Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé que ses besoins financiers au Maroc pour l'année 2025 ne sont couverts qu'à hauteur de 48 %, laissant apparaître une lacune de financement de 6,1 millions de dollars (près de 61 millions de dirhams). Le rapport publié par la division des relations extérieures du HCR précise que «le financement total atteint 5 670 848 dollars (environ 57 millions de dirhams), soit 48 % des besoins estimés». Il ajoute que «le déficit atteint 6 179 074 dollars (près de 62 millions de dirhams), représentant 52 % des besoins pour l'opération régulière au Maroc». Les principaux bailleurs de fonds identifiés comprennent l'Union européenne (1,08 million de dollars, soit près de 11 millions de dirhams), l'Italie (1,01 million de dollars, environ 10 millions de dirhams), les Etats-Unis (500 000 dollars, près de cinq millions de dirhams), la Suisse (177 207 dollars, environ 1,7 million de dirhams), Monaco (161 117 dollars, près de 1,6 million de dirhams), l'Allemagne (154 958 dollars, environ 1,5 million de dirhams), la République de Corée (57 226 dollars, un peu plus de 560 000 dirhams) et divers donateurs privés (33 281 dollars, environ 330 000 dirhams). Comme le relève le document, «le total de ces contributions directes atteint 3 188 347 dollars (près de 32 millions de dirhams)». À ces apports s'ajoutent des allocations indicatives provenant de fonds non fléchés ou partiellement orientés. Le rapport souligne que «les contributions non affectées permettent une flexibilité critique pour répondre aux besoins les plus urgents». Un mécanisme d'allocation souple mais insuffisant Selon le HCR, «le financement flexible est alloué et réalloué à plusieurs reprises au cours de l'année, afin de financer les activités prioritaires». L'organisme explique que cette méthode inclut des ajustements tenant compte des coûts de soutien indirects et des reliquats d'exercices précédents. Le document insiste sur le rôle des contributions non fléchées ou faiblement fléchées, en rappelant que «ces fonds peuvent être attribués à des pays comme le Maroc en fonction des urgences et des populations à protéger». Parmi les plus grands donateurs à l'échelle mondiale figurent la Suède (74,1 millions de dollars, soit près de 743 millions de dirhams), la Norvège (56,9 millions de dollars, environ 571 millions de dirhams), l'Espagne à travers España con ACNUR (50,7 millions de dollars, près de 509 millions de dirhams), le Danemark (37,8 millions de dollars, environ 379 millions de dirhams), les Pays-Bas (36,3 millions de dollars, environ 364 millions de dirhams) ou encore le Royaume-Uni (28,5 millions de dollars, près de 286 millions de dirhams). Le rapport note enfin que «ces montants, bien que considérables, ne suffisent pas à couvrir les besoins croissants au Maroc». L'organisme onusien prévient que sans un sursaut supplémentaire des bailleurs, les activités de protection et d'assistance demeureront compromises.