Agadir se prépare à transformer son littoral nord. Face à la saturation de la Nationale n°1 et à l'essor touristique, le prolongement de la rocade Nord-Est se présente comme une bouffée d'air pour la mobilité, un moteur pour l'investissement et un atout pour le rayonnement économique et touristique de la région. La région d'Agadir, et plus particulièrement son littoral septentrional, fait face à un défi de taille : accueillir un flux touristique en pleine croissance tout en garantissant la fluidité des échanges économiques. La Nationale n°1, qui relie la ville du Souss à Taghazout et Imi Ouaddar, connaît fréquemment des encombrements, limitant ainsi son potentiel de développement. Dans ce cadre, l'extension de la rocade Nord-Est s'annonce comme un projet structurant capable de redéfinir les perspectives en matière de mobilité et d'investissement. Le nord d'Agadir concentre quatre pôles touristiques en forte expansion. Taghazout Bay, épicentre du tourisme balnéaire, a accueilli plus de 234 900 visiteurs en 2024, générant plus d'un million de nuitées, et vise à atteindre 300 000 touristes par an, selon les médias. Cette destination attire les investissements privés dans l'hôtellerie, la restauration et les loisirs. Imi Ouaddar, développé dans le cadre du plan Biladi, connaît une croissance notable de l'offre touristique et résidentielle. À ces pôles s'ajoutent le futur complexe d'Aghroud et la commune d'Imsouane, où l'Unité d'Aménagement Touristique prépare un cadre favorable à l'émergence de nouveaux projets. Ensemble, ces sites constituent un véritable levier économique, stimulant à la fois l'investissement et les recettes fiscales issues du tourisme. Lire aussi : Agadir : Un développement à deux vitesses Dans ce contexte, le prolongement de la rocade Nord-Est, piloté par le ministère de l'Equipement et de l'Eau via la Direction provinciale d'Agadir Ida-Outanane, s'inscrit dans le Programme de développement régional 2024-2027 du Conseil Régional Souss-Massa. Bien plus qu'un simple projet routier, il représente un facteur d'attractivité économique. En fluidifiant les déplacements entre Agadir et ses stations touristiques, cette nouvelle infrastructure contribuera à renforcer l'attractivité des zones de loisirs et d'hébergement, attirer de nouveaux investisseurs et dynamiser l'immobilier ainsi que l'hôtellerie haut de gamme. La troisième section de la rocade, reliant le port d'Agadir à l'aéroport Al Massira via le rond-point d'Abarraz, a été confiée au groupement Atlas Travaux Publics et GITP pour un montant de 171,7 millions de dirhams. Longue de plus de 29 kilomètres, sa réalisation s'étendra sur 24 mois. Elle vise à la fois à fluidifier le trafic des poids lourds et à réduire les temps de trajet, tout en désengorgeant les artères principales de la ville. Ce tronçon renforcera ainsi la compétitivité du port et des zones industrielles environnantes, tout en optimisant la logistique du transport de marchandises. Les retombées économiques ne se limitent pas à la mobilité. La construction et la maintenance de cette nouvelle section créeront des milliers d'emplois directs et indirects dans le bâtiment, l'ingénierie et les services connexes. L'amélioration de l'accès aux stations touristiques bénéficiera également aux acteurs locaux, des restaurateurs, des commerçants et des prestataires de loisirs. Ce projet contribuera à instaurer un cercle vertueux de développement, stimulant l'économie régionale et intégrant davantage les villages côtiers à la dynamique touristique. Les études de faisabilité et de conception ont pris en compte les aspects techniques, réglementaires et environnementaux. L'analyse des conditions géologiques, sismiques et hydrologiques, ainsi que l'impact sur l'urbanisation, garantit la pérennité de l'investissement et le respect de l'équilibre territorial.