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Algérie: le temps du déconfinement pour les arrestations et les condamnations
Publié dans PanoraPost le 24 - 06 - 2020

Les autorités algériennes continuent de cibler les opposants, journalistes et jeunes internautes, en dépit de la pandémie de Covid-19 qui a contraint le mouvement (« Hirak ») de protestation antirégime à suspendre ses manifestations depuis mi-mars.
Le 12 décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, remporte la présidentielle boycottée par l'opposition et marquée par une abstention record (plus de 60%).
Dès le lendemain, il est contesté dans la rue par le puissant mouvement populaire et pacifique qui ébranle l'Algérie depuis près de dix mois et a obtenu la démission de M. Bouteflika en avril.
Le nouveau président dit « tendre la main au "Hirak" pour un dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle ».
Le 28 janvier 2020, Human Rights Watch déplore que les manifestants du « Hirak » continuent d'être arbitrairement arrêtés et poursuivis, malgré les promesses de dialogue du nouveau chef de l'Etat.
Selon l'ONG de défense des droits humains, des dizaines de manifestants pacifiques ont été arrêtés depuis la présidentielle.
Le 22 février, plusieurs milliers de personnes se rassemblent au coeur d'Alger, jour anniversaire du déclenchement du « Hirak ». « Nous sommes venus vous dégager! », « le Peuple veut faire chuter le régime », scandent les manifestants.
Interdiction des manifestations
Le 17 mars, le président Tebboune décrète l'interdiction de tous les rassemblements publics, et donc des marches du « Hirak », pour lutter contre le nouveau coronavirus.
De fait, face à la propagation du virus, les appels à suspendre les manifestations se sont multipliés, et plusieurs personnalités du « Hirak » et chefs de file de l'opposition appellent à interrompre temporairement la mobilisation.
« Acharnement »
Le 24 mars, Karim Tabbou, une figure emblématique de la contestation, est condamné en appel à un an de prison ferme pour « atteinte à l'intégrité du territoire national ».
Le 29, Khaled Drareni, journaliste indépendant et correspondant de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, est placé en détention préventive. Il est accusé « d'incitation à attroupement non-armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national ».
Le 22, les députés adoptent un projet de réforme du code pénal « criminalisant » la diffusion de fausses informations qui portent « atteinte à l'ordre public et à la sûreté de l'Etat », un texte contesté par les militants des droits humains qui craignent une « instrumentalisation pour museler » la liberté d'expression.
Le 15 mai, le site d'information politique L'Avant-Garde Algérie est bloqué, dernier d'une série de médias en ligne indépendants victimes de mesures de censure des autorités.
Reporters sans Frontières déplore « un acharnement contre les médias indépendants ».
La répression s'intensifie
Le 18, Abdelouahab Fersaoui, militant actif du « Hirak », appelle à sa sortie de prison à la libération de tous les militants détenus et à la reprise du mouvement après la pandémie.
Mais les 19 et 20 mai, la justice condamne quinze opposants à des peines de prison ferme, dont trois pour leurs publications sur les réseaux sociaux.
Le 26, le journaliste Sofiane Merakchi, condamné à huit mois de prison pour « recel de matériel » en lien avec des manifestations antirégime, est libéré après avoir purgé l'intégralité de sa peine.
Le 12 juin, une vingtaine de personnes sont interpellées par la police à Béjaïa (nord-est) lors d'une tentative de rassemblement de soutien aux prisonniers politiques. La plupart des « hirakistes » sont relâchés dans la soirée, mais trois militants sont placés le lendemain sous mandat de dépôt.
Deux jours plus tard, trois autres militants connus du « Hirak » sont appréhendés séparément par la police à Alger.
Le 18, l'ONG Reporters sans Frontières (RSF) « appelle les autorités à cesser d'instrumentaliser la justice pour museler les médias ».
Le 19, des défilés et des sit-ins ont lieu en province, selon des images relayées sur les réseaux sociaux et des ONG.
Près de 500 manifestants sont interpellés à travers le pays. La majorité sont relâchés, selon la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADDH). Près d'une vingtaine sont placés sous mandat de dépôt.
Les autres sont soit condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis, ou encore à des amendes, soit libérés dans l'attente de leur procès.
Le 21 juin, la militante Amira Bouraoui, célèbre opposante de l'ère Bouteflika, est condamnée à un an de prison ferme avec incarcération immédiate.
« Le pouvoir a vite profité de la trêve pour arrêter le maximum d'activistes », affirme Saïd Salhi, le vice-président de la LADDH.


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