Le ministère de l'Intérieur a engagé une nouvelle étape dans ses discussions avec les formations politiques, marquant une phase cruciale de la préparation des prochaines élections législatives. Vendredi dernier, une première réunion de ce second cycle s'est tenue au siège du ministère, rassemblant des représentants des partis de la majorité comme de l'opposition, tous concernés par les propositions de réforme du système électoral. Selon des informations relayées par Ahdath Info, les partis politiques ont soumis leurs mémorandums au ministre de l'Intérieur. Certains avaient choisi de ne pas divulguer publiquement leurs propositions, contrairement à d'autres qui les avaient déjà présentées lors de conférences de presse. Les responsables du ministère ont justifié la méthode adoptée en soulignant qu'elle visait à préserver un cadre de dialogue équilibré, permettant d'examiner les points communs et les divergences entre les différentes formations. Cette démarche a permis de dégager plusieurs convergences. L'une des principales concerne la nécessité de renforcer la représentation des femmes au sein de la Chambre des représentants lors de la prochaine législature. Toutefois, les modalités restent débattues : faut-il maintenir la liste régionale, mise en place lors des dernières élections, ou revenir à la liste nationale, en vigueur en 2011 et 2016 ? Les avis divergent, et ce point devrait cristalliser une part importante des discussions à venir. Au-delà de la question de la parité, d'autres aspects de la réforme électorale suscitent des échanges nourris. La révision des modalités de financement des campagnes, la transparence du processus électoral et l'encadrement juridique de la participation politique figurent parmi les thèmes soulevés par les partis. Ces débats s'inscrivent dans un contexte marqué par la volonté de moderniser les institutions et d'adapter le cadre électoral aux attentes de la société marocaine, notamment en matière de représentativité et de confiance envers les institutions. Le ministère de l'Intérieur entend poursuivre ces concertations dans les prochains jours, en vue de rapprocher les positions et d'aboutir à des compromis. Ces discussions devraient déboucher sur un projet de réforme du code électoral, qui sera ensuite soumis au Parlement pour adoption. La réussite de ce processus conditionnera en grande partie le climat politique dans lequel se dérouleront les prochaines élections législatives, déterminantes pour l'équilibre des forces au sein de la scène politique marocaine.