Aziz Akhannouch conduit la délégation du Maroc à la 80e Assemblée générale des Nations unies    La FMEJ réaffirme son rejet du projet de réorganisation du CNP et appelle à un dialogue inclusif    Le ministre indien de la défense Rajnath Singh visite le mausolée Mohammed-V à Rabat avant de rencontrer son homologue marocain    Baitas : «Le gouvernement met en œuvre les réformes malgré les circonstances difficiles»    HCP: L'inflation à 0,3% en août    Le HCR reçoit 5,6 millions de dollars pour ses opérations au Maroc mais reste confronté à un déficit de 6,1 millions    Royal Air Maroc porte à sept ses vols hebdomadaires entre Manchester et Casablanca durant la Coupe d'Afrique des nations    Zeus Resources cartographie seize kilomètres de structures minéralisées prêtes au forage sur le projet d'antimoine de Casablanca    Paris s'apprête à vivre la grande nuit du Ballon d'Or 2025 : qui sera sacré ce soir ?    À Rabat, le siège du site «Barlamane.com» subit l'irruption inexpliquée d'une commission préfectorale appuyée par la force publique    TV5Monde célèbre la francophonie marocaine avec une soirée spéciale "Destination Francophonie au Maroc"    CAN 2025 : ça réserve déjà dans les hôtels !    Taux directeur : entre prudence et incertitude    Fluoralpha obtient un financement d'un milliard de dirhams de Bank of Africa    Partenariat public-privé : Le modèle marocain à l'honneur au « P3 Summit for Change » à New York    Tournoi FIFA de futsal à Buenos Aires : le Maroc s'incline face à l'Argentine sur fond de polémiques arbitrales    Dopage : L'AMAD met en place un dispositif institutionnel national intégré de lutte    Botola D1 / J1&J2 : La RSB et le MAS au vert, le FUS et le KACM au rouge !    Foot féminin / D1-J2 : Les Militaires écrasent les Municipalistes de Laâyoune    L'Arabie Saoudite élue membre du Conseil des gouverneurs de l'AIEA    Températures prévues pour le mardi 23 septembre 2025    Edito. Vieillesse à deux vitesses    Mahmoud Abbas salue la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Australie, la Grande-Bretagne et le Canada    Maroc-Chine : un mécanisme de dialogue stratégique instauré    Assemblée générale de l'ONU : qui prend la parole et quels enjeux au programme    Europe : la carte contrastée des capitales face aux fusillades    Benkirane : «Les Etats-Unis sont gouvernés par une personne imprévisible»    Le Royaume-Uni et le Portugal vont reconnaître dimanche l'Etat palestinien    LdC de la CAF : la RS Berkane ramène un nul précieux du Togo    Aguerd vs Hakimi... vers un possible report pour intempéries    Futsal : Argentine – Maroc pour la première place    Après les reconnaissances, Netanyahu affirme qu'il n'y aura pas d'Etat palestinien    Le Canada reconnaît officiellement l'État de Palestine    Tráfico de drogas: Un falso oficial de la Guardia Civil detenido en el puesto fronterizo de Beni Ensar    Nizar Baraka anuncia la fecha de apertura de la carretera Amgala-Bir Oum Grine en Mauritania    Marruecos: Fuertes chubascos tormentosos localmente con ráfagas de viento el domingo    Rabat inaugure une chaire Unesco pour l'égalité des genres en sciences    Remise de dons royaux à des zaouïas dans la province d'Es-Semara    Hichem Aboud dévoile son ouvrage « L'Algérie des voyous »    Oscars 2026 : « Sirat », tourné au Maroc, choisi pour représenter l'Espagne    TV5Monde met à l'honneur la francophonie marocaine à travers un voyage culturel et musical    Hicham Bahou, «la famille de L'Boulevard» et 25 ans de transmission musicale [Interview]    Le festival d'Asilah ravive l'âme de Mohammed Benaïssa et illustre la vocation culturelle et politique du Maroc, écrit le journal égyptien Al-Ahram    Alerte météo : Averses orageuses et rafales de vent ce dimanche    Bonus INTGVIEW2. Les objectifs de Berrada pour l'abandon scolaire    Un membre du Gouvernement kabyle écrit sur le scandale de la fuite du général algérien Nacer El Djen    Diaspo #407 : Mohamed Boufarss, de Kelaat M'gouna à une carrière internationale inspirante    Agadir: FRANKIVEL ART, l'upcycling en pleine lumière à La Passerelle des Arts    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Royaume-Uni reconnaît officiellement l'Etat de Palestine
Publié dans Maroc Diplomatique le 21 - 09 - 2025

Pour la première fois depuis la reconnaissance de l'Etat d'Israël en 1950, le Royaume-Uni a annoncé, dimanche 21 septembre, la reconnaissance officielle de l'Etat de Palestine. Une décision qualifiée d'« historique », prise de concert avec le Canada et l'Australie, et présentée par le gouvernement de Rishi Sunak comme une tentative de sauver la perspective de la solution à deux Etats, menacée par l'enlisement du conflit à Gaza et l'expansion continue des colonies israéliennes en Cisjordanie.
Depuis plusieurs décennies, Londres s'était engagée, au nom du droit des Palestiniens à l'autodétermination, à soutenir le principe d'un Etat palestinien viable aux côtés d'Israël. Mais la reconnaissance formelle avait toujours été repoussée, considérée comme un instrument de négociation à activer dans le cadre d'un accord final de paix. Le Premier ministre britannique justifie aujourd'hui ce revirement par « la dégradation sans précédent de la situation sur le terrain », évoquant à la fois les destructions massives dans la bande de Gaza, l'extension des colonies illégales en C isjordanie et la détention d'otages par le Hamas.
Lire aussi : ONU : Près des trois quarts des Etats membres reconnaissent l'Etat de Palestine
« Le Royaume-Uni a une responsabilité morale d'agir pour préserver la perspective d'une paix durable », a déclaré Rishi Sunak, rappelant que « la reconnaissance de l'Etat palestinien ne saurait en aucun cas profiter au Hamas », organisation qualifiée de « brutale et terroriste » par le gouvernement.
La reconnaissance de la Palestine vise autant à répondre aux aspirations palestiniennes qu'à adresser un message clair à Israël. Londres insiste sur le caractère « inaliénable » du droit des Palestiniens à un Etat souverain, mais conditionne ce processus à une réforme en profondeur de l'Autorité palestinienne, notamment la tenue d'élections dans l'année suivant un cessez-le-feu.
En parallèle, le gouvernement britannique a rappelé son soutien à « la sécurité d'Israël et de son peuple », tout en exigeant un changement de cap de la part de Tel-Aviv : arrêt des opérations militaires à Gaza, autorisation de l'acheminement de l'aide humanitaire et suspension immédiate de l'expansion coloniale en Cisjordanie. Le Foreign Office a annoncé la préparation de nouvelles sanctions visant les dirigeants du Hamas dans les semaines à venir.
« La reconnaissance de la Palestine n'est pas une fin en soi », a insisté la ministre des affaires étrangères, Yvette Cooper, qui doit porter cette initiative au Conseil de sécurité des Nations unies. « Elle s'inscrit dans une stratégie diplomatique plus large pour obtenir un cessez-le-feu, libérer les otages et bâtir les fondations d'une paix durable. »
Londres a pris soin d'annoncer ce geste conjointement avec deux partenaires de poids, le Canada et l'Australie, afin de donner une dimension internationale à cette initiative. Les trois pays affirment vouloir entraîner une dynamique diplomatique qui dépasse les clivages traditionnels, alors que plusieurs Etats membres de l'Union européenne se montrent divisés sur la question.
La reconnaissance constitue la première étape d'un « cadre pour la paix » que le Royaume-Uni souhaite mettre en place avec ses alliés, combinant mesures de gouvernance, garanties sécuritaires, accès humanitaire et mécanismes de suivi du cessez-le-feu.
Ce geste britannique intervient dans un contexte où la solution à deux Etats semble de plus en plus hypothétique. Les violences qui se sont multipliées depuis deux ans, la radicalisation d'une partie de la société israélienne et l'affaiblissement de l'Autorité palestinienne réduisent considérablement l'espace de négociation. Les observateurs s'interrogent dès lors sur la portée réelle de cette reconnaissance.
« C'est un signal politique fort, mais sans effet immédiat sur le terrain », souligne un diplomate européen, qui insiste sur la nécessité d'un consensus international pour en faire un levier de pression sur les parties. Londres parie que ce geste, en rompant avec une longue prudence, redonne crédibilité et urgence au scénario de deux Etats voisins et souverains.
Londres avait reconnu l'Etat d'Israël en 1950. Soixante-quinze ans plus tard, la reconnaissance de l'Etat de Palestine entend rééquilibrer une diplomatie jugée jusqu'ici asymétrique. Elle s'inscrit dans une tendance plus large, plusieurs pays européens ayant déjà franchi ce pas ces dernières années.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.