Sahara : les détails de la résolution de l'ONU qui marque un tournant diplomatique    Le futur port de Dakhla Atlantique, un projet d'envergure ouvrant une nouvelle ère pour la connectivité et le commerce intra-africain (ministre des AE de l'Eswatini)    Sahara marocain : le Conseil de Sécurité se prononcera ce vendredi    L'Université Kean rapproche les jeunes Chinois et Américains    Protection sociale : neuf lois et 51 décrets adoptés depuis 2022    Bourse de Casablanca : clôture sur une note positive    Rupture d'une conduite d'eau potable située à Sbata à Casablanca : La SRM Casablanca-Settat mobilisée pour rétablir le service dans les meilleurs délais    L'ONMT et Air Transat ouvrent la première liaison directe Montréal–Agadir    La Chine fixe au 31 octobre la date de lancement du vaisseau spatial habité « Shenzhou-21 »    Président Xi Jinping : La Chine et les Etats-Unis sont capables de contribuer à la réussite et à la prospérité de l'un et de l'autre    Le Maroc à grande vitesse : la mobilité comme levier de compétitivité    Casablanca-Settat : une mission économique à Miami pour promouvoir le "Made in Morocco"    Nador : 70 projets approuvés par le CPDH pour un montant de 6,5 MDH    Grippe aviaire en Europe : risque d'introduction "massive" par les grues cendrées    Savoirs ancestraux et défis modernes : Fès explore le conte en tant que levier de développement durable    Moroccan athletes shine at 2025 Hip Hop Unite World Championships in Prague    Un parti espagnol lance une campagne contre «l'abattage des chiens errants» au Maroc    Bilal Nadir : des nouvelles rassurantes après une grosse frayeur    France : Maes, le rappeur franco-marocain au cœur de «L'Empire» du banditisme    Les Lions de l'Atlas affronteront le Mozambique et l'Ouganda à Tanger    L'Assemblée nationale française adopte une résolution du Rassemblement national dénonçant l'accord de 1968 avec l'Algérie, historique    L'Egypte établit un record historique en exportant plus de 39 000 tonnes de dattes vers le Maroc pour la troisième année consécutive    Le Sénat kazakh approuve l'accord d'extradition avec le Maroc    "Farine mélangée au papier moulu": la Justice entre en ligne    FB. Mondial U17 Qatar 2025 : les Lionceaux ont posé leurs valises à Doha ce jeudi    "Khawa Khawa... Bla Adaoua" : un hymne artistique pour réconcilier les peuples marocain et algérien    PLF-2026 : l'opposition critique un texte "sans audace" et déconnecté des attentes    Trump et Xi concluent un nouvel accord sur les métaux rares : le début d'une nouvelle trêve économique entre Washington et Pékin    Prépa CAN Maroc 2025 : Les Lions affronteront les Mambas    Mondial U17 de handball : le Maroc clôture sa participation sans victoire    Wael Mohya entre dans l'histoire du Borussia Mönchengladbach    Liban : « D'abord mettre fin aux attaques israéliennes... »    Palestine : Frappes aériennes israéliennes intensives en plein cessez-le-feu    Environnement : 308 milliardaires du monde émettraient plus de CO2 que 118 pays réunis    Después de las declaraciones de un funcionario, se investiga la «mezcla de harina con papel»    Morocco's 2025–2026 date harvest expected to reach 160,000 tons, up 55% from last season    Manifestations Gen Z : 2.480 accusés, dont 1.473 en détention    Casablanca- Sidi Belyout : Quand la vie nocturne bouscule le calme résidentiel...    Régions montagneuses : l'ANDZOA se dote d'une stratégie ambitieuse    Pedro Sánchez défend la probité financière du PSOE devant la commission sénatoriale après des versements non annoncés    Développement territorial intégré : un virage stratégique engagé dans les 75 provinces du pays    Renforcement de la coopération maroco-chinoise dans les projets d'infrastructure et de transport : l'ambassadrice de Chine au Maroc rencontre le ministre Abdessamad Qaiyouh    Le Qatar prêt pour accueillir la Coupe du monde U17    Festival des Andalousies Atlantiques : 20 ans de mémoire partagée !    La Rentrée Littéraire 2025–2026 : Trois jours d'échanges autour de la lecture et de la création littéraire    FCMT : 40 ans de passion et 30 ans de grandes marées    Rencontre. FCMT : Zakia Tahiri, le plan séquence d'une rebelle    Marrakech brille sur la scène internationale : l'Associated Press célèbre la ville rouge    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



(Billet 755) – L'eau, un problème national qui nécessiterait... un débat national
Publié dans PanoraPost le 26 - 10 - 2022

Nous sommes déjà le 18 octobre, près du tiers de ce qui était supposé être l'automne est passé et la pluviométrie n'est toujours pas au rendez-vous, hormis quelques précipitations/averses ici et là et même des prévisions quasi caniculaires pour les jours qui viennent ! Le royaume sort d'une année catastrophique sur le plan pluviométrique et entre dans une période de grande incertitude. Le roi a explicitement tiré la sonnette d'alarme. Il reste l'action, urgente.
Ce qui a fait le succès du Maroc lors de la période Covid est son sens de l'anticipation et son action rapide et résolue, et la même chose s'est produite pour la stratégie de l'eau, avec Plans et actions, décisions et constantes réévaluations. Or, aujourd'hui que la situation pluviométrique ne semble pas s'améliorer, le Maroc a encore et plus que jamais besoin d'actions concrètes, urgentes.
Le gouvernement l'a compris, ou du moins paraît l'avoir compris, en annonçant des mesures contre les cultures hydrophages. Le problème est dans les demi-mesures… on sent bien le problème, on ressent même l'urgence de le traiter et d'y apporter des solutions mais, étrangement, inexplicablement, on prend des demi-mesures ! La raison semble être dans le fait même que ces cultures ne font pas unanimité sur leur côté hydrophage.
En effet, le débat est ouvert entre les tenants de la thèse économique et ceux de la logique hydrique. Les premiers défendent les cultures dites hydrophages en recommandant la régulation, la gestion, la balance de l'eau entre avantages économiques et inconvénients hydriques ; quant aux seconds, ils se placent dans l'approche environnementale et dans la nécessité de la sobriété de la consommation. Tous ont raison car tous développent leurs arguments en déroulant des chiffres plus convaincants les uns que les autres, pertinents et appuyés sur des arguments rationnels. Mais tous peuvent également avoir tort, au vu de l'évolution de la situation hydrique.
Et donc, dans ce pays, ce qui manque encore une fois, une fois de plus, c'est le débat national, public, médiatique et médiatisé, pour que l'opinion publique puisse se faire son idée et que les responsables politiques puissent élaborer des stratégies durables, lucratives, rentables et économes. Réunir des agronomes et des agro-industriels, des universitaires et des spécialistes de l'environnement, des associations de la société civile et autres militants écologistes, des engagés et des enragés… le Maroc ne peut faire l'économie d'un tel débat pour éviter les pénuries et les assèchements.
Dans l'attente, revenons aux chiffres… avec un potentiel de ressources d'eau évaluées à quelques 22 milliards de m3 par an, l'agriculture consomme environ 87% de l'eau, pour un apport de 14% au PIB et une population rurale représentant un peu moins de 40% de la population totale. Il semblerait qu'il y ait un déséquilibre, sur la base duquel il faut penser les futures politiques publiques.
Le point positif en ce qui concerne la politique hydrique du royaume est que les différents responsables en ont parfaitement pris la mesure. Le politique est en ordre de marche, au niveau du ministère (barrages, interconnexions hydrauliques, dessalement…) et l'aspect exécutif, à travers l'ONEE, entre autres acteurs, enclenche ses différentes politiques multidirectionnelles pour prolonger les politiques publiques arrêtées.
Mais pour la réussite de tout cet attelage, un débat devient incontournable, tant pour définir une nouvelle politique agricole qui serait, qui devrait être différente de ce qu'elle a été jusqu'à aujourd'hui, mais aussi pour orienter les investissements agricoles, industriels et agroindustriels et enfin pour la sensibilisation et la conscientisation de la population vers une consommation plus rationnelle, plus économe. Un débat qui pourrait et gagnerait même à être initié par le ministère de l'Eau, un débat comme celui que l'ONEE vient d'organiser récemment à Salé, mais en plus large, plus régionalisé, plus régulier, plus... national.
Face à une classe politique qui, tous les automnes, lève encore et toujours les yeux au ciel (pour la pluviométrie et la spiritualité) en vue de guetter ou pour espérer une « bonne année », il est temps d'impliquer la société, dans toutes ses composantes, pour devenir plus terre à terre, voire même plus souterrain pour trouver l'eau là où elle est, et l'utiliser au mieux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.