Ces derniers jours, une page sur Facebook a affiché un document supposé émaner de la direction générale de la sûreté nationale et de la direction de la surveillance du territoire, où l'on apprend que ces deux administrations ont donné des instructions à leurs agents pour intervenir et orienter la campagne électorale. Démenti formel de la police nationale. Les souvenirs sont tenaces, semble-t-il, mais ne sont pas toujours précis. En effet, ce n'est pas la police qui intervenait dans les trucages et falsifications des résultats des élections, mais le ministère de l'Intérieur, du temps de Driss Basri, et même un peu après… La DGSN et la DGST ont donc publié un communiqué commun dénonçant ce document qui comporte des « allégations mensongères et fallacieuses ». Les deux administrations affirment que le cachet et le numéro de série du document sont des faux et que cette directive n'a jamais existé. Le communiqué ajoute que ce document constitue « une falsification flagrante qui tente de façon délibérée de porter atteinte à la neutralité et à l'impartialité de ses fonctionnaires à l'égard des échéances électorales », précisant qu' « étant donné que la publication de ces documents falsifiés est de nature à porter atteinte à la crédibilité et au professionnalisme des institutions de l'Etat, tout comme elle constitue un crime de diffamation et d'offense à corps constitué, la DGSN se réserve le droit de recourir à la justice pour poursuivre tous ceux qui ont été à l'origine de ces allégations mensongères et dénuées de tout fondement ». Il faudra préalablement mettre la main sur le (les) auteur(s) de ce document, mais gageons que ce n'est qu'une question de temps, la police nationale, secrète ou non, disposant des moyens de trouver ceux qui ont fabriqué ce document.