justice espagnole a classé, ce jeudi, l'affaire de génocide où le chef du Polisario, Brahim Ghali, a été mis en cause sur la base d'une plainte. Les charges ont été abandonnées, dans le cadre de ce procès, pour manque de preuves. Juge de la Cour nationale espagnole, Santiago Pedras a justement estimé qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves pour étayer l'accusation. Il a aussi déclaré que le délai de prescription de 20 ans avait expiré pour les crimes commis entre 1975 et 1990. L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASADEDH) avait porté plainte contre Brahim Ghali, pour crimes de génocide en relation avec des actes de torture commis contre des Sahraouis. Mais pour le parquet espagnol, il existerait une «insuffisance manifeste» de preuves, selon Europa Press. L'ASADEDH a dénoncé que des agents du Front, dont Ghali à l'époque, ainsi que des cadres de la sécurité algérienne, avaient commis de nombreux abus susceptibles d'être qualifiés de torture, voire de crimes contre l'humanité. Selon l'ONG, ces exactions ont eu lieu dans les camps de Tindouf. Dans le cadre de cette affaire, Brahim Ghali a été entendu par la justice espagnole en visioconférence depuis l'hôpital de Logroño, où le chef séparatiste était soigné après son infection au nouveau coronavirus. Son accueil en catimini sur le sol espagnol, depuis avril dernier, a été la goutte qui a fait déborder le vase de la crise diplomatique entre l'Espagne et le Maroc. Rabat a reproché à son voisin ibérique d'avoir pris connaissance de ce séjour hospitalier tout en le passant volontairement sous silence.