Le projet de la LGV reliant Kénitra à Marrakech franchit une étape clé à Casablanca avec le lancement des expropriations à Mers Sultan. Plus de 130 logements et commerces sont concernés, ouvrant la voie à des indemnisations encadrées par l'Office National des Chemins de Fer, dans le respect du cadre légal de l'utilité publique. Le projet de la Ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech franchit une nouvelle étape à Casablanca. Depuis le 8 juillet 2025, les procédures d'expropriation ont été officiellement engagées dans l'arrondissement de Mers Sultan, situé à la préfecture d'Al Fida–Mers Sultan. Cette opération vise à libérer le tracé ferroviaire entre les points kilométriques 01+173 et 03+380, concernant principalement les rues Sidi Ahmed Belkhayat, Moulay Rachid, Abdellah El Fassi et Ibn Jirir. Au total, 133 unités sont concernées, dont 127 logements, principalement de moins de 60 m2, et 10 locaux commerciaux. Parmi ces habitations, 28 relèvent du patrimoine communal. Le quartier dit « La Commune » comptera également 14 logements supplémentaires concernés. Les locaux visés hébergent pour la plupart des activités artisanales ou commerciales, parfois informelles. Selon les estimations établies par les services de l'Etat, notamment la Direction des Impôts, les compensations financières s'élèvent à 5.000 dirhams/m2 pour les terrains nus, qu'ils soient publics ou privés, et à 2.000 dirhams/m2 pour les constructions. Les locataires installés depuis plus de cinq ans bénéficieront également de cette dernière tarification. Ainsi, un logement de 60 m2 pourra donner lieu à une indemnisation supérieure à 660.000 dirhams pour un propriétaire et à environ 330.000 dirhams pour un locataire. Lire aussi : Casablanca-Settat donne son feu vert pour le financement de la ligne LGV Marrakech–Kénitra L'Office National des Chemins de Fer (ONCF), porteur du projet, a ouvert un bureau spécial à la circonscription administrative 17 pour recevoir les ayants-droit. Ces derniers doivent fournir les titres de propriété, contrats de location ou documents commerciaux afin que leurs dossiers soient examinés par une commission dédiée, chargée de valider les compensations et de préparer la remise des chèques. Dans la zone de Rahba, un accord spécifique a été conclu avec les exploitants de 28 locaux commerciaux. Ces derniers seront relogés dans de nouveaux magasins construits à Tanqiya, un ancien site utilisé pour le tri des céréales. L'ONCF, en coordination avec les autorités locales, poursuit ses négociations avec les occupants non encore régularisés, en vue d'accords amiables respectant le cadre légal des expropriations pour utilité publique.