Octobre 2014, La Banque africaine de développement (BAD) fêtait son cinquantième anniversaire au Maroc et parmi les invités, il y avait le chef de gouvernement de l'époque, l'heureux retraité Abdelilah Benkirane. Et qu'a-t-il dit dans son intervention de circonstance? Que l'Etat doit se désengager des secteurs sociaux comme l'enseignement et la santé. C'est bon? C'est bon. Il ajoutait que le rôle de l'Etat devait se limiter à aider le secteur privé qui investit dans ces domaines. Et qu'est-ce qui se passe aujourd'hui? Les investissements ont explosé dans la santé, l'éducation et l'enseignement. Avec de grands succès, il faut bien le noter. L'idée que le privé réussit est bien vraie. D'autant plus que l'Etat a généralisé l'assurance maladie obligatoire de sorte que tout le monde puisse accéder aux meilleurs soins. C'est bien. Mais alors pourquoi Benkirane sort-il aujourd'hui pour jeter la pierre au gouvernement actuel qui a reçu en héritage les décisions de son prédécesseur ? Est-ce une manière de profiter du mécontentement ambiant comme il l'a fait à la suite du 20 février? On sait que ce genre d'idéologies ne prospèrent que dans les moments difficiles qu'ils savent encourager et soutenir. Des champignons politiques. Il est beau aujourd'hui, Benkirane, avec son code vestimentaire de gardien de toilettes publiques quand il dit qu'il soutient les revendications des jeunes en ce qui concerne l'enseignement et la santé. Vous aviez 10 ans pour tout améliorer. En dix ans on peut changer toute l'infrastructure et former des milliers de professionnels avec les meilleurs standards. Au lieu de cela, les ministre et les élus du PJD se sont enrichis. Au début, les meilleurs d'entre eux pouvaient avoir une vieille Mercedes 240 (c'est Benkirane qui l'a dit), à la fin, ils avaient tous des villas à Harhoura et dans d'autres endroits privilégiées et des voitures de luxe. Plusieurs d'entre eux ont placé leurs enfants dans des postes à grand rapport ou les ont envoyés au Canada où ils ont pu leur acheter des appartements. Comment cela a-t-il pu être possible? Même avec le salaire de ministre ou de député, le compte n'y est pas. Il y a d'autres profiteurs comme la patronne du Parti socialiste unifié Nabila Mounib qui se découvre une fibre génération Z aujourd'hui. Preuve que les vieux peuvent s'entendre avec les jeunes, ce qui est bien, il ne faut pas cracher sur tout. En pleine manif pour la santé et l'enseignement, elle sort avec la manière palestinienne. On n'a pas compris. On veut quoi au juste ? Le parti n'a aucune emprise politique pour le moment, il va essayer de se faire un peu de pub avec la génération Z. Le problème c'est qu'il n'a jamais pu intéresser les jeunes. Les Z.