À l'approche du 50e anniversaire de l'expulsion massive des familles marocaines d'Algérie, le Collectif international de soutien aux familles expulsées (CiMEA75) intensifie sa mobilisation pour faire entendre la voix des victimes et raviver la mémoire de cette tragédie oubliée. Réuni ce lundi 14 juillet, le bureau exécutif du Collectif a consacré ses travaux aux préparatifs de la commémoration du 8 décembre 1975, date à laquelle des milliers de Marocains ont été brutalement expulsés d'Algérie. Au cœur de cette mobilisation : une caravane civile internationale qui sillonnera plusieurs capitales européennes, avec des étapes majeures à Genève, Bruxelles et Strasbourg, afin d'interpeller les instances des droits humains et les institutions européennes. Ce programme, mis en œuvre en partenariat avec l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH) et d'autres acteurs de la société civile, prévoit notamment une conférence à Bruxelles, siège de l'Union européenne. L'événement réunira des universitaires, juristes et militants associatifs, et sera l'occasion de présenter les résultats d'une étude scientifique soutenue par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), dédiée à l'histoire et aux conséquences de cette expulsion. Parallèlement, une série d'activités sera organisée au Maroc pour sensibiliser l'opinion publique et défendre les droits des familles concernées. Le Collectif entend également renforcer son programme d'archivage et de documentation, afin de constituer une mémoire collective accessible aux chercheurs, journalistes et citoyens. Lors de cette réunion, les membres du bureau ont réaffirmé la nécessité de protéger et valoriser la mémoire des familles marocaines expulsées et d'exiger la reconnaissance officielle par l'Algérie des violations graves commises en 1975. Ils appellent à des excuses publiques et à une réparation des préjudices, aussi bien individuels que collectifs. Créé en février 2021, le CiMEA75 œuvre pour la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat algérien dans cette expulsion et pour la défense des droits des Marocains qui en ont été victimes.