Le déploiement des infrastructures de connectivité dans l'Union européenne, telles que la fibre optique et les réseaux autonomes 5G, est toujours à la traîne, alerte la Commission européenne. Les défis numérique à relever par les 27 sont persistants, notamment en lien avec la fragmentation des marchés, la complexité excessive des réglementations, la sécurité et la dépendance stratégique, relève l'Exécutif dans son rapport 2025 sur l'état d'avancement de la ''Décennie numérique'', appelant à davantage d'investissements publics et privés et un accès plus facile au capital-risque pour les entreprises de l'UE. Le rapport de la Commission a évalué les progrès accomplis par l'UE dans les quatre domaines cibles de la transformation numérique de l'UE d'ici à 2030, en mettant en évidence les réalisations et les lacunes dans les domaines des infrastructures numériques, de la numérisation des entreprises, des compétences numériques et de la numérisation du service public. Lire aussi : Tourisme : le Maroc confirme sa résilience face aux crises Entre autres lacunes, Bruxelles attire l'attention sur l'impératif d'accélérer l'adoption par les entreprises de l'intelligence artificielle (IA), du cloud et du big data. L'un des points qui suscitent l'inquiétude concerne les compétences numériques. Le rapport relève que seulement 55,6 % des Européens possèdent un niveau de base, et la disponibilité de spécialistes des TIC dotés de compétences avancées reste faible et présente une forte fracture entre les hommes et les femmes, entravant les progrès dans des secteurs clés tels que la cybersécurité et l'IA. Aussi, malgré les progrès constants réalisés en 2024 dans la numérisation des services publics clés, une part importante de l'infrastructure numérique gouvernementale continue de dépendre de fournisseurs de services en dehors de l'UE, fait-on remarquer. L'UE prévoit, dans le cadre de son plan pour une Europe numérique à l'horizon 2030, que 75% des entreprises de l'UE utilisent l'informatique en nuage (le cloud), l'IA ou les mégadonnées (big data), et que plus de 90% des PME atteignent un niveau élémentaire d'intensité numérique.