La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a réuni son bureau exécutif pour examiner la situation du secteur et adopter de nouvelles positions, selon un communiqué daté du 19 septembre. La FMEJ y a rappelé que «son rejet du projet de réorganisation du Conseil national de la presse (CNP) demeure inchangé car ce texte, [défendu par l'exécutif], est jugé contraire à la Constitution, aux normes internationales d'autorégulation et à l'horizon démocratique auquel aspire le pays.» Elle a relevé, selon le texte que Barlamane.com a consulté, que «la majorité des composantes professionnelles, les organisations des droits humains, les forces politiques, syndicales et associatives ainsi que d'anciens ministres du secteur, ont confirmé leur adhésion à cette position de principe.» La FMEJ a constaté que «le gouvernement se trouve désormais isolé face à ce rejet professionnel et sociétal de sa démarche unilatérale.» La FMEJ a mis en exergue l'attitude positive du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), en soulignant que «ces institutions ont fait preuve d'ouverture et ont écouté les organisations professionnelles, contrairement au gouvernement qui avait lancé l'initiative législative sans concertation.» Elle a salué les recommandations du CNDH, affirmant que «son avis consultatif a insisté sur la composition et la formation du Conseil, sur une représentation équilibrée des professionnels et sur l'ancrage des droits humains comme référence normative.» La FMEJ a exprimé l'espoir que «la Chambre des conseillers, le gouvernement et le ministère de tutelle prendront en considération ces éléments pour amender le projet ou le soumettre à un dialogue structuré avec les professionnels.» Elle a réitéré «son engagement dans une action coordonnée avec les syndicats et les instances des éditeurs pour s'opposer aux décisions unilatérales du gouvernement et défendre la liberté d'expression.» Gouvernance interne et dispositif de soutien à la presse Sur le plan organisationnel, la FMEJ a indiqué que «le bureau exécutif a été informé des dernières évolutions concernant la vie interne du secteur et qu'il a approuvé l'adhésion de nouvelles entreprises de presse.» Elle a aussi fixé «les dates des assemblées générales régionales et validé un programme étoffé d'activités.» Concernant la situation générale du secteur, la FMEJ a déclaré que «les entreprises de presse écrite et électronique continuent de faire preuve de résilience dans un environnement économique difficile.» Elle a demandé au ministère de tutelle «de faciliter le versement des aides forfaitaires, de mettre en place un cadre juridique équitable de soutien public favorisant le pluralisme et la régionalisation, et d'accompagner les petites et moyennes structures.» Elle a également invité «les conseils régionaux à respecter leurs engagements envers la presse régionale structurée et professionnelle.» La Fédération a rappelé ses principes en matière de ressources humaines, soulignant que «les programmes destinés aux journalistes doivent se dérouler dans le respect des lois en vigueur et des engagements mutuels.» Enfin, elle a alerté sur les échéances majeures qui attendent le pays, affirmant que «la presse doit être mise à niveau pour accompagner ces étapes, défendre les intérêts nationaux et préserver l'image démocratique du Maroc.» Cela exige, selon elle, «un effort collectif contre la baisse de qualité des contenus, le déficit de professionnalisme et la dégradation des valeurs éthiques, en rejetant le journalisme de diffamation, de calomnie et de futilité.»