À l'occasion de la 80e Assemblée générale des Nations unies, la question du Sahara marocain s'est imposée une nouvelle fois comme un axe majeur des débats diplomatiques. De nombreux Etats ont profité de leur tribune pour réaffirmer clairement leur appui à la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. Parmi ces voix, figurent les Emirats arabes unis. Lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le 28 septembre 2025, Lana Zaki Nusseibeh, ministre d'Etat des Emirats arabes unis et vice-présidente de la délégation émiratie, a réaffirmé de manière claire et ferme le soutien total de son pays à la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Elle a souligné que les Emirats arabes unis approuvent l'Initiative marocaine d'autonomie comme solution unique, réaliste et crédible, dans le respect de l'intégrité territoriale du Royaume. En effet, le poids de cette déclaration prend encore plus de valeur lorsqu'on mesure l'ampleur des relations bilatérales entre Rabat et Abou Dhabi. En fait, en 2024, les Emirats arabes unis sont devenus le premier investisseur étranger au Maroc, dépassant la France, l'Espagne, l'Allemagne et la Chine, avec un flux d'investissements directs d'environ 3,1 milliards de dirhams marocains (environ 310 millions de dollars) pour cette année seulement, soit près de 19% de l'ensemble des investissements étrangers reçus par le Maroc, selon l'Office des Changes du Maroc. Cette position économique stratégique s'est consolidée en juillet 2025 avec la signature d'un accord de partenariat économique global (CEPA) qui vise à doubler les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays d'ici sept ans. Lire aussi : Le Conseiller spécial du Président Trump réaffirme le soutien des Etats-Unis à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et au Plan d'autonomie Par ailleurs, ce message diplomatique fort n'est pas isolé, puisque plus de 118 pays, soit plus de 60 % des membres de l'ONU, soutiennent aujourd'hui officiellement le plan d'autonomie présenté par le Maroc, selon les données de l'ONU. En outre, dans son discours, la vice-présidente a également dénoncé la montée des idéologies extrémistes et du discours de haine qui nourrissent les guerres et alimentent l'instabilité. Elle a mis en avant l'agenda « Tolérance, Paix et Sécurité » porté par les Emirats arabes unis afin de rompre le cycle des conflits. Elle a rappelé que « rien ne justifie les massacres de civils », en faisant référence à la tragédie de Gaza, où des dizaines de milliers de civils sont victimes de bombardements, de famine et de déplacements forcés. De plus, les Emirats arabes unis exigent un « cessez-le-feu immédiat et permanent, la levée du blocus, la libération des otages et l'acheminement sans entraves de l'aide humanitaire ». Par ailleurs, sur le plan régional, Nusseibeh a évoqué la guerre au Soudan, appelant à un cessez-le-feu immédiat, à un accès humanitaire sans entrave et à « un processus de transition vers un gouvernement civil ». Elle a également rappelé que son pays maintenait la revendication des trois îles (Greater Tunb, Lesser Tunb et Abu Musa) et exige une résolution pacifique par négociation directe ou par le biais de la Cour internationale de justice.