Face à la pression d'une croissance urbaine accélérée et à l'approche d'échéances internationales majeures, la région Casablanca-Settat entame une réflexion stratégique sur son avenir énergétique. La Société régionale multiservices Casablanca-Settat lance l'élaboration d'un schéma directeur pour anticiper la demande, sécuriser l'alimentation électrique et accompagner le développement régional à l'horizon 2045. Face à une urbanisation galopante, une industrialisation soutenue et la perspective d'événements mondiaux tels que la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030, la région Casablanca-Settat s'attaque à un défi crucial : sécuriser son avenir énergétique. C'est dans ce contexte que la Société régionale multiservices Casablanca-Settat (SRM-CS), récemment créée, a lancé l'élaboration d'un schéma directeur d'alimentation en électricité moyenne tension pour l'ensemble de la région. Un projet qui vise à anticiper les besoins croissants, structurer les investissements futurs et faire de la région un modèle de résilience énergétique. Selon les médias, la société a indiqué que ce document directeur, qui couvrira l'intégralité du territoire régional, s'inscrit dans une logique de planification anticipée, prenant en compte les pressions exercées par la croissance démographique, l'extension urbaine et le développement économique. Casablanca-Settat, en tant que premier pôle industriel et économique du Royaume, est confrontée à une demande en électricité en constante augmentation. De même, la SRM-CS prévoit de lancer officiellement l'étude de conception de cette stratégie le 12 août prochain. Cette consultation permettra, dans un premier temps, de dresser un état des lieux complet des infrastructures en haute tension A (HTA) existantes, ainsi qu'un bilan détaillé du patrimoine énergétique de la société. Elle s'appuiera sur des données actualisées provenant des schémas d'aménagement urbain, des plans des agences urbaines, mais aussi du dernier recensement réalisé par le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Lire aussi : Energie : l'AEC propose un accompagnement stratégique pour les projets africains Par ailleurs, l'étude devra actualiser les prévisions de puissance et de consommation d'énergie à l'échelle régionale, en tenant compte des dynamiques d'expansion urbaine et industrielle. Elle visera également à identifier les investissements prioritaires, les infrastructures à renforcer et les actions nécessaires pour garantir un approvisionnement sécurisé à moyen et long terme. La SRM-CS souhaite intégrer les mutations en cours, notamment l'introduction progressive de l'électricité issue des énergies renouvelables et adapter le fonctionnement des réseaux en conséquence. Le schéma abordera aussi la question des pertes techniques, avec pour objectif de les minimiser, tout en posant les bases d'une gestion patrimoniale performante. En outre, l'étude commanditée par la SRM-CS s'étalera sur plusieurs horizons, notamment le plan d'urgence 2026-2028, le court terme (2030), le moyen terme (2035), le long terme (2045) et la saturation. L'étude permettra également de concevoir un programme d'investissement hiérarchisé et chiffré, intégrant les dépenses d'investissement (CAPEX) et d'exploitation (OPEX), tout en prenant en compte les priorités techniques, économiques et environnementales. En fait, la feuille de route énergétique ambitionne d'établir un programme d'investissement optimisé à l'horizon 2045. Ce plan intégrera une vision à saturation, en identifiant dès aujourd'hui les fonciers nécessaires à l'implantation des futures infrastructures. Il s'agit, à travers cette initiative, de préparer la région à faire face aux défis énergétiques de demain, tout en accompagnant sa montée en puissance sur la scène économique et logistique nationale et internationale.