générations et en faisant connaître à l'étranger les cultures marocaines », a expliqué M. El Yazami dans un entretien paru jeudi dans le quotidien Le Matin.
Il a dans ce sens confié que le Conseil travaille sur la réalisation vers la fin de l'année en cours de trois coffrets consacrés à des écrivains de l'immigration marocaine et l'élaboration d'un vaste programme de traduction vers l'arabe et le français d'œuvres romanesques et d'essais écrits en français, mais aussi en flamand, en anglais, en castillan, en catalan et en anglais.
Il s'agit d'amplifier un effort et un savoir-faire que le pays a déjà entamés, a expliqué M. El Yazami, rappelant que le Maroc a mis en place, depuis des années, une politique globale en direction des Marocains du monde (MDM).
Cette politique comprend notamment un dispositif institutionnel conséquent : un département ministériel et des institutions qui assurent des missions de service public, a-t-il noté, citant à titre d'exemple la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l'étranger, la Fondation Mohammed V pour la solidarité, le Conseil européen des oulémas et le CCME.
Le président du CCME a, en outre, souligné que la Constitution de 2011 a donné une solide assise constitutionnelle à cette politique en consacrant quatre articles à la communauté marocaine (16, 17, 18 et 163).
« Il ne faut pas, enfin, oublier l'action de plusieurs acteurs privés qui jouent un rôle déterminant comme le secteur bancaire, les transporteurs, les promoteurs immobiliers », a-t-il ajouté.
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En dépit des bons résultats réalisés grâce à cette politique, une évaluation était nécessaire et une réforme devenait urgente, selon M. El Yazami, pour au moins trois raisons, à savoir la nécessaire mise à jour constitutionnelle, les revendications des émigrés marocains concernant notamment la justice et l'administration, et les mutations radicales qu'a connues la communauté.
« L'émergence des nouvelles générations, nées et élevées dans les pays de résidence, est la première tendance lourde », a-t-il relevé, affirmant qu'il ne s'agit plus de MRE au sens classique du terme, partis à l'âge adulte mais de doubles nationaux, qui assument pour la plupart, même si par des modalités diversifiées, leur double appartenance.
Un des défis d'avenir est d'accueillir cette fidélité mixte qu'ils ressentent au plus profond d'eux-mêmes, sans les stigmatiser ni les assigner à une seule origine, a assuré le président du CCME.
Cet enjeu se pose, a-t-il poursuivi, de manière aiguë dans les sociétés européennes qui somment ces nouvelles générations de faire un choix exclusif d'appartenance.
Il a aussi évoqué la féminisation comme deuxième phénomène d'importance, faisant observer que les femmes marocaines de l'immigration sont de moins en moins des rejoignantes passives dans le cadre du regroupement familial, mais des initiatrices de l'immigration.
Il est également question de l'enracinement des MDM dans leurs sociétés de résidence, comme en témoigne le fort taux de naturalisation des émigrés de la première génération dans de nombreux pays européens, a soutenu M. El Yazami.
L'autre élément essentiel est la mondialisation qu'a connue la migration marocaine ces dernières décennies, car elle crée une diversité extraordinaire qui complexifie l'abord de cette population, a-t-il ajouté.
En réponse à une question relative aux opportunités offertes aux MRE par leur pays d'origine, M. El Yazami a indiqué que la contribution des Marocains du monde aux divers chantiers du développement prend plusieurs formes et le CCME essaie d'accompagner leurs démarches, de faciliter dans la mesure de ses moyens leurs projets et d'encourager l'échange des bonnes pratiques, en respectant l'autonomie des acteurs et leur rythme propre.
Il a ainsi rappelé l'organisation par le Conseil le 9 mars dernier d'un séminaire en partenariat avec l'Association des régions du Maroc (ARM) sur le thème "Renforcer la contribution des Marocains du monde au développement des régions", qui s'est tenu en présence de nombreuses associations de l'immigration impliquées dans des actions de développement dans leurs territoires d'origine.
Le partenariat entre les associations de MDM et les collectivités locales (municipalités, provinces, régions), terrain déjà fertile en actions, est un domaine très prometteur en raison des compétences larges désormais dévolues aux collectivités, a-t-il fait remarquer, notant que « chaque collectivité devrait intégrer les émigrés comme un des acteurs de son plan de développement ».
La coopération décentralisée pourrait se révéler à cet égard un gisement riche en partenariats, alors que le nombre d'élus locaux d'ascendance marocaine ne cesse de croître, a-t-il fait savoir, évoquant le soutien du Conseil au festival des Marocains du monde d'Imilchil, qui permet chaque mois d'août à des dizaines d'acteurs associatifs non seulement de voir les actions exemplaires des associations de la vallée, mais aussi de mieux se connaître, d'échanger leurs expériences et d'avancer dans la mutualisation des moyens.
S'agissant des transferts des MRE et leur impact sur le développement du Maroc, M. El Yazami a estimé qu'ils constituent une source de financement extérieur plus stable et prévisible que les flux d'aide au développement et les investissements directs étrangers et jouent un rôle essentiel, notamment en période de crise comme on vient de le constater durant la dernière pandémie.
Ces transferts ont, par ailleurs, un impact incontestable sur la réduction de la pauvreté et la promotion de l'épargne et de l'investissement, parce qu'ils sont principalement utilisés pour améliorer l'accès à l'éducation, à la nourriture et aux soins de santé.


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