Des hauts responsables sécuritaires cambodgiens et thaïlandais ont entamé lundi à Kuala Lumpur, en Malaisie, des pourparlers destinés à désamorcer les tensions persistantes à leur frontière commune. Le dirigeant par intérim de la Thaïlande, Phumtham Wechayachai, et le Premier ministre cambodgien, Hun Manet, ont convenu d'organiser cette réunion dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu négocié le 29 juillet sur l'intermédiation de la Malaisie, qui assure cette année la présidence tournante de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). La réunion du Comité général des frontières, l'un des mécanismes bilatéraux traitant des questions frontalières, a été déplacée en Malaisie à la demande de la Thaïlande, qui souhaitait un lieu neutre en raison de la « situation sensible » sur le terrain. Lire aussi : La Malaisie soumet sa demande d'adhésion au groupe des BRICS Le 7 août, dernier jour de cette réunion, verra la présence des ministres de la Défense des deux pays, qui seront accompagnés d'observateurs de Malaisie, des Etats-Unis et de Chine, selon un communiqué du gouvernement thaïlandais. La rencontre pourrait également aborder la mise en place d'un mécanisme de surveillance élargi de l'ASEAN pour la frontière contestée. Bien que l'accord de cessez-le-feu ait mis fin à cinq jours d'intenses affrontements entre la Thaïlande et le Cambodge ayant coûté la vie à plus de 40 personnes, des centaines de milliers de personnes dans les zones frontalières des deux pays restent confinées dans des camps d'évacuation, craignant de nouveaux combats. Les deux pays ont qualifié lundi la situation à la frontière de « calme », s'engageant à respecter le cessez-le-feu.