Le gouvernement et l'ONDA scellent un accord d'investissement de 38 MMDH    Médiateur du Royaume: 7.948 plaintes en 2024, l'Intérieur premier visé    Maroc - USA : Satisfecit du département d'Etat américain    La diplomatie Royale, par son pragmatisme, positionne le Maroc comme un acteur stratégique à l'échelle mondiale (Député argentin)    L'Ambassade de Chine à Rabat commémore le 98e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de libération en présence de hautes personnalités.    Cartes bancaires: 22,6 millions unités en circulation en 2024    Paiement Electronique: Le parc des TPE à plus de 94.000 en 2024    Chine-UE : «Renforcer la confiance» avec des «solutions concrètes»    Brésil : la Cour suprême suspend la détention provisoire de Bolsonaro    Google investit 37 millions de dollars pour booster l'IA en Afrique    Les Rangers rejettent l'offre de Feyenoord pour Hamza Igamane    Championnats d'Afrique de karaté Abuja 2025 : Le Maroc vise le podium    Cancer de la prostate : Oncorad Group réalise une avancée scientifique importante    Concert de Toto : La HACA tient bon face aux nouveaux censeurs    Industrie cinématographique: De nouveaux textes pour mieux organiser le secteur    Le gouvernement adopte un décret encadrant la production cinématographique    Parlement : Moudawana et retraites, les dossiers chauds de la rentrée    Maroc Telecom affiche des résultats semestriels solides et mise sur la 5G pour accélérer sa croissance    Sahara marocain : Le soutien du parti de Jacob Zuma au plan d'autonomie marocain suscite l'intérêt des médias italiens    Crise diplomatique larvée : Une quarantaine de hauts responsables algériens dans le viseur de la France    Russie: Un avion de ligne s'écrase, aucun survivant    Palestine : La Knesset vote une motion pour l'annexion de la Cisjordanie occupée    Logistique : BMCE Capital Investments injecte 75 MDH dans BLS    Li Changlin... l'ambassadeur de Chine au Maroc qui a façonné « l'âge d'or » des relations sino-marocaines    CHAN-2024: Tarek Sektioui dévoile sa liste    Mercato : Benjamin Bouchouari tout proche de Trabzonspor    Mercato : Aston Villa insiste pour Bilal El Khannouss    Mercato : QPR suit de près Khalil Fayad    Passeport marocain : 73 pays accessibles sans visa préalable    Maladies rares : la FM6SS et AstraZeneca s'unissent pour créer des centres d'excellence    Températures prévues pour le vendredi 25 juillet 2025    Un premier cas de Mpox détecté en Gambie    Formation médicale : L'année blanche en voie d'annulation    Three Moroccan referees appointed for the 2025 U20 World Cup in Chile    Berrechid court orders neurological assessment for Ghita, struck by SUV on Sidi Rahal beach    Maroc Telecom enregistre des résultats solides au premier semestre 2025    La CMR élabore un nouveau contrat-programme triennal avec l'Etat marocain    L'Ecole de cinéma d'Alicante noue un partenariat culturel avec l'Académie marocaine de l'audiovisuel    Lois en amazigh : Hajoui plaide pour une action collective    Le Fado Festival Maroc rend hommage à Carlos Paredes    Football : Forbes classe les Lions de l'Atlas au premier rang des équipes arabes    Plan d'autonomie au Sahara : le Maroc impose sa grammaire diplomatique    Morocco allocates 240 million dirhams for stray animal welfare and clinic development    3 arbitres marocains désignés vont officier au Mondial U20 Chili 2025    Du Burkina Faso aux Oscars : Apolline Traoré entre dans l'histoire    Le Mois de la Mode du Bénin 2025 : Cotonou à l'épicentre de la créativité Africaine    Climat : un avis historique de la CIJ met les États face à leurs responsabilités    Interview avec Othmane El Kheloufi : « On traverse une vraie crise de créativité musicale »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Liberté sur le net : L'affaire Pegasus pèse sur le classement du Maroc par Freedom House
Publié dans Yabiladi le 24 - 09 - 2021

Bien qu'il améliore son score d'un point, le Maroc recule de deux places dans le classement de Freedom House pour la liberté sur le net. Dans celui-ci, l'ONG pointe le «recours à des outils de surveillance sophistiqués» par le Maroc pour surveiller des militants et des journalistes.
Le Maroc est toujours un pays «partiellement libre» en matière de liberté sur le net, indique cette semaine l'organisation Freedom House dans un nouveau rapport intitulée «Liberté sur le Net 2020. Volonté mondiale de contrôler les grandes technologies». L'étude de l'ONG traque les améliorations et les déclins des conditions de liberté sur Internet chaque année dans 70 pays. Le rapport se base sur les «violences des droits d'utilisateurs», les «limitations de contenus» ainsi que les «obstacles à l'accès» aux informations recensées dans ces pays.
Pour le cas du Maroc, le royaume recule de deux rangs, se plaçant à la 36e place mondiale en termes de liberté sur le net, avec un total de 53 points sur 100, soit un point de plus que l'année dernière. Le rapport évoque, pour les types de contrôles Internet au Maroc, «les commentateurs pro-gouvernementaux manipulant les discussions en ligne», «des blogueurs ou utilisateurs arrêté, emprisonné ou en détention prolongée pour contenu politique ou social» ou encore des «attaques techniques contre des critiques du gouvernement ou des organisations de défense des droits humains».
Du «harcèlement» et de «l'intimidation» sur le net
Le royaume récolte aussi 16 points sur 40 pour ce qui est des violences des droits d'utilisateurs. «La Constitution marocaine contient des dispositions destinées à protéger la liberté d'expression, mais ces principes ne sont pas défendus par la justice. De plus, les contradictions entre le code de la presse et le code pénal laissent des failles ouvertes que les autorités ont exploitées pour arrêter et emprisonner des militants et des journalistes», explique le rapport.
Celui-ci rappelle aussi que «les utilisateurs marocains peuvent être sanctionnés pour leurs activités en ligne en vertu du code pénal, de la loi antiterroriste et du code de la presse». L'occasion de citer les cas du YouTuber Chafik Omerani alias «3robi F Merican» et sept utilisateurs de médias sociaux condamnés pour des infractions liées à la liberté d'expression.
Le rapport s'attarde aussi sur l'affaire Pegasus, évoquant des «outils de surveillance sophistiqués déployés au Maroc», ayant ciblé notamment, toujours selon Freedom House, le journaliste Omar Radi, l'historien et militant Maati Monjib et l'avocat des droits humains Abdessadak El Bouchattaoui.
«Si aucun incident de violence physique contre des utilisateurs pour leurs activités en ligne n'a été signalé au cours de la période de couverture, le harcèlement et l'intimidation extrajudiciaire restent une préoccupation majeure dans le pays.»
Freedom House
Quant aux obstacles à l'accès à l'information, le Maroc obtient un score de 15 points sur 25, en raison du fait que «plus de personnes ont accès à Internet au Maroc, selon certaines sources de mesure, bien que des obstacles subsistent dans certaines régions du pays.», explique le rapport. Le changement de score s'explique aussi par l'augmentation des vitesses de téléchargement et le fait que «le gouvernement ait entrepris plusieurs programmes au fil des ans pour améliorer le secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC) du pays».
Espionnage : Le Maroc dans l'affaire Pegasus
Le rapport ajoute que «l'utilisation d'Internet reste relativement abordable, malgré le fait que la couverture du réseau soit très inégale entre les zones urbaines et rurales». «Les autorités n'ont imposé aucune restriction à la connectivité au cours de l'année écoulée. Cependant, la centralisation de la dorsale Internet du Maroc facilite le contrôle potentiel des contenus et la surveillance», regrettent ses rédacteurs.
Un contrôle du paysage médiatique et une «liberté sur le net fragile»
Le Maroc récolte également un score de 22 points sur 35 pour les limitations de contenus. Dans ce sens, le rapport rappelle que «le gouvernement n'a bloqué ni filtré aucun site Web politique, social ou religieux pendant la période de couverture (du 1er juin 2020 au 31 mai 2021)». Toutefois, Freedom House souligne que «le gouvernement maintient le contrôle sur le paysage de l'information à travers une série de lois restrictives qui peuvent exiger la fermeture des points de vente et la suppression du contenu en ligne». Tout en évoquant «moyens extralégaux plus ponctuels pour supprimer les contenus jugés controversés ou indésirables», son rapport pointe le fait que «bon nombre des principales sources d'information en ligne sont à la fois directement et indirectement liées à des personnalités puissantes liées ou au sein de l'Etat marocain».
En somme, Freedom House considère que «la liberté sur le net au Maroc est restée fragile pendant la période de couverture». «Alors que l'accès à Internet continue d'augmenter dans l'ensemble, le gouvernement maintient des systèmes de surveillance sophistiqués qui, dans certains cas, ont été utilisés pour restreindre la parole en ligne», ajoute-t-on.
«L'espace pour les médias indépendants en ligne a continué de se rétrécir, tandis que la prolifération des médias pro-gouvernementaux et de la propagande parrainée par l'Etat étouffe les voix critiques en ligne.»
Freedom House
Comparé à ses voisins africains, le Maroc arrive à la 9e place, derrière l'Afrique du Sud (14e mondial), le Kenya (20e), le Ghana (24e), la Tunisie (25e), l'Angola (26e), le Malawi (30e), le Nigeria (31e) et la Zambie (32e). Il est aussi 2ème dans la région MENA, derrière la Tunisie et devant le Liban (38e), la Libye (43e), la Jordanie (45e) et l'Iraq (48e).
Dans le monde, la Chine (70e) occupe la dernière place du classement, avec 10 points, précédée par le Vietnam (66e), Cuba, la Syrie, Myanmar et l'Iran. Le Top 5 du classement est occupé, quant à lui, par l'Islande (96 pts), suivie de l'Estonie, du Canada, de Costa Rica et de Taiwan.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.