Le Maroc poursuit son ascension diplomatique à l'échelle internationale avec un pas décisif à Londres. Dans une tribune parue le 9 juin, Aïcha Less, vice-présidente de l'association Labour Friends of Morocco, salue la signature d'un communiqué conjoint entre le Royaume-Uni et le Maroc, qu'elle qualifie d'« étape audacieuse et historique ». Cet accord illustre la dynamique victorieuse du Maroc au Conseil de sécurité de l'ONU et sa capacité à bâtir des alliances solides pour la stabilité régionale. La dirigeante britannique y voit « une ère inédite de coopération et de croissance mutuelle », fondée sur « des valeurs partagées et des intérêts stratégiques communs » : commerce, sécurité, durabilité et échanges culturels. Cette vision s'aligne clairement sur les orientations adoptées par les alliés du Royaume au sein du Conseil de sécurité, tels les Etats-Unis et la France, qui ont déjà reconnu la pertinence du plan marocain d'autonomie pour résoudre le différend du Sahara. En s'inscrivant à son tour dans ce courant diplomatique, le Royaume-Uni scelle une convergence d'intérêts qui conforte la stratégie patiente et déterminée de Rabat. La tribune d'Aïcha Less insiste sur la dimension économique de ce rapprochement, soulignant que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint un record de 4,2 milliards de livres sterling en 2024. Un indicateur tangible de la vitalité de ce partenariat, qui bénéficie à la fois aux grands chantiers marocains et aux entreprises britanniques désireuses de s'implanter dans la région. Dans la perspective de la Coupe du monde de la FIFA 2030, que le Maroc co-organisera, ce partenariat ouvre de nouvelles opportunités et illustre la capacité de Rabat à conjuguer rayonnement diplomatique et croissance économique. Mais au-delà de ces considérations bilatérales, c'est la question du Sahara qui confère à cet accord une dimension géopolitique majeure. « Le gouvernement britannique a désormais reconnu à juste titre le plan marocain d'autonomie comme la base la plus crédible, la plus réaliste et la plus pragmatique pour parvenir à une solution durable », souligne Aïcha Less. Cette position, qui s'aligne sur les résolutions du Conseil de sécurité, assoit encore davantage la place de Rabat comme interlocuteur incontournable et conforte son rôle de stabilisateur au Maghreb et en Afrique de l'Ouest. Lire aussi : Maroc/Royaume-Uni : Mémorandum d'entente pour le mondial 2030 L'accord signé consacre également un engagement commun en faveur de la transition énergétique. Le Maroc y est présenté comme « un acteur mondial de premier plan dans les technologies solaire, éolienne et d'hydrogène », offrant au Royaume-Uni une plateforme idéale pour accélérer sa propre transition vers les énergies propres. Pour Aïcha Less, cette coopération énergétique « dépasse les seuls enjeux climatiques » : elle traduit une vision partagée de la sécurité énergétique et une ambition commune de bâtir un avenir sobre en carbone. Un axe stratégique, qui résonne avec la politique de décarbonation du Maroc et qui pourrait trouver un écho favorable au sein du Conseil de sécurité, où les questions de sécurité et de climat sont de plus en plus interconnectées. Un dialogue humain et culturel renforcé Au-delà des échanges économiques et énergétiques, la tribune met en lumière la dimension humaine de ce rapprochement. Loin de se limiter à des accords institutionnels, l'initiative britannique entend « tisser des liens entre les peuples », en favorisant les échanges universitaires, culturels et communautaires. La présence marocaine au Royaume-Uni, forte et dynamique, apparaît comme un trait d'union précieux pour renforcer ces liens. Cette approche humaine est, selon Aïcha Less, « la garantie d'un héritage durable, dépassant les seuls accords politiques ». La dynamique diplomatique marocaine s'inscrit dans un contexte international en mutation, où Rabat a su consolider ses positions avec constance. En accueillant favorablement les reconnaissances internationales de son plan d'autonomie, le Maroc ancre progressivement sa solution dans la doctrine même du Conseil de sécurité. L'alignement de Londres sur cette approche ne constitue donc pas un simple geste symbolique : il prolonge la stratégie marocaine de patient tissage d'alliances, qui renforce la légitimité de ses positions et crédibilise encore davantage ses initiatives au sein des enceintes multilatérales. La conclusion d'Aïcha Less sonne comme un manifeste pour l'avenir : « Je me réjouis à l'idée de continuer à œuvrer avec les deux gouvernements pour que la relation entre le gouvernement travailliste britannique et le Maroc s'inscrive dans la durée. » En entérinant ce partenariat stratégique, Londres valide non seulement la pertinence des orientations diplomatiques de Rabat, mais ouvre la voie à une coopération appelée à s'épanouir dans tous les domaines : économique, sécuritaire, culturel et énergétique. Cette dynamique victorieuse, patiemment construite et consolidée au sein du Conseil de sécurité, confirme le Maroc dans sa posture de partenaire fiable et incontournable. Une posture qui, à l'échelle régionale comme internationale, façonne désormais les équilibres de demain.