La tension militaire entre Israël et l'Iran a rapidement eu des répercussions sur le trafic aérien dans une large partie du Moyen-Orient. En réaction aux frappes menées par Israël contre plusieurs sites en Iran, de nombreux pays de la région ont fermé temporairement leur espace aérien, poussant les compagnies du Golfe à suspendre plusieurs de leurs vols. Dès les premières heures de la journée de vendredi, les effets de la crise se sont fait sentir dans les aéroports de la région. Emirates, le transporteur basé à Dubaï, a annulé une série de vols à destination de l'Irak, de la Jordanie, du Liban et de l'Iran. Sur son site, certains vols pour Téhéran apparaissaient également comme annulés pour la journée du samedi. Qatar Airways, autre acteur majeur du transport aérien régional, a également interrompu ses liaisons avec l'Irak et l'Iran. Dans un bref communiqué, la compagnie a invoqué des raisons de sécurité liées à « la situation actuelle dans la région ». LIRE AUSSI : Trump exhorte l'Iran à plier : Menace à l'horizon Dans les Emirats arabes unis, les aéroports d'Abou Dhabi et de Dubaï ont publié des alertes mentionnant des perturbations significatives, notamment des retards, des reports ou des annulations. Les autorités ont appelé les passagers à vérifier le statut de leurs vols avant de se rendre à l'aéroport. La fermeture de l'espace aérien par plusieurs pays voisins – Irak, Jordanie, Syrie et Iran – est intervenue dans les heures qui ont suivi les frappes israéliennes. Les autorités de ces Etats ont justifié cette mesure par la nécessité d'assurer la sécurité de l'aviation civile dans un contexte d'escalade militaire. Du côté israélien, l'armée a confirmé que l'opération menée contre l'Iran avait mobilisé environ 200 avions de chasse, visant une centaine de sites militaires, dont certains liés au programme nucléaire. Dans la foulée de ces frappes, Israël a indiqué poursuivre l'interception de drones lancés depuis le territoire iranien. Dans un climat régional tendu, la circulation aérienne reste incertaine et les compagnies continuent de suivre de près l'évolution de la situation sécuritaire. Les autorités aéroportuaires, quant à elles, multiplient les messages de prudence à l'intention des voyageurs.