Chaque jour, des familles marocaines sont brisées par la violence des routes. Derrière les chiffres glaçants se cachent des drames humains, des vies fauchées trop tôt, des enfants orphelins, des parents en deuil. Malgré les campagnes de sensibilisation, les accidents continuent de tuer silencieusement, rappelant l'urgence d'agir collectivement. En effet, il ne s'agit pas du bilan d'une guerre, ni des conséquences d'un séisme ou d'une catastrophe naturelle. Et pourtant, ce sont bien des vies humaines qui disparaissent. En l'espace d'une seule semaine, du 23 au 29 juin 2025, 31 personnes ont perdu la vie et 2 862 autres ont été blessées, dont 120 grièvement, dans 2 084 accidents de la route enregistrés en zone urbaine. Ces chiffres glaçants, rapportés par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) selon les médias, reflètent la gravité d'une hécatombe silencieuse qui se répète semaine après semaine sur les routes marocaines. En analysant les causes principales de ces drames, la DGSN dresse une liste accablante de comportements à risque. En tête figure le manque d'attention des conducteurs, suivi du non-respect de la priorité, de la vitesse excessive, de l'inattention des piétons, du non-respect des distances de sécurité, du défaut de maîtrise du véhicule et des changements de direction sans signalisation. À cela s'ajoutent les infractions graves telles que le non-respect du stop, la conduite à contresens, la circulation sur la voie de gauche, le non-respect du feu rouge, la conduite en état d'ivresse, ou encore les dépassements dangereux. Lire aussi : 15 tonnes de cannabis saisies lors d'une opération conjointe entre le Maroc, la France et l'Espagne Face à cette situation, les services de sécurité ne restent pas inactifs. Selon la DGSN, 47 590 infractions au code de la route ont été enregistrées durant cette semaine noire. Parmi elles, 7 963 ont fait l'objet de procès-verbaux transmis à la justice, tandis que 39 897 amendes transactionnelles ont été réglées sur place, pour un montant total dépassant 8,5 millions de dirhams. Par ailleurs, les mesures de contrôle ont abouti à la mise en fourrière de 5 726 véhicules, au retrait de 7 693 documents administratifs (permis de conduire, cartes grises, etc.), et à l'immobilisation de 659 voitures jugées dangereuses ou en infraction. Mais malgré ces efforts, la réalité demeure alarmante. Un grand nombre d'automobilistes continue de sous-estimer les conséquences de comportements imprudents.